Qui soutient et finance les Femen ?



Personne n’ignore aujourd’hui l’existence des Femen, cette organisation apparue comme par enchantement en 2008 et connue pour ses actions coup de poing consistant à exposer bruyamment leurs corps presque nus afin de « défendre avec leurs poitrines l’égalité des genre et l’égalité sociale dans le monde [1] ».

Alors que le mouvement des Femen a germé en Ukraine, on se souviendra, en vrac, de leurs apparitions au défilé annuel pour Jeanne d’Arc, lors de la Manif pour tous, dans l’église Notre-Dame… Avec le blasphème et l’insulte comme étendard constant et assumé. À l’instar des revendications LGBT, il semblerait que l’agressivité et l’hystérie soient très en vogue parmi les progressistes défenseurs de l’« égalité » et de la « liberté ».


Les Femen se revendiquent comme de véritables révolutionnaires libres, se finançant chichement, via la vente de produits dérivés, comme des tee-shirts, les contributions de leurs membres et quelques dons désintéressés. Affirmation qui, aux regards de nombreux faits, à de quoi provoquer l’hilarité. Petite synthèse.

Une large panoplie de soutien officiel
Les soutiens occidentaux adressés aux Femen sont innombrables. Par exemple, le député PS et ex-président de SOS Racisme Malek Boutih a posé à moitié à poil en juillet dernier en leur honneur [2]. Les Femen ont aussi toujours eu le droit aux mots d’amour de Caroline Fourest [3] et aux tendresses de Charlie Hebdo, qui a sorti un numéro spécial Femen [4], quasiment le même jour que l’édition de l’ouvrage Femen, chez Calmann-Lévy, un recueuil de témoignages élaboré par la journaliste de RFI Galia Ackerman [5]. Ça ne s’invente pas…



Inna Shevchenko découpe à la tronçonneuse une croix chrétienne en Ukraine, puis se voit octroyer l’asile politique en France, où l’on fera un timbre à son effigie et lui fournira un local subventionné pour continuer ses activités. 
Tout est dit.

Mais les pouvoirs publics savent aussi faire preuve de bienveillance. Si les autorités avaient été clairement prévenues de l’intention des Femen de perturber le défilé de Jeanne d’Arc le 12 mai dernier [6], elles n’ont rien fait à ce sujet, sinon déployer un important dispositif pour leur protection.

Tout le monde aura aussi noté la quasi-impunité dont ont bénéficié leurs actions en Europe. 

Quand bien même elles auraient un petit pépin judiciaire de part leur lutte contre « toutes » les religions, elles peuvent, comme Inna Shevchenko, compter sur la défense de Patrick Klugman, par ailleurs avocat de BHL et ancien président de l’UEJF. Ce dernier affirme ne pas voir le rapport [7]. Puisqu’il vous le dit !

Au niveau financier, En l’absence de démenti, on conviendra que « le camp d’entrainement » (sic) de Femen en France est donc bel et bien subventionné par la mairie de Paris [8]. Parmi les richissimes donateurs officiels des Femen, on notera la présence du patron de presse ukrainien Jeg Sunden, d’origine américaine (et pas seulement… [9]), dont les médias ont assisté, aux cotés de divers ONG, lobby ou médias occidentaux, la révolution orange.


Place des Pyramides, 12 mai dernier. La police avait été avertie que les Femen avaient reservé des chambres à l’hôtel Regina (la vente de t-shirts, ça paie bien !) et préparaient une opération visant à troubler le défilé annuel pour Jeanne d’Arc. Elle laissera faire.

Des financements opaques
Mais il est certain que le financement des Femen ne s’arrête pas aux produits dérivés, ni même aux sponsorings rendus publics comme celui de Jeg Sunden. On se souvient qu’une infiltrée russe rapportait en septembre dernier que les Femen ukrainiennes touchaient 1 000 dollars par mois et se faisaient payer tous leurs frais de déplacement et logement [10]. Amina, l’effigie Femen de Tunisie qui a pris ses distance avec ses copines de combat en août dernier, dénonce un « financement opaque » et s’interroge innocemment : « Et si c’était Israël qui finançait [11] ? »

On se rappelle que pour pouvoir approcher Berlusconi et faire leur cinéma habituel, les Femen possédaient des cartes de presse estampillées Associated Press [12]. Étaient-ce des faux ? À notre connaissance, l’Associated Press ne s’est pas prononcée sur le sujet. On sait par contre qu’elle soutient différents organismes hautement subventionnés par l’Open Society Fundation de George Soros (ProPublica, Center for Public Integrity… [13]) et que ce dernier serait d’ailleurs directement rentré au capital de l’Associated Press [14].

À croire que depuis la révolution orange ukrainienne, ces organisations cosmopolites ont continué en Ukraine sous d’autres formes leur sponsoring libéral-libertaire.



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