La Palestine va adhérer à la Cour pénale internationale


Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a accepté mercredi 7 janvier la demande des Palestiniens d’adhérer à la Cour pénale internationale (CPI).

QUE SIGNIFIE L’ADHÉSION DE LA PALESTINE À LA CPI ?

Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a accepté la demande des Palestiniens d’adhérer à la Cour pénale internationale (CPI). L’acceptation de la demande passe obligatoirement par l’ONU puisqu’elle est dépositaire du Statut de Rome qui a créé la CPI.


Installée à La Haye, celle-ci est compétente pour poursuivre des auteurs présumés de génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis depuis le 1er juillet 2002. Au total 122 États, parmi lesquels ne figure pas Israël, ont à ce jour adhéré au Statut de Rome.

► QUELS SONT LES OBJECTIFS DES PALESTINIENS ?

Puisque toutes les démarches diplomatiques pour relancer les négociations et aboutir à une solution à ce conflit ont échoué devant le refus répété du premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, les Palestiniens ont décidé d’utiliser toutes les armes juridiques que leur confère leur statut d’État observateur non-membre à l’ONU, acquis depuis novembre 2012. Celui-ci leur a ouvert la possibilité d’adhérer à toute une série de traités et de conventions internationales, dont la CPI.

Les Palestiniens vont demander à la CPI d’enquêter à partir du 1er avril sur les allégations de crimes commis dans les Territoires palestiniens par l’armée israélienne à partir du 13 juin 2014, date à laquelle Israël a lancé une vaste campagne d’arrestations de Palestiniens, au lendemain du kidnapping en Cisjordanie occupée de trois jeunes Israéliens, qui ont ensuite été assassinés.

Moins d’un mois plus tard, Israël lançait sa troisième offensive sur la bande de Gaza en six ans, tuant près de 2 200 Palestiniens, en grande majorité des civils. Plus de 70 personnes sont mortes côté israélien, quasiment tous des soldats.

► QUELLES CONSÉQUENCES SUR LE PROCESSUS DE PAIX ?

Le processus de paix porté à bout de bras par le secrétaire d’État américain, John Kerry, semble définitivement enterré par le refus du premier ministre israélien de s’asseoir à la table des négociations, tant que des violences sont commises sur le terrain. Parallèlement Israël a poursuivi la colonisation des Territoires palestiniens.

L’Autorité palestinienne a déposé le 30 décembre une résolution devant le conseil de sécurité de l’ONU demandant un accord de paix avec Israël dans les douze mois et la fin de l’occupation d’ici à trois ans.


Celle-ci a été rejetée comme prévu par les États-Unis et l’Australie - cinq des 15 pays du Conseil de sécurité se sont abstenus -, les Palestiniens ont donc annoncé qu'ils représenteraient leur texte prochainement et ont officiellement demandé leur adhésion à la CPI dans le but avoué d’y poursuivre les dirigeants israéliens.


En mesure de rétorsion, l’État hébreu a annoncé samedi 3 janvier le gel du versement de 106 millions d’euros de taxes collectées pour le compte de l’Autorité palestinienne. Mesure déjà utilisée auparavant quand Israël veut sanctionner les Palestiniens.

Commentaires

  1. Anonyme9.1.15

    je voudrais dire combien je suis désolé pour tous ces morts palestiniens, israéliens , et tous les autres dans ce bas monde, qui ont du subir les guerres, les génocides, les attentats et dieu sait qu'il y en a eus, il faut que tous les pays comprennent qu'il y a des exécutants et à vous de trouver qui dirigent réellement

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