France : un djihadiste présumé libéré après l'oubli d'un juge


 «Oualid B.» devait comparaître en novembre devant la cour d'assises spéciale de Paris pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. Mais à cause d'une négligence il a été libéré.


L'information a été publiée dans Le Canard enchaîné du 22 août et confirmée par l'AFP dans une dépêche du même jour : un djihadiste présumé a été libéré le 3 avril 2018 alors que le Parquet avait requis contre lui dix mois de détention. «Oualid B.» était en prison depuis le mois d'août 2016, soupçonné de complicité dans un projet d'attentat déjoué à Lyon en septembre 2014.

La libération du djihadiste présumé a été permise par l'oubli d'un juge de renouveler sa détention provisoire. L'absence de renouvellement a ainsi engendré une mise en liberté d'office. Convoqué par sa hiérarchie, le juge a été prié de quitter ses fonctions, ce qu'il a refusé. Le magistrat est soutenu par une partie de la profession, un juge étant inamovible, sauf dans le cas d'une «faute disciplinaire» qui, pour l'heure, n'est pas établie.

Le ministère de la Justice a confirmé qu'une inspection mandatée par la ministre Nicole Belloubet était en cours pour comprendre comment un acte ayant potentiellement «des conséquences graves» a pu se produire. La chancellerie a par ailleurs affirmé que depuis sa libération, Oualid B. était «sous contrôle judiciaire très strict».

Le 16 mai, le djihadiste présumé a d'ailleurs été interpellé alors qu'il se trouvait hors de la zone autorisée dans le cadre de son contrôle judiciaire. Selon Le Canard enchaîné, l'homme conduisait sans permis et son téléphone portable contenait des images de djihadistes armés ainsi qu'un film de propagande de Daesh.

Source : https://francais.rt.com

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