140 euros de pension mensuelle pour les titulaires allemands des contrats de travail ‘minijobs’

Les 4,65 millions d’Allemandes qui ont accepté un « minijob », ces emplois précaires à temps partiel rémunérés 400 euros par mois au maximum risquent de tomber dans l’extrême pauvreté au moment de leur retraite. Le quotidien Süddeutsche Zeitung a calculé que compte tenu du très faible montant de cotisations (3,11 euros par mois pour une personne qui est en contrat pour une durée de un an), ils ne pourraient avoir droit qu’à une pension de 139,95 euros par mois.

Les minijobs intéressent beaucoup les patrons allemands qui leur permettent de réduire leurs charges sociales par rapport aux contrats de travail conventionnels, et 7,4 millions d’Allemands travaillent dans le cadre d’un tel contrat. Les femmes sont majoritaires parce qu’il leur permet de passer plus de temps avec leurs enfants tout en conservant une activité professionnelle et un revenu d’appoint. 

Mais le contrat condamne les jeunes femmes à la précarité, ce que la ministre allemande de la Famille, Kristina Schröder a résumé en estimant que le minijob était une « impasse biographique pour de nombreuses jeunes mères qui sont à la recherche d’un travail régulier ».

La ministre du Travail Ursula von der Leyen envisage de compléter les pensions de retraite des titulaires de minijobs qui accepteraient de cotiser un peu plus pour leur permettre d’atteindre le montant de 365 euros mensuels, ce qui leur permettrait de bénéficier du minimum vieillesse fixé à 688 euros. Mais les syndicats ne sont pas d’accord. Michaela Rosenberger, de la NGG, réclame la suppression pure et simple des minijobs.

Source : express.be

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