Laits pour bébés : forte présence d'aluminium détectée




Le magazine 60 millions de consommateurs révèle que de nombreuses marques de laits infantiles contiennent des taux non négligeables d'aluminium.

Plus de la moitié des échantillons de lait infantiles testés étaient contaminés par l'aluminium. 

ALUMINIUM. Après des révélations concernant la présence d’aluminium dans du lait pour nourrissons au Royaume-Uni, 60 millions de consommateurs a souhaité savoir ce qu’il en était en France. Dans son dernier numéro paru jeudi 20 février, le magazine met en évidence une présence importante d’aluminium dans plusieurs références de laits infantiles.


Comme à son habitude, 60 millions de consommateurs a passé au banc d’essai plusieurs produits disponibles en grande surface. 47 références ont ainsi été analysées.

Plus de la moitié des échantillons testés étaient contaminés
38 laits infantiles en poudre (1er et 2e âge) et 9 laits liquides de croissance (adaptés aux 1-3 ans) vendus sur le marché français par des grandes marques (Nestlé, Danone, Lactel). Plus de la moitié des échantillons testés étaient contaminés.

"Dans les laits 1er âge, nous avons trouvé une teneur moyenne de 153 microgrammes (μg) d’aluminium par litre. Un nourrisson de six mois consommant 4 biberons de 210 ml/jour ingère donc 897 μg d’aluminium par semaine", résume 60 millions de consommateurs, qui note d'importants écarts d'une marque à l'autre.

L'enquête précise que "pour vérifier la cohérence des résultats, et s’affranchir d’une éventuelle contamination par le milieu ambiant, l’analyse a été réitérée deux fois sur chaque échantillon."
Les taux restent en dessous des doses maximales fixées par l'UE

Si ces données peuvent inquiéter, ces chiffres sont largement en dessous des doses maximales fixées à 1 mg par kilo de poids corporel par l’Agence européenne de sécurité alimentaire (Efsa). Selon 60 millions de consommateurs, un enfant qui boit les laits qui contiennent le plus d’aluminium consomme environ 30 % de la dose hebdomadaire limite, un chiffre qui baisse à 4% pour les laits les moins contaminés.

Mais ces taux sont valables pour toute la population, et ne sont pas affinés en fonction de l'âge, souligne l'association, qui réclame un changement de règlementation. 

Il faudrait au moins que la mention des teneurs soit rendue obligatoire, afin de permettre aux parents de choisir

Partant du principe qu’un bébé est plus fragile qu’un adulte, la revue fait tout de même deux recommandations : "exiger soit une limite réglementaire dans les laits infantiles, soit une obligation d’étiqueter la teneur sur l’emballage".  

Les conséquences de l’aluminium, potentiellement neurotoxique, sur la santé des tout-petits ne sont à ce jour pas clairement identifiées, et rien n’oblige les industriels à mentionner la présence d’aluminium sur les emballages. "À défaut, il faudrait au moins que la mention des teneurs soit rendue obligatoire, afin de permettre aux parents de choisir", conseille le magazine.


Les parents inquiets pourront se tourner vers les quelques marques de lait conseillées par le magazine qui ne contiennent aucune trace d’aluminium.

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