Jonathan Lehmann a un parcours étonnant.
Devenu avocat d’affaires, son destin était tout tracé. Il a,
finalement, pas mal dévié. "J’étais complètement identifié au
matérialisme, lié à la perception que les autres avaient de moi. À
l‘époque je gagne beaucoup d’argent, j’ai 30 ans, quand mon père tombe
gravement malade. Cela faisait un moment que je ne me sentais plus à ma
place. Je décide donc de changer de vie. Je pars alors en Inde, pour
approfondir ma pratique de la méditation. Quand on est à Wall Street, on
est dans le ‘toujours plus’. La méditation c’est tout l’inverse."
Mais
pas facile de prôner le bonheur immatériel quand on a des ressources
d’avocat d’affaires, c’est l’objet de la question qui fâche. « Aujourd’hui
un vol pour l’Inde ne coûte pas si cher. Les expériences que j’ai eues
dans des ashrams, ça ne coûte rien. Ce qui m’intéresse le plus
aujourd’hui, la technique de méditation est elle aussi gratuite. »
L’AFP s’est demandé ce qu’il retient de la crise d’il y a 10 ans. « J’étais
au cœur de cette crise, je travaillais là-bas à ce moment-là. Je ne
suis pas sûr que l’on ait pris les leçons de cette crise. »
Comme à son habitude, Jean-Paul Chapel termine l’interview avec la chanson préférée de son invité, No Roots de Alice Merton.
Le livre Journal d'un touriste du bonheur, de Jonathan Lehmann, est publié aux éditions de La Martinière.
Source : https://www.francetvinfo.fr
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