Fraternités ouvrières à Mouscron, la forêt nourricière


L’incroyable luxuriance et l’hallucinante diversité d’un petit paradis, des milliers de variétés comestibles, plus de 40 ans de preuves que le « bio » ne doit pas se contenter d’être un luxe pour les classes aisées… la nature est bien faite !

Présentation des lieux en vidéo par les propriétaires :





C’est dans les années soixante-dix que Gilbert et Josine sont victimes comme des milliers de foyers de la crise de l’emploi industriel qui sévit dans la région nord-ouest de la Belgique. Se retrouvant sans emploi, le couple ouvrier âgé de la quarantaine occupe alors ses journées au jardin qu’il cultive sur le terrain familial situé à Mouscron, ville frontalière avec Tourcoing-Roubaix.L’occupation devient très vite une véritable passion et ils créent quelques années plus tard le groupe de jardinage des Fraternités Ouvrières, dont les activités sont hébergées à leur domicile de Mouscron.

La création de cette association est en sorte une prolongation de l’action syndicale et sociale pour laquelle ils n’ont eu cesse d’investir leur énergie et leur temps durant leurs années de travail, en Belgique mais aussi en Amérique Latine. Le but poursuivi par le groupe est de favoriser l’accession de tout un chacun à une nourriture saine et diversifiée.

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L’idée est que le « bio » ne doit pas être un luxe que seules pourraient disposer les classes aisées.
Toutes ont le droit à une alimentation garante de la santé et de l’environnement, à des produits de couleurs, de goûts et d’odeurs. Dans cet esprit de solidarité, d’équité et d’écologie, les activités du groupe des Fraternités Ouvrières sont nombreuses. Il s’agit d’abord de susciter l’envie, d’apprendre et de permettre à tous de cultiver des fruits et légumes sains et diversifiés selon les méthodes d’un jardinage écologique. C’est ainsi que les premier et second dimanches de chaque mois, Gilbert, Josine et les bénévoles de l’association organisent à Mouscron des cours de jardinage biologique, gratuits et ouverts à qui le veut.

L’association est aussi un groupe d’achat pour permettre aux membres de se fournir à moindre coûts les produits issus de l’agriculture biologique : alimentation, mais aussi amendements, plants d’arbres fruitiers, arbustes, fleurs, semences pour la culture d’un jardin bio.

Les Fraternités Ouvrières proposent également des ateliers (jardinage, cuisine, fabrication du pain), l’organisation de cycles de conférences et la tenue de groupes de réflexion sur les questions diverses de notre société.

Aujourd’hui, le jardin des Fraternités Ouvrières, cultivé par Gilbert et Josine est un véritable trésor, fruit d’une riche expérience et d’un travail de 35 ans.

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Dans cette région industrielle sinistrée, il est l’un des plus beaux exemples urbains de systèmes agroécologiques. Dans un clos de 2000 m², une diversité immense de variétés de légumes et de plantes aromatiques et condimentaires se développe sous les arbres et les arbustes fruitiers, dans une luxuriance et une abondance qui dépassent l’imagination.

La visite commence…

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Bienvenue au groupe de jardinage des Fraternités Ouvrières

Lorsque l’on se trouve à la porte des Fraternités Ouvrières, ont à du mal à croire que l’on va trouver ici ce que l’on nous a décrit comme étant l’un des jardins les plus originaux et spectaculaires de la Belgique. La rue est calme, le cadre un peu gris. Pas d’arbres, quelques fleurs aux balcons. Les logements mitoyens s’alignent, de part et d’autres du macadam rongé, ils s’agencent sans discontinuer et semblent encore chargés du passé industriel de la ville sinistrée. Sur la porte de l’association seule l’indication « Groupe de jardinage » avec les horaires d’ouverture du local pourrait nous mettre sur la voie. Quand on pousse la porte, on découvre d’abord un long couloir où s’entassent contre le mur plusieurs cagettes ainsi que quelques sacs de farine. Il nous mène droit dans une salle avec aux murs des photos des peuples du monde et des affiches aux slogans militants. La salle accueille une petite bibliothèque d’où l’on peut tirer une multitude d’ouvrages référencés. Ces centaines de livres nous parlent des plantes, de cuisine, de santé, d’écologie, de jardinage naturel, d’agriculture écologique… L’objet de notre visite se précise…

