Les produits chinois dangereux envahissent toujours l’UE


La commissaire Vera Jourova, a déploré le peu de progrès accomplis sur la sécurité des produits de Chine, d’où sont issus  62% des produits signalés dangereux dans l’UE.

Selon le dernier rapport sur RAPEX, le système d’échange rapide sur les produits dangereux, présenté par la Commission européenne, 2 071 alertes ont été enregistrées en 2015, pour la plupart liées à des jouets (27 %), et à des vêtements, des tissus ou des articles de mode (17 %).


Selon Vera Jourova, 62 % des produits dangereux proviennent de Chine, principale origine des importations de l’UE.

Jouets, vêtements, articles de mode

L’Espagne a envoyé 239 notifications au système, contre 272 en 2014. Le pays ibérique reste le pays européen qui émet le plus d’alertes, suivi de la Hongrie (238) et de l’Allemagne (208).

La commissaire a reconnu que les progrès dans la coopération avec la Chine étaient insuffisants et a indiqué qu’elle espérait améliorer cela lors de sa visite dans le pays en juin. « Nous voulons faire pression sur le système d’alerte chinois pour qu’il y ait une meilleure vérification des exportations vers l’Europe. »

Vera Jourova a précisé qu’il était indispensable de travailler sur des mesures pour améliorer la traçabilité des produits chinois afin de déterminer leur origine exacte et a indiqué que dans un cas sur trois cela n’était pas possible, ce qui empêche d’appliquer des sanctions.

Achats sur Internet

Selon le rapport, à ce jour, la Chine a répondu à 11 540 notifications européennes et a adopté des mesures correctives dans 3 748 cas.

La commissaire a rappelé que le système RAPEX aidait « à coordonner une réaction rapide entre les autorités de protection des consommateurs pour éliminer les produits dangereux dans toute l’Europe et a indiqué qu’outre les produits chinois, les achats sur Internet représentaient un autre défi.

>> Lire : 120 000 produits chimiques mis à nu sur Internet

L’exécutif a déclaré que les produits acquis sur Internet constituaient un nouveau challenge puisque 65 % des Européens achètent des produits sur le web, dont certains proviennent d’en dehors de l’UE et n’ont pas été soumis à des contrôles de sécurité.

Risques chimiques et métaux lourds

Concernant les risques, 25 % des alertes en 2015 étaient liées à des risques chimiques, notamment à des produits, tels que les bijoux fantaisie, contenant des métaux lourds nocifs comme le nickel ou le plomb, ou à des jouets contenant des phtalates.

Les phtalates sont un groupe de produits chimiques utilisés pour donner de la souplesse aux matières plastiques et dangereux pour la fertilité.

Le second risque le plus fréquent est lié aux potentielles blessures (22 %) et occupait la première place dans le précédent rapport.

Depuis 2003, le système d’alerte rapide garantit que l’information sur les produits non alimentaires retirés du marché circule rapidement entre les États membres et la Commission européenne.

Les mesures nécessaires (interdiction ou suspension de la vente, retrait, récupération ou refus de l’importation par les autorités douanières) sont ensuite adoptées dans toute l’UE. Trente et un pays – l’UE et l’Islande, le Liechtenstein, et la Norvège – participent actuellement au système.

Source : http://www.euractiv.fr

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