Argentine : Scenes de pillages et d'émeutes dans les banlieues

Le pays est en proie, depuis jeudi dernier, à une série de violences visant les supermarchés. Les pillages de masse qui ont commencé à Bariloche pour s’étendre à Rosario puis la banlieue de Buenos Aires, semblent avoir continué samedi, puis avoir été étouffés par la répression. Les principaux foyers des pillages parfois émeutiers furent donc San Carlos de Bariloche (Río Negro), Rosario (Santa Fe), San Fernando, Campana et Malvinas Argentinas (district du nord de Buenos Aires).

Près de 600 personnes se trouvent encore en état d’arrestation, de nombreuses zones sont sous contrôle de l’armée (dont notamment 400 gendarmes à Bariloche). On dénombre de nombreux blessés et au moins trois morts : Silvina Barnachea, 40 ans, morte suite aux blessures causées en pénétrant par la vitre brisée d’un supermarché, et Luciano Carrizo, 22 ans, pillard abattu d’un balle en pleine poitrine, puis Ramón Rosario Acosta, 40 ans, écrasé samedi à Tucumán par le chauffeur d’un camion sur le point d’être pillé.

Il y a eut 471 arrestations dans la province de Buenos Aires, pour “pillage” et “vol à main armée”. La plupart des personnes interpelées sont issues de la ville de San Fernando, même s’il y a eut une dizaine de villes touchées dans cette grande province de la capitale, dont San Isidro, Tigre, Malvinas Argentinas, Pilar, Lanús, La Matanza, San Martín, Moreno et San Nicolás.

Il y a eut 92 interpellés à Rosario, dont un certain nombre de mineurs, accusés de “vol qualifié”, ce qui suffit (pour les majeurs) à encourir de 5 à 15 ans de prison. A Bariloche depuis le 23 décembre, dans le quartier Alto, les gendarmes perquisitionnent le bidonvilles en fouillant les baraques unes à unes pour retrouver les objets volés.

Source : Le Figaro