La Sécurité sociale française est un monstre ingérable, qui tue les entreprises


«La Sécurité sociale française est un monstre ingérable, qui tue les entreprises ». Claude Reichman

Vendredi dernier, nous avions interrogé M. Potier, organisateur d’une conférence à venir, le 9 mars prochain à Pont Labbé, sur les possibilités de sortir de la Sécurité Sociale Française. Claude Reichmann, l’invité principal, fondateur et dirigeant du Mouvement pour la Liberté de la Protection Sociale, a répondu à nos questions, à quelques semaines de sa venue en Bretagne, sur une terre où les frondes contre le système bureaucratique français sont récurrentes.


Breizh-info.com : Pouvez-vous vous présenter, ainsi que votre parcours et votre association ?

Claude Reichman : Je suis docteur en chirurgie dentaire. J’ai créé le Mouvement pour la liberté de la protection sociale (MLPS) en 1991 pour obtenir la suppression du monopole de la sécurité sociale en s’appuyant sur les dispositions européennes. C’est aujourd’hui chose faite, après plus de 20 ans de combat, même si l’Etat et les caisses de sécurité sociale continuent de s’opposer à l’application des lois de la République. Mais les Français n’en ont cure et se libèrent de l’oppression sociale. C’est une façon de voter avec ses pieds en restant en France.

Breizh-info.com : Quitter la Sécurité sociale, concrètement, qu’est-ce que ça apporte ? 

Les nombreux sites Internet qui en parlent laissent à penser que les démarches pour le faire sont un véritable parcours du combattant. Démotivant non ?

Claude Reichman : En quittant la Sécurité sociale, les chefs d’entreprise sauvent celle-ci en allégeant considérablement ses charges, et les salariés retrouvent un pouvoir d’achat aujourd’hui sinistré.
Ce n’est un parcours du combattant qu’en apparence. En ce qui concerne l’URSSAF, ses ordinateurs crachent des mises en demeure et des contraintes, et les nôtres crachent des oppositions.
Ces échanges de courrier n’ont rien d’un combat. Quant au RSI, il est si mal organisé qu’il fait n’importe quoi et nous n’avons aucun mal à le contrer. Il suffit pour ceux qui se libèrent d’un peu de discipline pour être tranquille.

Breizh-info.com : Vous défendez l’application d’une directive européenne permettant de sortir de la Sécu française. Néanmoins, des textes de lois précisent que le faire est passible de prison et d’amende. Qu’en est-il réellement ? Avez-vous des exemples de procès qui se sont tenus ?

Claude Reichman : Il n’y a jamais eu de procès fondé sur ces dispositions, car elles ne s’appliquent qu’aux personnes qui ne s’assureraient pas. Ceux qui se libèrent s’assurent tous et deviennent des assurés sociaux européens, à qui l’on ne peut rien reprocher au plan légal.

Breizh-info.com : Quel est l’état de la Sécurité sociale française aujourd’hui, et pourquoi la quitter ?

Claude Reichman : La Sécurité sociale française est un monstre ingérable, qui tue les entreprises par dizaines de milliers chaque année et a littéralement ruiné notre pays, créant 8 millions de pauvres, 5 millions de chômeurs et 15 millions de personnes qui n’arrivent plus à joindre les deux bouts. Magnifique bilan ! Se libérer de la Sécurité sociale, c’est contribuer à sauver la France. 

Breizh-info.com : Vous avez tenu une conférence à Brest, devant des centaines de participants. Vous revenez à Quimper. La Bretagne est-elle particulièrement frondeuse eu égard à la Sécurité sociale et au système étatique ?

Claude Reichman : La Bretagne a été longtemps indépendante. Les Bretons en ont gardé l’esprit. Ils n’aiment pas qu’on les opprime et savent se faire respecter. Nous leur offrons, par notre action, la possibilité de retrouver un avenir économique, que les abus de l’Etat et des régimes sociaux ont obstrué. Ils vont enfin pouvoir respirer.

Breizh-info.com : Quelles sont les prochaines actions menées par votre association ? Avez- vous des relais au niveau politique ? Si oui, lesquels ?

Claude Reichman : Nous menons d’importantes actions judiciaires pour faire condamner définitivement les caisses de sécurité sociale qui ne respectent pas la loi en prétendant détenir encore un monopole.
Et nous parcourons la France pour annoncer partout la bonne nouvelle. Nous disons à tous les Français que nous rencontrons : vous êtes libres !
Et ils ne se le font pas dire deux fois ! Quant aux partis politiques, aucun ne nous soutient. Mais nous nous passons très bien d’eux.
Ils ne représentent plus grand-chose en France, et plus de 80 % des Français considèrent qu’ils ne les représentent pas. C’est une anomalie grave dans un pays démocratique.


 Photo : DR
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