Première surprise : un inestimable trésor de vie

Tout droit, un second couloir nous fait traverser une pièce intermédiaire pour arriver à une seconde bibliothèque, plus grande encore. Elle est d’un genre un peu particulier. Sur les étagères, qui couvrent les quatre murs du sol au plafond, se trouvent des cartons par centaines. Ils sont remplis d’un nombre considérable de petits sachets confectionnés, très soigneusement rangés et numérotés. Ces sachets contiennent les semences de plus de 5000 variétés différentes de légumes, de céréales, de fleurs, de plantes aromatiques, de plantes médicinales, d’arbres, d’engrais verts… On y trouve des variétés peu connues de plantes rustiques, de plantes anciennes, de plantes parfois oubliées et pourtant pleines de vertus pour l’alimentation de l’homme, pour sa santé, celle du sol et de la Nature.

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Dans les étagères qui couvrent les quatre murs de cette bibliothèque un peu particulière, les membres de l’association ont réussi à réunir les semences de plus de 5000 variétés de plantes alimentaires et utiles, dont de nombreuses issues de leurs propres jardins. De nombreuses graines sont issues du jardin ou de ceux des passionnés de l’association. Les autres proviennent de différents groupes de sauvegarde de semences à travers l’Europe et le Monde. Ce lieu est le conservatoire d’un riche patrimoine de plantes comestibles et utiles pouvant être cultivées sous nos latitudes. Dans ces petits sachets, se trouve une partie de l’héritage précieux du savoir jardinier et paysan de nos pays et de nombreux autres. Ces milliers de graines sont un véritable trésor de biodiversité agricole, un inestimable trésor de Vie. Nous brûlons de plus en plus…

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En allant vers l’extérieur : la rencontre d’une ingénieuse serre 

Nos pas nous conduisent ensuite vers l’extérieur. Là, nous passons sous l’ombre d’un arbre à kiwis qui s’est sans retenue développé sur le mur extérieur. Son couvert s’étend en toutes directions en prenant pour support d’autres arbres. Juste devant nous se trouve une serre d’un style bien particulier.

Josine nous précise qu’il s’agit d’une « serre californienne ». Les vitres en verre sont montées au dessus d’une réserve d’eau, l’ancienne petite piscine des enfants du couple et du quartier. La masse d’eau crée un microclimat et permet de réguler la température intérieure. Il y fait meilleur l’hiver afin de préserver les semis du gel et plus frais l’été. La végétation extérieure vient compléter l’action de l’eau. Les arbustes à feuillage caduque situés au sud de la serre apportent un ombrage bienfaisant l’été, lorsque le soleil est au plus haut.

L’hiver, les feuilles tombent et le soleil plus proche de la ligne d’horizon peut venir réchauffer les semis en développement. L’eau de cette serre tout à fait particulière permet également à Gilbert et Josine d’élever quelques poissons pour la plus grande joie des petits enfants.

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Vue intérieure de la « serre californienne » de Gilbert et Josine. La masse d’eau contenue dans l’ancienne piscine des enfants régule la température interne. Nous traversons la serre. L’ingéniosité du système rencontré présage sans aucun doute la venue d’autres surprises encore.

Et nous voici dans … une véritable jungle !…L’allée conduit ensuite nos pas vers une sorte de petite forêt, une jungle même… Le fameux jardin, nous y sommes.

La végétation est ici foisonnante. L’ensemble de la surface est couverte. Pas un seul centimètre carré n’est perdu. La ballade nous fait découvrir la structure en labyrinthe faite de rangées de fruitiers ainsi que de buissons intercalés et de haies d’arbustes à petits fruits. Ce maillage protège des placettes de cultures saisonnières orientées vers le sud.

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Fruitiers : les recettes de leur santé et de la productivité Le maillage de fruitiers du jardin est planté très serré. Les arbres « nains » sont dans un état de « concurrence favorable « , base de la productivité. A leur pied, croissent de nombreuses plantes cultivées dans des rectangles de terre orientés vers le sud.

Pommiers, poiriers, pruniers, abricotiers, figuiers, cerisiers… les variétés, toutes différentes, s’alignent.

Les arbres du maillage sont particulièrement petits (à hauteur d’homme généralement). Leurs branches sont chargées de gros et jolis fruits. Gilbert nous donne la recette de la productivité.

1/ Premièrement, les arbres sont plantés très serrés, ils ne prennent bien souvent à peine plus de place qu’un choux (50 – 70 cm). Ils se trouvent ainsi dans une « concurrence favorable » : la concentration évite qu’ils se développent en tronc et en branches.

