Une bactérie qui le dévore les plastiques


Des centaines de millions de tonnes de PET (polyéthylène téréphtalate) en plastique sont produits chaque année pour emballer tout, du soda au shampooing. Seule, une petite fraction de ces plastiques est recyclée, et le reste part dans les décharges et les océans. Mais les efforts pour faire face à ce gâchis monumental pourraient bientôt recevoir un coup de pouce nécessaire, grâce à des scientifiques au Japon qui ont découvert une nouvelle bactérie ayant la possibilité d’éliminer totalement les plastiques PET en relativement peu de temps.



Une équipe dirigée par le Dr Shosuke Yoshida de l’Institut de technologie de Kyoto a mise à jour la bactérie, littéralement, en observant jusqu’à 250 échantillons de débris provenant de l’extérieur d’une usine de recyclage du PET. Parmi les sols, les boues et autres sédiments, ils ont découvert une bactérie qui se nourrissant du PET pour son énergie et sa source de carbone. Quand elle a été laissée seul dans un bocal avec du plastique PET, les scientifiques ont constaté que ce plastique avait été complètement décomposé en quelques semaines.



Au cœur de cet appétit pour le plastique, se trouvent deux enzymes, que le microbe semble avoir fait évolué en réponse à son environnement lourd en PET. Ceux-ci permettent la bactérie, qui a été baptisée Ideonella sakaiensis, de réduire la matière plastique jusqu’à ses éléments constitutifs de base: deux monomères inoffensifs pour l’environnement dénommés acide téréphtalique et éthylène glycol.

Alors qu’un champignon mangeur de plastique a été découvert dans le passé, il n’était pas si facile à produire. En identifiant le gène derrière la création de la bactérie de ces deux enzymes, les scientifiques ont réussi à les recréer en laboratoire et à éliminer eux-mêmes le plastique, ce qui suggère une approche plus efficace pour le recyclage, et la gestion des déchets plastique pourrait trouver enfin sa solution.



Commentaires

  1. Anonyme16.3.16

    N'oublions pas que la terre a déjà digéré plusieurs civilisations avant la nôtre et seul est resté la pierre.

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