La Nasa découvre une planète ressemblant étrangement à la Terre



Presque la même taille, sûrement la même composition, en orbite autour d'une étoile semblable au soleil : la nouvelle exoplanète Kepler 452b est une cousine très proche de la Terre.

La Terre et sa lointaine cousine Kepler 452b. (NASA/JPL-Caltech/T. Pyle)
Ce jeudi la retransmission live de la NASA est indisponible sur internet, trop de trafic, trop de gens connectés pour assister à la toute dernière annonce de l'agence spatiale : la découverte d'une nouvelle planète cousine de la Terre.

La première de ces exoplanètes, en orbite autour d'une étoile ressemblant à notre soleil, a été découverte en 1995. Depuis le lancement du télescope Kepler, 12 planètes semblables à la Terre ont été identifiées, et le catalogue complet des découvertes de Kepler atteint 4696 exoplanètes. Alors qu'est ce qui rend la petite nouvelle, Kepler 452b, si spéciale? C'est sa ressemblance encore plus frappante avec la Terre.

Une «super Terre»

Kepler 452b est plus grosse que la Terre, 60% plus grande, sa composition n'a pas encore été déterminée mais elle est selon toute vraisemblance rocheuse. Mieux, elle se situe dans la zone habitable de son étoile, comme la Terre. Encore mieux, l'étoile en question est une G2-star, la même catégorie que notre soleil, c'est-à-dire que la température et la masse de l'étoile sont pratiquement semblables. A peine est-elle plus vieille que le soleil (6 milliards d'années, contre 4,5). Jusque là, les exoplanètes découvertes par le télescope étaient en orbite autour d'étoiles plus froides que notre astre.



Pour en finir avec les concordances troublantes : Kepler 452b fait le tour de son étoile en 385 jours, seulement 20 de plus que la Terre ! Elle est située à 1 400 années-lumières de la Terre, dans le système Kepler 452, à peine plus grand que notre système solaire. Le tout dans la constellation du Cygne.


«Cette découverte excitante est un pas supplémentaire qui nous amène toujours plus proche de la découverte d'une Terre 2.0» pour John Grunsfeld, administrateur adjoint de la Direction des missions scientifiques de la NASA.

Kepler 452b peut-elle abriter la vie?

Soyons clairs, les scientifiques n'ont pour l'heure aucune assurance quant à l'existence d'une quelconque vie sur cette nouvelle exoplanète, mais si la vie a pu apparaître quelque part dans l'univers, autre que sur Terre, Kepler 452b semble la candidate idéale. 

La planète a passé 6 milliards d'années dans la zone habitable de son étoile, c'est bien plus longtemps que la Terre. «C'est une grande opportunité pour l’apparition de la vie, si bien sûr tous les ingrédients et toutes les conditions nécessaires à la vie existent sur cette planète», déclare Jon Jenkins, qui dirige les analyses des données rassemblées par le télescope Kepler.

Kepler 452b pourrait aider à prévoir le futur de la Terre

L'exoplanète tourne autour de son étoile depuis bien plus longtemps que nous, et cela pourrait nous donner une idée de ce qui peut arriver à la Terre dans un lointain futur. «Si Kepler 452b est bien une planète rocheuse, sa position par rapport à son étoile pourrait indiquer qu'elle vient d'entrer dans une période de fort réchauffement dans l'histoire de son climat», selon Doug Caldwell, un astronome du SETI qui travaille sur la mission Kepler.


«L'augmentation de l'énergie dégagée par l'étoile vieillissante pourrait chauffer sa surface et provoquer une évaporation des océans qui s'y trouveraient, entraînant la perte à jamais de l'eau de la planète», poursuit-il. «Kepler 452b pourrait ainsi subir actuellement ce que la Terre connaîtra dans plus d'un milliard d'années quand le soleil vieillira et deviendra plus brillant», explique le scientifique.






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