2/ Deuxièmement, les arbres sont « pincés en vert » au début de l’été, lorsque les premiers pucerons sont arrivés et que l’oïdium commence à se développer sur les feuilles.



Cette technique consiste à pincer entre le pouce et l’index la partie qui a grandi à partir d’un bourgeon terminal afin de l’enlever. La méthode permet là aussi d’empêcher le développement de l’arbre et de le garder dans les proportions voulues.

De plus, les bourgeons terminaux sont de très forts « tirs-sève ». En leur présence, elle circule assez vite dans les tissus de l’arbre sous une forme particulièrement liquide et azotée, appréciée des pucerons.

Après pincement et enlèvement des bourgeons terminaux, la sève de l’arbre change de concentration, elle devient plus dense. Les pucerons n’arrivent plus à la tirer, ils ne peuvent plus se nourrir et ils meurent. L’arbre est ainsi protégé de ces petits insectes aux ravages bien connus.

Enfin, la partie enlevée lors du pincement est mise au pied du fruitier. Gilbert nous dit qu’elle apportera un soin naturel à l’arbre contre l’oïdium et les éventuelles autres maladies contenues, sur le principe d’une homéopathie. Il nous glisse aussi malicieusement : « La Nature est vraiment bien faite n’est-ce pas ? … »

La densité des plantations et le « pincement en vert » permet aux arbres du jardin des Fraternités Ouvrières d’être en pleine santé et très productifs. Ils ne s’épuisent pas dans une croissance végétative et l’essentiel de leur énergie est ainsi canalisée pour leur immunité et pour la formation et le développement des fruits.

Microclimat : Figuiers et bananier sous cette latitude…

Le microclimat du jardin peut être comparable à celui d’une forêt. L’hiver, les grands fruitiers plantés au Nord et le maillage végétal installé protègent le jardin des vents frais et du gel. Le houppier des fruitiers et la masse des arbustes agit à la fois comme un tremplin et une barrière qui empêchent les vents de pénétrer dans le système. Groseilliers, cassissiers, noires, blancs, casseillers, framboisiers, myrtilles… La multitude d’arbustes à petits fruits renforcent le maillage des arbres plus près du sol.
Le maillage d’arbres et d’arbustes du jardin des Fraternités Ouvrières a créé ici un microclimat particulier, tout à fait différencié du climat régional. Preuve en est que sous cette latitude peu propice se développent et produisent pourtant une quarantaine de figuiers et grandit même un tout jeune bananier !

Espèce plus commune sous des latitudes plus tropicales, un jeune bananier basjoo grandit dans le décidément étrange jardin des Fraternités Ouvrières.

Gilbert précise que dans le jardin, la température est généralement plus élevée de 3 à 5°C par rapport à la température ambiante. L’été au contraire, l’atmosphère du jardin est légèrement plus fraîche, et surtout plus humide.

Le sol est protégé, il subit moins l’évaporation et l’action desséchante des vents. Ainsi, malgré la sécheresse qui sévit l’année dernière et qui mit à mal nombre de cultures dans la région, le jardin des Fraternités Ouvrières ne reçut aucun arrosage.

La Vie, précieuse alliée des jardiniers

En regardant de plus près sous les arbres, on s’aperçoit qu’à chaque tronc se trouve attaché un petit pot renversé. La paille à l’intérieur sert de refuge aux perce-oreilles, prédateurs des vers des fruits. Josine nous dit aussi qu’il est très intéressant d’avoir des cloportes au jardin. Ces bestioles se nourrissent de matières mortes. Si un fruit présente des points de pourriture (dus à l’attaque d’un vers par exemple) le cloporte va manger cette pourriture empêchant son développement. La blessure sera cicatrisée par l’action du cloporte et le fruit ne pourrira pas.

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Parce qu’on le trouve souvent sur les fruits abîmés, le cloporte est considéré comme un ravageur et souvent traité en tant que tel. Pourtant, cet étonnant « infirmier des fruits » s’emploie là à une tâche très intéressante pour le jardinier.

Malgré la présence de milliers de fruits, les oiseaux ne posent aucun problème ici. Gilbert nous révèle un secret important : « Au moins les oiseaux peuvent nicher, au plus il y aura des dégâts, et vice versa ». En effet, les oisillons sont alimentés par leurs mères à 90 % d’une nourriture protéinée. Si un nid se trouve dans les parages, autant dire que les vers, larves et divers autres insectes ravageurs ne feront pas longue vie.

