Harvey Weinstein: Emma de Caunes, Gwyneth Paltrow témoignent d'agressions, Asia Argento parle de viol


HARCÈLEMENT - L'omerta est définitivement levée à Hollywood. Accusé de harcèlement sexuel, le producteur star américain Harvey Weinstein a été licencié ce dimanche 8 octobre par sa propre maison de production. Deux jours plus tard les accusations et les témoignages glaçants de victimes se multiplient.










Ce mardi 10 octobre, deux françaises, Emma de Caunes et Judith Godrèche, se confient. Tout comme des actrices mondialement connues comme Angelina Jolie ou encore Gwyneth Paltrow. L'Italienne Asia Argento assure, elle, avoir été victime d'un viol en 1997.

Le scandale autour de celui que Meryl Streep surnommait "Dieu" a débuté avec une enquête du New York Times. Le prestigieux quotidien américain a révélé jeudi au moins huit accords amiables passés pour étouffer des allégations de harcèlement sexuel. Les révélations reprennent ce mardi avec deux enquêtes. L'une du New York Times toujours. L'autre du New Yorker.

Les témoignages glaçants d'Emma de Caunes et Judith Godrèche
Parmi les nombreux témoignages recueillis par le New Yorker, on retrouve celui d'Emma de Caunes. L'actrice et animatrice se souvient d'une rencontre au Ritz avec l'ex-magnat d'Hollywood en 2010. Le producteur la convoque pour parler d'un rôle mais lui explique qu'il ne se souvient plus du nom du film.

"Je l'ai dans ma chambre", explique Harvey Weinstein. Le réalisateur finit par parvenir à faire monter la comédienne dans sa chambre d'hôtel, sous de faux prétextes. Une fois dans la chambre, Emma de Caunes reçoit une coup de téléphone et le producteur en profite pour filer dans la salle de bain. "J'ai raccroché et j'ai entendu la douche couler dans la salle de bain", confie-t-elle au New Yorker. Son interlocuteur est ensuite sorti de la douche, nu, le sexe en érection. Il lui demande alors de s'allonger sur le lit et lui explique que d'autres l'ont fait avant elle.

"'J'étais pétrifiée. Mais je ne voulais pas le lui montrer car je sentais que plus je paniquais, plus il était excité." L'actrice raconte qu'elle a réussi à rester calme et à quitter la pièce. C'est alors le producteur qui a paniqué, poursuit-elle.

Dans les heures qui ont suivi, Harvey Weinstein aurait appelé la comédienne à plusieurs reprises pour lui répéter que rien ne s'était passé et acheter son silence avec des cadeaux. "Je sais que tout le monde à Hollywood sait ce qu'il se passe. Il ne se cache même pas vraiment, ajoute Emma de Caunes. Il y a tellement de personnes impliquées (...) Mais tout le monde est trop effrayé pour dire quoi que ce soit."

L'autre française à témoigner est Judith Godrèche. Sa rencontre avec celui qui a co-fondé les studios Miramax remonte à 1996 lors du Festival de Cannes. Alors âgée de 24 ans, la comédienne représente le film "Ridicule" qui fait l'ouverture de la Quinzaine. Miramax vient d'acheter les droits et souhaite en discuter avec la jeune actrice. Elle se retrouve dans l'hôtel Cap-Eden-Roc pour un petit déjeuner avec Weinstein et une responsable de Miramax.

Le producteur l'invite dans sa suite pour profiter de la vue et parler de la promo et des Oscars à venir. "J'étais tellement naïve et loin d'être préparée à ça", témoigne-t-elle dans le New York Times. Le "roi" d'Hollywood lui réclame alors un massage. Judith Godrèche refuse avant que le producteur ne lui explique que c'est une coutume aux États-Unis. "La chose dont je me souviens ensuite c'est qu'il s'est pressé contre moi et a enlevé mon pull", raconte-t-elle. L'actrice l'a repoussée et s'est enfuie.

A-t-elle voulu en parler? Judith Godrèche se souvient en avoir touché un mot à la responsable de Miramax présente au petit déjeuner. Elle lui a conseillé de ne rien dire. "Ils ont mis ma tête sur l'affiche", ajoute-t-elle. "C'est Miramax, tu ne peux rien dire".

Comme c'est le cas pour de nombreuses autres victimes qui prennent la parole, les enjeux étaient trop important pour la carrière de la Française. Le silence s'est aussi imposé pour des actrices hollywoodiennes de premier plan.

