L’industrie agroalimentaire est à
pointer du doigt concernant une multitude de produits. Outre ce que
l’on peut entendre sur l’industrie de la viande, il s’agit ici de
comprendre comment nous nous retrouvons face à des milliers de produits
« ultra-transformés » dans un supermarché. Le fait est qu’en général,
nous en consommons beaucoup trop !
Au supermarché, dans les fast-foods et autres points chauds faciles d’accès, les produits ultra-transformés nous ont envahis. Selon le site Reporterre,
ce type de produit pourrait représenter jusqu’à 80 % de toute la
nourriture emballée et commercialisée dans les supermarchés. Selon Consoglobe, ce serait 58 % des aliments en général destinés à la consommation qui seraient ultra-transformés !
Quels sont ces produits ? Il y en a
énormément, mais pour en citer quelques-uns : les desserts lactés, les
céréales pour petit-déjeuner, les barres chocolatées, les jus de fruits
reconstitués ou encore les pizzas toutes prêtes. Évidemment, il est
possible de reconnaître une qualité à ces produits : ils sont pratiques.
Cependant, l’envers du décor fait tout de suite moins envie.
Il s’avère que ces produits deviennent
un véritable problème de santé publique dans la mesure où nous en
consommons trop. Dans de nombreux pays, ces derniers constituent plus de
50 % de l’apport calorique de la population. Le problème, c’est que ces
aliments sont pauvres en micronutriments et participent au développement de maladies chroniques comme l’obésité.
Nous avons besoin de nutriments pour
être en bonne santé, or ces produits contiennent beaucoup plus d’énergie
issue des sucres ajoutés, c’est la raison pour laquelle les
scientifiques estiment qu’il s’agit là de calories « vides ». Une étude brésilienne
est arrivée à la conclusion que dépasser le taux de 13 % d’apport
calorique provenant des produits ultra-transformés augmente le risque
d’obésité. Il est donc vivement conseillé de ne pas dépasser
quotidiennement le ratio d’une calorie sur six issues de ces aliments.

Illustration du dessinateur Berth
Nous parlons bien ici
d’ultra-transformation et non de simple transformation des produits dont
l’arrivée massive s’est produite dans les années 1980. Les
épidémiologistes de l’Université de Sao Paulo qualifient ces produits de
« formulations industrielles réalisées à partir typiquement de cinq ingrédients ou plus d’ingrédients ». Bourrés d’additifs, ces produits ont le rôle d’imiter « les
qualités sensorielles des aliments pas ou peu transformés et des
préparations culinaires réalisées à partir de ces aliments ». Ils sont mis en valeur grâce à « des
emballages sophistiqués et attrayants, des allégations santé, une forte
rentabilité et ils appartiennent généralement à de grandes marques de
compagnies transnationales ».
Les produits ultra-transformés ? De temps en temps, oui, trop souvent ? Non !
Sources : Reporterre – ConsoGlobe
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