Manifestations anti-austérité monstres à Bruxelles


"Les responsables européens ne veulent pas nous entendre. C'est pourtant simple : l'austérité a aggravé la crise", a expliqué la Confédération européenne des syndicats, présente dans le cortège.

Plusieurs dizaines de milliers de manifestants venus d'une vingtaine de pays européens ont parcouru la capitale belge vendredi. Leur message était simple : "l'austérité ne fonctionne pas"



La recette de l'austérité chère à Bruxelles et à la BCE a toujours fait grimacer. Désormais elle fait hurler, même dans les calmes artères de la capitale belge. Vendredi ce sont ainsi plusieurs dizaines de milliers de manifestants, venus d'une vingtaine de pays européens, qui ont défilé à Bruxelles à l'appel des syndicats pour dénoncer une austérité inefficace et réclamer aux dirigeants de l'UE une "autre voie" plus sociale pour l'Europe.

La première "euro-manifestation" de l'année a rassemblé "plus de 52.000 personnes de 21 pays", s'est réjoui Bernadette Ségol, la secrétaire générale de la Confédération européenne des syndicats (CES), qui misait sur la présence de 40.000 personnes. Ils étaient 25.000 selon la police.

"Austérité = pauvreté durable"

Parti de la gare du Nord, le cortège - aux couleurs des syndicats belges - a parcouru les boulevards de la capitale belge pour se rendre jusqu'au quartier abritant les institutions européennes. Il a réclamé une Europe plus sociale : "Mesures d'austérité = pauvreté durable", "People, not profit", pouvait-on entre autres lire sur les panneaux brandis.

"Les responsables européens ne veulent pas entendre notre message, pourtant simple : leurs politiques en réponse à la crise financière ne suffisent pas et ont en réalité aggravé la crise sociale et économique. Notre message est que l'austérité ne fonctionne pas", a expliqué Bernadette Ségol.
Affrontements et lancers de pavés

Si la plupart des manifestants, Belges mais aussi venus de France, de Pologne, du Danemark, d'Espagne ou de Grèce, ont marché dans la calme, scandant leurs slogans et lançant des pétards, quelques affrontements sévères ont toutefois eu lieu.

Les dockers (ouvriers portuaires) d'Anvers et de Gand se sont notamment désolidarisés de la marche pacifique pour prendre la tête du cortège dès le départ et ont cherché la confrontation en lançant des projectiles, notamment des pavés, en direction des forces de l'ordre. En réponse, celles-ci ont utilisé un canon à eau et des gaz lacrymogènes.

Pour un "virage à gauche"

L'objectif du rassemblement était "d'offrir une nouvelle voie à l'Europe, sans austérité mais avec des investissements forts pour une croissance durable et des emplois de qualité", a commenté Emanuela Bonacina, porte-parole de la CES.

"Un virage à gauche est indispensable", a plus clairement estimé la chef du syndicat socialiste belge FGTB, Anne Demelenne, en réclamant un "plan Marshall" pour relancer l'économie européenne.
Plus de 26 millions d'Européens sont sans emploi. Il y a 10 millions de chômeurs de plus qu'en 2008, et dans 18 des 28 pays de l'UE les salaires réels ont chuté, font remarquer les syndicats européens.

"Et la situation des jeunes est pire encore: 7,5 millions de jeunes Européens ne travaillent pas, ne suivent pas d'études ou de formation", a souligné Bernadette Ségol, en évoquant le risque d'une "génération perdue". Les manifestants ont également dénoncé la concurrence des travailleurs venus de pays de l'UE où les salaires sont plus faibles, et ont réclamé la mise en place d'un Smic européen.

Source : latribune.fr

Commentaires

  1. Les peuples doivent se soulever dontre l'austérité et les gouvernements totalitaires s'ils ne veulent pas crever !!!

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