Les fruits sont généralement attaqués par les oiseaux dans leur recherche d’eau. Si le site accueille une mare, le problème est là aussi évité.

Au gré du parcours, plusieurs zones « sauvages » on été créées par les jardiniers. Ainsi, plusieurs tas de branches et de matières grossières un peu partout dispersées servent de refuges aux insectes divers et notamment aux abeilles sauvages et aux bourdons, précieux alliées pour la pollinisation des multiples arbres et plantes du jardin. Aussi, un petit pont nous permet de traverser une mare où coassent gaiement une myriade de grenouilles et de crapauds, et où peuvent se désaltérer les oiseaux.

Sur la conduite des cultures annuelles

Par le petit pont, nous traversons la mare donc. Nous arrivons à deux petites serres. Elles accueillent de nombreux bacs de semis étiquetés, dans l’attente d’un repiquage au jardin. Ici, presque toutes les variétés annuelles sont repiquées, y compris les plants de pommes de terre et les carottes. Les plantes commencent ainsi leur développement et dès qu’une place se libère sur les bandes, une variété viendra immédiatement l’occuper. Le jardin de Gilbert et Josine ne suit ainsi aucun plan de rotation. Entre les lignes d’arbres, les bandes sont suffisamment diversifiées. Les cultures différentes d’été et d’hiver s’y succèdent en suivant les associations particulières données par la littérature et les bons voisinages découverts par les jardiniers au cours de leurs 35 années d’expérience.

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A gauche, des plants de pommes de terre ont commencé à se développer. Ils seront repiqués dès que la place de ce petit clos sera libérée. La technique du repiquage immédiat permet à Gilbert et Josine de cultiver leurs rectangles de terres sans discontinuer et de ne jamais laisser le sol à nu. 

Gilbert ne cache pas sa grande paresse. Le sol n’est pas travaillé. Il n’est ni retourné, ni même bêché. Le jardin est entretenu et cultivé avec quelques outils manuels dont une sorte de râteau « amélioré », fierté de Gilbert : le manche a été raccourci par l’ingénieux jardinier (« C’est moins lourd ainsi » nous glisse t-il, avec de nouveau son oeil malicieux…) ainsi que les dents pour qu’elles ne s’enfoncent pas trop profondément dans le sol. L’outil passe parfaitement entre les lignes de cultures spécialement plantées à la bonne distance. Il permet au jardinier de nettoyer les bandes des herbes indésirables d’un geste simple et rapide. Quelques minutes suffisent pour chaque bande.

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Si elles peuvent gêner le développement des cultures, les herbes ainsi déracinées ne sont pas considérées comme mauvaises.

Gilbert nous dit qu’elles donnent des indications sur l’état du sol (ses carences, son état d’aération…). Il nous dit aussi qu’elles ont toutes un rôle à jouer et qu’il est étonnant de constater qu’elles contiennent souvent les éléments qui peuvent manquer au sol : « La Nature est vraiment bien faite… ».

Lors du désherbage, elles sont donc laissées sur place et enrichissent la terre, comme les restes de cultures et les feuilles des arbres qui viennent tout naturellement « mulcher » le sol à l’automne. Pour enrichir la terre, Gilbert et Josine utilisent également diverses matières. Sur certaines bandes, on peut voir des matières grossières végétales qui nous explique-t-on subiront un compostage de surface durant l’automne et l’hiver. Les déchets en décomposition abriteront le développement de toute une vie qui nourrira les oiseaux la saison froide venue. En retour, ils apporteront par leurs déjections un fertilisant « naturel » précieux.

Par un recyclage très intelligent, la dizaine de poules du couple participent également à la fertilisation du sol du jardin. Dans un coin de la maison, sous la gouttière du toit, des vieux journaux et cartons s’entassent contre le mur. L’eau imprègne ces déchets. Ils accueillent vite de nombreux vers de compost et divers insectes participant au processus de décomposition et de transformation du papier en tas. Le compost obtenu est donné aux volailles comme ration de protéines animales, complété par des déchets de cuisines. Les poules recyclent cette matière en fournissant un engrais que les jardiniers apportent au jardin.

En fait, la terre du jardin est enrichie de tout ce qui peut. Gilbert nous dit par exemple, que sur une année, les déchets et les poussières des coups de balai, comme ceux de l’aspirateur constituent des quantités incroyables de matières organiques et d’oligoéléments dont on aurait tort de priver la terre.

