Après la Crimée, Venise l'écosse et les Catalans ?


(Très malin pour quitter l'Europe)

Venise : référendum sur l’indépendance en cours

Par La Voix de la Russie | Le référendum se déroulera jusqu’au 21 mars dans la région italienne de la Vénétie (capitale Venise).

Les gens répondent sur le site Plebiscito.eu, par la poste et par téléphone à plusieurs questions politiques relatives, notamment, à la séparation de l’Italie en tant que république fédérale indépendante.
Les habitants des régions développées du pays se montrent fatigués de « nourrir » le Sud des Apennins plus pauvre et demandent leur indépendance financière par rapport à Rome.


Selon les autorités de la Vénétie, la région verse actuellement au Trésor italien 20 milliards d’euros d’impôts de plus qu’elle n’en reçoit en échange sous forme d’investissements et de services. Rome ne confirme pas, il est vrai, ces données.

Le référendum n’a aucune force politique. Cependant, les questions soumises au plébiscite sont sérieuses. Premièrement : « Voulez-vous que la Vénétie devienne une république souveraine fédérale ? » Et encore trois questions sur l’adhésion à l’UE, à la zone euro et à l’OTAN. Selon Nadejda Arbatova, l’objectif principal du référendum en Vénétie consiste à démontrer le mécontentement envers la situation économique en Italie.

« Ce référendum est symbolique. C’est l’expression du mécontentement de la partie plus riche de l’Italie, le problème des débiteurs et des créanciers déplacé du niveau de l’UE à celui d’un pays. C’est l’expression émotionnelle de l’insatisfaction de l’état de choses en Italie, face à la nécessité de payer pour les pauvres. »

Selon les journaux italiens, plus de 60 % de près de 4 millions d’habitants ayant le droit de vote ont déjà voté pour la séparation de l’Italie. Beaucoup de gens sont convaincus qu’ils ne pourront pas vivre isolément du reste du pays, raconte la journaliste Olga Kameneva qui a visité la Vénétie quelques heures après le début du référendum.

« Les uns estiment que s’ils payaient les impôts à leur région et non pas à l’Italie, ils vivraient plus à l’aise. Or, il existe des Vénitiens qui vivent en Italie depuis plusieurs années et n’estiment pas que leurs droits soient lésés. Le rapport est de 50/50. C’est un caprice, dit-on, ils veulent se séparer mais ils ne sauront pas vivre indépendamment parce qu’ils font partie d’un grand pays. »


Le groupe civique à l’initiative du référendum a promis de dresser vendredi le bilan du vote et de le soumettre à l’examen de Bruxelles. 

Source : french.ruvr.ru

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Référendums en cascade : Barcelone va divorcer avec Madrid


Par La Voix de la Russie | Le référendum de Crimée était le premier plébiscite européen de l’année consacré aux problèmes de l’indépendance. Après les Criméens, les Écossais et les Catalans se prépareront également à faire valoir leur droit à l’autodétermination.

Enrique Ravello, député catalan du parlement espagnol, s’est rendu en Crimée en tant qu’observateur lors du référendum. En janvier 2013 déjà, le parlement de Catalogne a voté la Déclaration de souveraineté de la communauté autonome, permettant à ses habitants de déterminer de façon indépendante leur avenir politique.

Lors que l’on parle du séparatisme en Espagne, on pense tout d’abord aux Basques et à l’organisation terroriste ETA. Cependant, il n’y a pas qu’eux qui rêvent de se soustraire au contrôle de Madrid. Ces dernières années, ce sont surtout les Catalans qui évoquent de plus en plus le droit à l’autodétermination. Certes, contrairement aux Basques, ils ont l’intention de conserver ce droit par des moyens strictement pacifiques. Pour cela, les Catalans font valoir les différences culturelles et linguistiques avec les autres sujets du royaume.

« Le fait est que les Catalans sont effectivement un autre peuple. L’Espagne est un État multinational. Il y a les Castillans, les Basques, et surtout les Catalans. Ils ont toujours voulu une autonomie élargie dans le cadre du Royaume d’Espagne », estime Alexeï Kouznetsov, directeur du Centre des études européennes de l’institut russe IMEMO.

La Catalogne a plusieurs fois émis le souhait de devenir un État souverain. Ce sont surtout les répressions contre les Catalans lors de la dictature de Franco qui ont favorisé la montée du mouvement séparatiste. Depuis 1978, la Catalogne est une communauté autonome. Elle est une des 17 régions d’Espagne ayant un gouvernement et un parlement propres. En outre, les autorités catalanes ont en charge les tribunaux, la police et l’éducation, mais elles n’ont pas le droit de disposer de l’argent gagné par la Catalogne. Vladislav Belov, directeur du département des pays et régions de l’Institut de l’Europe, pense que cela a une signification fondamentale pour la région la plus riche d’Espagne.

« La Catalogne est une région qui repartage les impôts collectés sur ce territoire en faveur des autres régions de l’Espagne. Les Catalans, en parlant de la nécessité de renforcer leur indépendance, sont arrivés à la conclusion qu’ils peuvent tout à fait vivre seuls, qu’ils n’ont besoin d’aucun ordre de la capitale. Ils peuvent définir eux-mêmes leur axe de développement, ils sont autosuffisants et, en principe, la Catalogne a non seulement le droit d’exister en tant qu’entité étatique indépendante, mais elle peut également se suffire à elle-même. »

Les Catalans prévoient de faire le pas décisif afin de retrouver une souveraineté longuement attendue à la fin de cette année. Le référendum sur l’indépendance est fixé au mois de novembre. Peu de personnes doutent qu’une majorité soutienne le divorce entre Madrid et Barcelone. Les autorités centrales espagnoles ne devraient pas reconnaître les résultats de ce vote. Le statut international de la Catalogne sera également un problème. Elle souhaite rester membre de l’Union européenne, mais elle ne pourra pas y adhérer automatiquement. L’UE est circonspecte par rapport au séparatisme catalan. C’est que la sécession de cette région de l’Espagne pourrait pousser d’autres parties de l’Europe, comme l’Écosse et la Flandre, à agir de la même façon.

Source : french.ruvr.ru

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Référendum écossais: l'écart se resserre

L'écart entre partisans et adversaires de l'indépendance de l'Ecosse se resserre dans les intentions de vote, a déclaré lundi le chef de l'administration locale, Alex Salmond, qui a promis davantage de stabilité aux exploitants des gisements pétroliers de mer du Nord une fois cette indépendance acquise.

"Entre autres choses, un contrôle écossais du pétrole et du gaz apportera plus de stabilité à long terme", a-t-il déclaré au micro de la BBC, le jour-même où Londres doit dévoiler sa stratégie sur le sujet pour garder l'Ecosse dans son giron.

Selon lui, le régime fiscal des gisements de mer du Nord a changé 16 fois en dix ans et 14 ministres de l'Energie se sont succédé en 17 ans.

D'après un sondage de l'institut TNS publié jeudi, 29% des Ecossais comptent se prononcer pour l'indépendance lors du référendum du 18 septembre et 42% ont l'intention de voter contre.

Source : lefigaro.fr

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