Gwyneth Paltrow et Angelina Jolie parmi les victimes
Ce mardi, Gwyneth Paltrow se confie à son tour dans le New York Times. A 22 ans, elle croise la route d'Harvey Weinstein qui la choisit pour le premier rôle d'"Emma", l'adaptation du roman de Jane Austen.

Elle aussi se voit proposer un massage dans une chambre d'hôtel, avant le début du tournage. "J'étais une gamine, je venais de signer, j'étais pétrifiée", révèle-t-elle.

Vulnérable au tout début de sa carrière, elle a remporté quelques années plus tard, en 1999, l'Oscar pour "Shakespeare in Love" produit par Weinstein. L'homme qu'elle accuse de harcèlement sexuel est aussi celui qui a lancé sa carrière.

A côté de son récit et de celui Rosanna Arquette ("Pulp Fiction"), le New York Times a également recueilli un court témoignage d'Angelina Jolie. Dans son cas, les "avances non désirées" d'Harvey Weinstein ont lieu dans une chambre d'hôtel dans les années 1990, au moment de la sortie de "La carte du cœur".

"J'ai eu une mauvaise expérience avec Harvey Weinstein dans ma jeunesse, par conséquent, j'ai choisi de ne plus jamais travaillé avec lui et j'ai prévenu les autres quand ils étaient amenés à collaborer avec lui", dit-elle. "Ce comportement envers les femmes est inacceptable, quel que soit le domaine d'activité ou le pays."

Asia Argento parle de viol
L'actrice italienne Asia Argento a assuré au magazine The New Yorker avoir été victime d'un viol perpétré par le producteur hollywoodien. Selon la fille du réalisateur italien Dario Argento, le magnat aurait eu une relation sexuelle orale non consentie avec elle en 1997 dans une chambre d'un hôtel de la côte d'azur.

"J'ai écrit et tourné cette scène en 1999", a-t-elle ajouté sur Twitter ce mardi en partageant une scène qui prend une autre dimension après son témoignage.

L'Italienne précise au New Yorker qu'elle s'est tue pendant vingt ans de peur que ce "Dieu" d'Hollywood n'anéantisse sa carrière.

Hillary Clinton et les démocrates prennent leurs distances

Maintenant que la parole se libère autour de ce faiseur d'Oscars (c'est notamment à lui que "The Artist" doit ses cinq statuettes, idem pour celles du "Discours d'un roi" et de la "La dame de fer" avec Meryl Streep), l'affaire embarrasse aussi le milieu politique.

Ces derniers jours, de nombreux responsables démocrates tentent de prendre leurs distances avec cet important donateur. Le producteur donnait de l'argent au parti démocrate et à ses candidats, il a surtout accueilli personnellement des réceptions privées ayant permis de lever des sommes importantes au profit d'Hillary Clinton et de Barack Obama.

Certains élus démocrates ont appelé leur parti à rendre ou redonner l'argent, tandis que de nombreux élus l'ont fait eux-mêmes, quand ils ont reçu des dons du producteur.

Hillary Clinton s'est exprimée ce mardi soir: "Je suis choquée et écœurée par les révélations sur Harvey Weinstein. Le comportement décrit par les femmes qui s'expriment ne peut être toléré. Leur courage et le soutien des autres est crucial pour mettre un terme à ce genre de comportements", a déclaré l'ex-candidate démocrate dans un communiqué diffusé sur Twitter par son porte-parole.

Source : http://www.huffingtonpost.fr/

Commentaires

  1. Anonyme11.10.17

    Hillary Clinton qui prend ses distances, elle et son mari qui sont tous les deux des détraqués sexuels et pervers, c'est à mourir de rire!

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  2. Anonyme11.10.17

    les esclaves du diable qui parlent un peu tard mais qui ont bien accepté l'argent donc des putes en somme...

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  3. Anonyme12.10.17

    C'est excellent, ces marionettes sexuelles, avoue d'elle même avoir donné leur corp pour obtenir le succès, en plus d'avoir vendue leur âmes.
    Elles croyaient qu'on allait les plaindre?
    Du coup même les merdias expliique que cela peux arriver pour acceder plus vite au succès .
    Maintenant allez savoir si c'est pas fait exprès pour faire comprendre à nos jeunes que c'est la voie la plus rapide pour soit disant accéder au succès.
    Mais là on ne parle pas de tout ceux qui ont donné leurs corps sans avoir eu un seul moment de gloire...
    A méditer

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