 L’incroyable luxuriance et l’hallucinante diversité d’un petit paradis

La visite se poursuit. Les allées nous invitent à nous perdre un peu plus dans l’étrange jardin qui décidément à tout d’un coin de paradis. Des parfums, des couleurs, le goût, le chant des oiseaux, une douce atmosphère… les sens sont partout en éveil. Les plantes aromatiques exhalent les parfums les plus subtiles. Ici, un jeune kiwi s’appuie sur un vieux prunier, là, une vigne palisse une clôture. De multiples ronces traversent les étages pour offrir en arche, au dessus des têtes, de grosses grappes chargées de délicieux fruits pourpres, noirs ou blanc, gorgée de jus. Une serre traversée provoque de délicieuses envies exotiques : oranges, pamplemousses, citrons, kumkat… de nombreux plants en pot offrent les plus jolis fruits.

Toutes les lignes de cultures, tous les plants isolés sont étiquetés. Il y a tellement de variétés, des centaines et des centaines, comment les reconnaître sinon. Josine précise que tout ce qui est cultivé ici se mange, même les fleurs : bourraches, capucines, guimauve, roses…

La diversité et la quantité de ce tableau luxuriant laissent le visiteur sans voix.

Quelques chiffres pour les espèces de fruitiers :
  • 395 pommiers de 312 variétés
  • 242 poiriers de 160 variétés
  • 81 pruniers de 69 variétés
  • 68 cerisiers de 59 variétés
  • 127 plants de vigne de 82 variétés
  • 35 actinidias (kiwi) de 16 variétés
  • 41 figuiers de 35 variétés
  • 50 variétés différentes de framboisiers
  • 70 ronces fruitières de 31 variétés
  • 98 groseilliers rouges de 26 variétés
  • 82 agrumes
Au total, Gilbert et Josine ont planté dans leur jardin plus de 2000 arbres et arbustes fruitiers de plus de 1300 variétés différentes !…

Ils cultivent aussi des centaines de variétés de plantes maraîchères, aromatiques et médicinales sur les bandes de terre protégées par le maillage. Et, il semble important de le rappeler, cette incroyable diversité cultivée sur moins de 2000 m²…

Le tour du jardin se termine, Gilbert nous raconte encore l’un des rêves d’enfant de cet éternel gourmand : « Quand j’étais petit, j’avais un rêve. Souvent, je m’imaginais en train de me promener la tête tournée vers le ciel. Il y tombait les nourritures les plus délicieuses, directement dans ma bouche grande ouverte… ». Autant dire qu’avec le fabuleux jardin qu’il cultive depuis 35 ans avec sa femme Josine, son songe est aujourd’hui presque accompli.

Avec poésie, il nous fait aussi l’éloge du travail et de la vie au jardin : « Nous avons ici des centaines de plantes aux vertus diverses. Le simple fait de les cultiver, de les voir s’épanouir, de les aimer nous guérit déjà. »

Le travail et l’ingéniosité des jardiniers ont permis d’optimiser à l’extrême l’espace restreint du lieu. La jungle plantée et cultivée par le couple sur ces 2000 m² nous montre un cas parfait d’intensification écologique et un bel exemple d’une forêt alimentaire. Pour l’émerveillement et l’enseignement des visiteurs du lieu, et le plus grand bonheur de la famille des jardiniers passionnés, le jardin des Fraternités Ouvrières est une véritable oeuvre d’art vivante, un paysage comestible en pleine ville, où la Nature s’exprime et produit avec une intensité presque inimaginable. Pourtant, tout est bien réel : il suffit de tendre le bras, et de goûter, pour s’en convaincre…

Fraternités Ouvrières

M. & Mme Gilbert et Josine Cardon
Rue Charles Quint
58 à 7700 MOUSCRON
Tél. : 056/33.38.70
À 10 minutes à pied de la gare de Mouscron

Les activités du groupe des Fraternités Ouvrières sont nombreuses :
  •  Vente de semences (près de 6500 variétés de légumes, plantes aromatiques et condimentaires, fleurs et engrais verts), arbres et arbustes à prix très bas
  • Permanence tous les jeudis après-midis de 14h00 à 18h30
  • Cours de permaculture le premier et deuxième dimanche de chaque mois de 10h à 12h  (gratuit pour membres de l’association, devenir membre coute seulement €1,5/an)
  • Groupe d’achat de produits alimentaires de l’agriculture biologique


Source : https://saint-marthien.net

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