Une planète «monstre» qui ne devrait pas exister a été découverte


D’une taille comparable à Jupiter, elle contredit le modèle largement accepté de formation planétaire.
Une planète «monstre», qui en théorie ne devrait pas exister, a été découverte en orbite autour d’une étoile naine peu lumineuse, au grand étonnement des astronomes.

Cette découverte contredit le modèle largement accepté de formation planétaire. Selon la théorie, les petites étoiles peuvent former des planètes rocheuses, «mais ne peuvent pas rassembler assez de matière pour former des planètes de la taille de Jupiter», selon un communiqué de la Royal Astronomical Society (RAS) à Londres publié mardi.

Or le géant gazeux, surnommé la planète «monstre» du fait de son volume, fait à peu près la taille de Jupiter, la plus grosse planète du système solaire alors que l’étoile ne fait que la moitié du soleil.

Les planètes se forment à partir du nuage de poussières et de débris qui petit à petit s’agglomèrent pour former des planètes autour d’une nouvelle étoile.

La planète «monstre» a été découverte par le Next-Generation Transit Survey (NGTS), installé dans le désert d'Atacama, au Chili, un réseau de 12 télescopes qui a donné son nom à l’étoile et sa planète (respectivement NGTS-1 et NGTS-1b). L’étrange duo a été débusqué à environ 600 années-lumière de la Terre dans une constellation Columba.

«La découverte de NGTS-1b nous a réellement surpris… De telles planètes massives ne devraient pas exister autour de petites étoiles», souligne Daniel Bayliss de l’Université de Warwick, coauteur de l’étude acceptée pour publication dans Science Monthly Journal de la Royal Astronomical Society.

«Le rayon de la planète fait environ 25 % de celui de son étoile, elle est très grande par rapport à son hôte. A titre de comparaison, Jupiter ne représente qu’environ 10 % du rayon de notre soleil», explique Daniel Bayliss.

Selon le communiqué, la planète orbite très près de son étoile, à une distance ne représentant que 3 % de celle qui sépare la Terre et le Soleil et elle effectue un tour complet de son hôte en deux jours et demi.

«Même si NGTS-1b est un monstre, elle était difficile à débusquer car son étoile parente est vraiment petite et peu lumineuse», estime Peter Wheatley, un collègue de Daniel Bayliss.




Source : http://www.leparisien.fr

Commentaires