L’exosquelette Ekso fait remarcher une femme après un grave accident


Quatre ans après s’être fait renversée par une voiture, et la laissant paraplégique à l’âge de 16 ans, Amy Paradis vient de renaître une seconde fois. Ses mèdecins étaient formels, Amy ne pourrait plus remarcher de sa vie. Grâce à l’exosquelette bionique Ekso, Amy recommence à faire usage de ses jambes et reprend goût à la vie.


Amy Paradis se souviendra toute sa vie de ce lundi matin. La première chose qu’elle a fait ce jour-là, raconte le National Post, est de se tenir debout. Puis, sa lèvre a commencé à trembler et elle s’est mise à pleurer. Rapidement, ce fut le tour de sa mère, son entraîneur ainsi que toutes les personnes présentes dans sa chambre. La voir, ou la revoir se tenir sur ses deux jambes relevait tout simplement de l’impossible jusqu’à ce jour. Puis, Amy Paradis a avancé d’un pas, puis d’un autre… puis elle en a effectué 336 dans les heures qui ont suivi, jusqu’à épuisement physique et mental.

Amy Paradis doit tout à son appareil bionique. Une tenue qui pourrait sortir tout droit d’un film de science-fiction. Sauf que de nos jours, les exosquelettes ont progressé et commencent à être commercialisés. Celui-ci a été imaginé par le laboratoire de robotique de l’Université de Berkley en Californie. Pour l’instant, il existe soixante-quinze exemplaires de ce modèle dans le monde.

Amy Paradis ne devait jamais remarcher. Oui, mais cela était encore vrai à une époque où la rupture technologique était une notion encore floue voire inexistante. C’était sans compter également sur ce laboratoire de recherche, financé par le ministère de la Défense des Etats-Unis pour développer une tenue de combat révolutionnaire qui permettrait aux militaires de se soulager de quelques centaines de kilos de matériel sur de longues distances. C’est ce même laboratoire qui a, par la suite, adapté son exosquellete pour le monde civil, afin de mettre définitivement au placard le bon vieux fauteil roulant si encombrant et peu pratique.

Ekso Bionics fêtera l’an prochain ses dix ans d’existence. Fondée en 2005 par Dr. Homayoon Kazerooni, Russ Angold et Nathan Harding sous le nom de Berkeley Bionics, cette entreprise spécialisée dans la robotique médicale commercialise l’exosquelette Ekso™ depuis février 2012.

L’Ekso™ est un exosquelette d’une vingtaine de kilos que le porteur attache à l’aide de sangles au niveau du dos et des jambes. Des batteries au lithium alimentent les différents capteurs, le processeur embarqué et les petits moteurs situés au niveau des hanches et aux genous. D’une autonomie de trois heures, l’Ekso™ s’active dès que son utilisateur se penche vers l’avant. Pour cela, l’exosquelette Ekso™ utilise une interface homme-machine qui analyse les gestes de la personne pour comprendre ses intentions et agir à la place des fonctions neuromusculaires de la personne.

L’Ekso™ est une technologie qui reste encore un peu cher puisque l’exosquelette est vendu aux alentours de 100.000 $ soit un peu plus de 70.000 €. Mais à l’allure à laquelle les coûts des composants baissent, les exosquelettes ne devraient pas tarder à se démocratiser, surtout si des coups de projecteur comme celui-ci ou celui-là sont donnés plus souvent à ces appareils porteurs d’espoir. Et regoûter un jour aux joies de la marche n’a pas de prix…

Un réseau mondial de centres spécialisés

Ekso a constitué un réseau de partenaires constitué d’une cinquantaine de centres médicaux dans le monde. Ces centres disposent d’un personnel habilité à suivre les patients et à les entraîner sur les exosquelettes Ekso™. Une vingtaine de centres est située en Europe, notamment en Espagne, Italie, Angleterre et Allemagne mais la France n’en compte aucun pour le moment.

Source : humanoides.fr

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