On vient d'apprendre que dès le 1er août 2017, 85 salariés (volontaires) de l'entreprise du Wisconsin (USA) Three Square Market, spécialisée dans les logiciels de distributeurs automatiques, pourront se faire implanter une puce intra-cutanée qui leur permettra entre autres d'utiliser la photocopieuse et se connecter à leur ordinateur http://kstp.com/news/wisconsin-company-to-implant-microchips-in-employees-three-square-market/4549459/
États-Unis : une puce sous la peau des salariés
Ce
n'est pas une première puisqu'en mars 2015, une société suédoise
Epicenter défrayait déjà la chronique en décidant d'implanter sous la
peau des mains de ses salariés volontaires une micropuce leur permettant
notamment d'avoir accès aux locaux et à différents services comme la
photocopieuse, décidemment très utilisée comme prétexte (Une société suédoise implante des micropuces RFID sous la peau de)
La
finalité de la mise en place de cette puce électronique sous-cutanée de
radio-identification (RFID) de la taille d'un grain de riz ne fait
guère mystère: elle permet en réalité, bien que les entreprises s'en
défendent, une géolocalisation permanente du salarié.
Alors,
ce mauvais remake du roman "1984" n'est-il que pure science-fiction
sous nos latitudes ou ce système serait-il envisageable et légal en
France ?
Car la géolocalisation est à la mode et se généralise.
Si
l'on en croit le rapport d'activité de la Commission nationale de
l’informatique et des libertés (CNIL) pour l'année 2015, c'est plus de
6.800 dispositifs de géolocalisations qui ont été déclarées,
principalement dans le secteur des transports.
Près
de 4.000 plaintes ont été enregistrées par la CNIL visant ds
dispositifs de vidéosurveillance ou de géolocalisation des salariés
(voitures ou téléphones)
Du fait
qu’ils permettent de recueillir des données à caractère personnel, les
dispositifs de géolocalisation doivent être conformes à la loi «
Informatique et libertés » et, à ce titre, faire l’objet d’une
déclaration préalable auprès de la CNIL.
La
CNIL a adopté le 4 juin 2015 une nouvelle norme pour la déclaration
simplifiée des dispositifs de géolocalisation des véhicules des
salariés. Elle proscrit leur utilisation hors temps de travail, y
compris durant les pauses et les trajets domicile-lieu de travail. Les
salariés doivent aussi pouvoir, quelle que soit la finalité du
dispositif, désactiver la fonction de géolocalisation,
En
clair, si le salarié n'est pas payé pendant les temps de pause, il ne
doit pas être géolocalisé ! De même, les employés dotés d'une véritable
autonomie ne peuvent être soumis à géolocalisation.
Cette Norme simplifiée n°51 est pleinement applicable depuis le 4 juin 2016.
Rappelons
également que le Code du travail prohibe la restriction aux droits des
personnes et des libertés qui ne seraient pas justifiées par la nature
de la tâche (article L 1121-1) et s'il n'y a aucune proportionnalité
avec les tâches à accomplir.
Dès lors
que ces dispositifs permettent d’exercer un contrôle de leur activité,
le code du travail impose par ailleurs la consultation préalable du
comité d’entreprise (C. trav. art. L 2323-32) et l’information des
salariés concernés (C. trav. art. 1222-4).
Les
systèmes permettant une géolocalisation du salarié se heurtent donc
bien souvent à la prohibition rappelée par la Chambre sociale de la Cour
de Cassation dans son arrêt "Design Fenêtres" du 17 décembre 2014: la
géolocalisation n'est autorisée notamment que si le contrôle du salarié
ne peut être effectué par un autre moyen par l'employeur
Aux termes de cette décision(http://www.legifrance.gouv.fr/affichJuriJudi.do?oldAction=rechJuriJudi&idTexte=JURITEXT000029941910&fastReqId=1810829239&fastPos=1):
"l'utilisation d'un système de géolocalisation pour assurer le contrôle
de la durée du travail, laquelle n'est licite que lorsque ce contrôle
ne peut pas être fait par un autre moyen, n'est pas justifiée lorsque le
salarié dispose d'une liberté dans l'organisation de son travail "
C'est
dans ce contexte que l'on a appris que deux sites français du
laboratoire pharmaceutique Sanofi ont distribué en avril 2016 des puces
électroniques à leurs salariés afin, selon la direction, de "mesurer le
taux d'utilisation des espaces" (écoutez le débat du 14 avril 2016: Des salariés suivis à la trace grâce à des puces RFID - FRANCE 14
Ce
système permettrait en effet de mesurer le taux d'utilisation des
espaces dans des sites différents des autres. Personne n'ayant de bureau
attitré sur ces sites, ce système de porte-badge adapterait la
disposition des espaces aux besoins de l'entreprise.
Une
fois ces données recueillies, des rapports permettent aux
collaborateurs via une application sur smartphone de repérer les salles
disponibles, Mais les capteurs seraient notamment absents des espaces
pause et de la cantine et les informations n'y seraient donc pas
captées.
Le dispositif serait surtout
"totalement anonymisé", ce qui l'excluerait du contrôle de la CNIL
n'étant dès lors plus soumis à la loi informatique et libertés . Les
puces sont en effet logées dans un porte-badge, ne sont pas nominatives
et peuvent être échangées entre salariés.
Devant
l'inquiétude et l'interrogation de plusieurs salariés. le syndicat
Force ouvrière (FO) Sanofi Adventis Groupe a saisi la Cnil, pour
vérifier si Sanofi a bien suivi la procédure et fait valider le dossier
pour vérifier que l'employeur ne peut associer les informations du badge
et de la puce électronique et donc connaître la géolocalisation d'un
salarié précis.
Tout ceci démontre
bien que la géolocalisation doit trouver un juste équilibre entre le
respect de la vie privée du salarié au sein de l'entreprise et le
pouvoir de surveillance et de contrôle de l'employeur.
Dans son rapport d'activité (https://www.cnil.fr/sites/default/files/atoms/files/cnil-36e_rapport_annuel_2015_0.pdf) la CNIL pointe notamment de nombreuses lacunes au niveau de l'information, trop souvent négligée par les employeurs.
L'apparition
des puces RFID dans le paysage de la géolocalisation risque donc de
générer des contentieux et d'augmenter le sentiment de "flicage" déjà
lourdement ressenti par de nombreux salariés
Tandis
que d'autres invoquent les risques pour la santé en cas de rupture de
la micropuce par exemple, de hacking des données sensibles qu'elle
contient ou de leur utilisation malveillante ou, tout simplement, du
devenir de la puce après cessation du contrat de travail...
Source : http://www.thierryvallatavocat.com
Incroyable !!
RépondreSupprimerLe problème n'est pas uniquement la surveillance et la géolocalisation...!!
Qui certifira qu'une fois pucé cette surveillance ne serait pas faite à notre insu ??
Plus grave encore nous n'avons pas de recul sur les méfaits de cette puce ??
Ce que nous savons sur nos petits animaux c'est qu'il est déjà noté que des cancers
ont été développés sur nos amis à 4 pattes !!
RÉAGISSEZ !!
A bons entendeurs ... le salut !!
85 connards de zombifiés ! y a pas autre chose a dire:des amerlocs quoi !!
RépondreSupprimerT'es fou, 96% se zombies peuplent ce monde.
Supprimerles putes de SATAN sont bien là
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