Le PDG d’une banque Italienne demande une confiscation globale des dépôts


Le PDG d’une banque Italienne demande une confiscation globale des dépôts


Les marchés, tout comme de nombreux experts, continuent de nier les ramifications de la confiscation des dépôts organisée à Chypre par le FMI, la BCE et l’Union Européenne. L’idée générale semble être que Chypre est différente, unique en son genre. C’est cette même opinion irresponsable qui était avancée lorsque la crise des subprimes montrait sa vilaine tête aux Etats-Unis, ou que la Grèce commençait à imploser en 2009.

Le PDG d’Unicredit, Frederico Ghizzoni, expliquait hier pourquoi il est ‘acceptable de confisquer les comptes épargne pour sauver les banques’. Selon lui, les épargnes qui ne sont garanties par aucune forme de protection ou d’assurance devraient pourvoir être utilisées dans le futur pour contribuer au refinancement des banques en faillite, et les dépôts non-garantis devraient être utilisés pour venir en aide aux banques si tant est que les décideurs politiques tombent d’accord.


Il a fait appel à une ‘solution commune pour l’Europe’ en expliquant que ‘l’Union Européenne devrait adopter des lois identiques dans les différents Etats-membres’. Il est même allé plus loin en demandant la coordination des confiscations de dépôts visant à sauver les banques.

La saisie les dépôts ‘est acceptable si elle devient une solution Européenne commune’, a dit Ghizzoni, 57 ans.

‘Ce que nous ne pouvons accepter est la différenciation entre pays au sein d’un même ensemble. Je suggère d’étendre cette décision non seulement à l’ensemble de l’Europe, mais également au Comité de Bâle, où tous les pays sont représentés’.

Ghizzoni est également membre de la direction de l’Institut des Finances Internationales à Washington, membre de la Conférence Monétaire Internationale de Washington et membre de l’Institut National d’Etudes Bancaires à Bruxelles. Il a participé à la réunion du Bilderberg Group en Espagne en 2010 et se rend fréquemment au sommet de Davos.

Il est important de se rendre compte que la confiscation des dépôts Chypriotes n’est pas un ‘taux de décote’ mais la confiscation des dépôts des gens – 60% des dépôts appartenant à des sociétés et à des particuliers.

Chypre n’est pas un paradis fiscal. Elle fait partie de l’Union Européenne et la majeure partie des dépôts qui y sont ouverts appartiennent à des citoyens Européens – Chypriotes, Grecs, Britanniques, Allemands, Italiens et autres.

Les dépôts Russes ne représentent que 8% du total, et seule une petite fraction de ce pourcentage représente de la ‘monnaie oligarchique’.

Cette confiscation est une attaque contre le capitalisme lui-même, quelque chose que nous ne pourrions espérer voir qu’en Corée du Nord. C’est un précédent dangereux, et ce qui devrait d’autant plus nous inquiéter est que certains appellent au même type de confiscation au Royaume-Uni, au Canada et en Nouvelle-Zélande.

Je n’ai pas de boule de cristal, mais je peux vous dire qu’en tant qu’étudiant de l’histoire économique et de l’histoire de la dette et des crises financières, cela prouve que les nations souveraines, qu’elles soient dirigées par des rois et reines ou des gouvernements élus démocratiquement, impriment de l’argent, dévaluent leur devise et exproprient des actifs.

Nous disposons aujourd’hui de puissantes institutions supranationales qui n’ont que peu d’affinités avec les entreprises et les gens ordinaires et dont les objectifs primaires sont de protéger les banques en faillite et les unions monétaires.

La confiscation des dépôts, principalement des dépôts de plus de 100.000 euros, semble plus que faisable en Europe et dans toute autre nation endettée.

Individus, familles et sociétés doivent dès maintenant diversifier leurs actifs et éviter de placer l’intégralité de leur épargne auprès d’une banque.

Commentaires