Après l'Allemagne, c'est l'Autriche qui veut savoir où sont ses réserves d'or


La Banque nationale d'Autriche va envoyer des experts indépendants à Londres pour faire un inventaire des réserves d'or que l’Autriche détient dans les coffres de la Banque d'Angleterre, a indiqué un porte-parole de la banque centrale autrichienne. Ainsi, la Banque nationale autrichienne suit l'exemple son homologue allemand, la Bundesbank, qui a elle-même missionné certains des membres de son conseil de gouvernance pour qu’ils se rendent à New York constater par eux-mêmes que les réserves d’or que l’Allemagne conserve aux Etats-Unis s’y trouvent toujours.

L’Autriche dispose d'une réserve d'or de 280 tonnes, mais seulement 17% de ces stocks sont stockés dans le pays. Près de 80% de ces réserves, soit environ 150 tonnes, sont conservées à la Banque d'Angleterre à Londres.

La Banque nationale d'Autriche a régulièrement suivi ses réserves d'or par le passé, et depuis 2007, elles n’ont été affectées d’aucun changement, a expliqué l’un de ses porte-parole au téléphone. Selon ce porte-parole, le nouveau contrôle semble être mené à la requête du parti eurosceptique Parti de la liberté (FPO), qui a réclamé une plus grande transparence, et le rapatriement des réserves d’or autrichiennes.
Mais le blog Zero Hedge doute de la validité de cette explication officielle : «Il est peut-être temps de renommer le parti eurosceptique en sceptiques du ‘Nous doutons que notre or soit là où vous dites qu’il se trouve’ », écrit-il.

En effet, selon Trend, un magazine autrichien, l’opinion publique doute de plus en plus de l’existence des réserves d'or du pays.

« J’ai bien pris conscience de cette demande », a déclaré Ewald Nowotny, le gouverneur de la Banque nationale autrichienne. « N’importe quelle épicerie est tenue de faire un inventaire une fois par an. C’est le seul moyen de venir à bout d’allégations déraisonnables ».

En janvier, c’est l’Allemagne qui avait manifesté une certaine nervosité au sujet de ses réserves d'or réparties entre la Réserve fédérale de New York, la Banque d'Angleterre, et la Banque de France. Le pays a initié un programme de rapatriement progressif de ses réserves, et il souhaite avoir récupéré la moitié de ses réserves physiques du métal précieux d’ici 2020.

Sur place, les experts de la délégation autrichienne auront également pour mission de vérifier la pureté de l’or.


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