Attentat à Nice : un rescapé russe témoigne "je ne comprends pas pourquoi on ne parle que d’un terroriste ? Ils étaient deux"


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Baï Parchoev aurait dû rentrer chez lui le 15 juillet. Mais avant de prendre son vol pour Moscou, il a décidé de se promener un peu sur la Promenade des Anglais à Nice et a croisé la trajectoire du camion fatal un peu avant d’arriver sur le front de mer. Il revient, pour le quotidien Izvestia, sur les événements et son sauvetage miraculeux.

« Je me sens bien, même si les médecins m’ont interdit de voyager pendant encore quatre ou cinq jours. J’ai subi un traumatisme crânien, confie Baï Parchoev, 28 ans. J’étais à Nice depuis un mois et demi, alors que j’étais censé n’y passer que trois jours. Ça s’est fait comme ça. J’avais d’abord atterri à Milan, pour la finale de la Ligue des champions. Mais ensuite, avec des amis, on a décidé d’aller passer quelques jours à la mer. Puis l’Euro a commencé, et nous avons décidé de rester. Je devais retourner à Moscou jeudi dernier, précisément. »

Baï explique que jeudi soir, après dîner, il a proposé à son ami Arthur, avec qui il était venu à Nice, de faire un petit tour en ville avant le départ.

« Je savais que les Français fêtaient le 14 juillet. J’ai proposé à Arthur d’aller se promener, mais il n’a pas voulu. Il m’a dit : ”Il pleut”. J’ai répondu : ”Mais ce n’est pas le tonnerre qu’on entend, c’est le feu d’artifice. Viens !”. Finalement, il n’a pas voulu sortir, je suis donc parti seul. Je suis arrivé sur le front de mer, et 40 secondes plus tard, le camion est arrivé sur la promenade. Il roulait très vite », se remémore-t-il.

Baï se souvient qu’il y avait énormément de monde – quasiment toute la ville était de sortie.
« Heureusement, les terroristes sont arrivés un peu en retard – les gens avaient commencé à se disperser. À propos, je ne comprends pas pourquoi on ne parle que d’un terroriste ? Ils étaient deux ! Un qui conduisait, et un autre sur le siège passager, c’est lui qui a tiré », assure l’homme.
Parchoev a eu une chance étonnante – il a échappé à la mort par miracle, alors que le véhicule se dirigeait pratiquement droit sur lui.

« Le camion roulait derrière moi, il a surgi dans mon dos à une vitesse dingue. Je ne le voyais pas. Ce qui m’a sauvé, c’est que le camion a percuté un homme qui m’est tombé dessus et j’ai été poussé hors de la trajectoire du camion. Je suis tombé sur la piste cyclable, et le camion a roulé le long de ma jambe, mais en effleurant seulement la peau. Quand l’homme m’est tombé dessus, j’ai été projeté et ma tête a frappé violemment le sol. Mais c’est vraiment ce qui m’a sauvé. Lui, il semblait déjà mort.

Je ne comprenais pas, raconte le témoin. C’était une sorte de hachis de gens. On voyait partout des restes humains. Des gens morts partout… J’ai vu au moins 15 jambes arrachées. Il y avait énormément d’enfants. Énormément… Les gens étaient venus voir le feu d’artifice en famille. Il y a eu un mouvement de panique terrible – tout le monde hurlait, s’enfuyait. J’étais pratiquement au tout début de la trajectoire du camion. »

Baï explique qu’il n’y avait quasiment nulle part où fuir.

« Vous avez le trottoir, et tous les 50 ou 100 mètres environ – des marches, qui descendent à la mer. Il y a une rambarde puis un petit mur, et en bas, la plage. On ne pouvait fuir que sur la route », décrit-il.
Après le premier choc, Baï s’est relevé et a poursuivi son chemin sur la digue, sans aller voir les secours. « Il y avait tant de gens mutilés sur place que j’avais tout simplement honte de demander de l’aide avec mes blessures », reconnaît-il.

Baï a tout de même fini par aller à l’hôpital au milieu de la nuit, s’étant mis à souffrir d’un mal de tête violent. Mais avant cela, il a marché parmi les corps à la recherche de personnes qu’il connaissait. Il se trouvait à Nice avec plusieurs amis.

« J’ai tout de suite appelé mes amis sur place, pour que eux-mêmes appellent leurs connaissances, afin de savoir si quelqu’un avait été blessé. Ensuite, j’ai avancé le long de la digue, au milieu des corps recouverts, je soulevais les couvertures pour voir s’il y avait des gens que je connaissais parmi les victimes. Les gens se sont immédiatement serré les coudes, ils s’aidaient les uns les autres, les taxis emmenaient les blessés à l’hôpital gratuitement », explique l’homme.

Baï a deviné quasiment sur le champ qu’il s’agissait d’un attentat dès lors qu’il s’est relevé et qu’il a retrouvé ses esprits.

« Au début, j’ai pensé que c’était un accident, que le conducteur avait perdu le contrôle ou que les freins avaient lâché. Mais quand j’ai vu qu’il roulait en zigzags, qu’il fonçait exprès sur les gens, je me suis dit que c’était un malade ou un terroriste. Sans aucun doute », affirme Parchoev.
Baï ne peut pas encore rentrer à Moscou – les médecins insistent pour qu’il reste au lit.


« On m’a interdit de marcher à cause de mon traumatisme crânien. Ils m’ont dit : ”tu peux rester à l’hôpital ou rentrer chez toi, comme tu veux, mais reste allongé. Un médecin viendra te voir tous les jours pour te faire des piqûres”, poursuit Baï. Je n’ai pas d’assurance, mais à l’hôpital, ils ne m’ont rien demandé, pas d’argent. Ils m’ont d’abord fait toutes les radios sur place, puis ils m’ont emmené dans un autre hôpital. Les médecins ont été très efficaces. Franchement, bravo ! Quant à moi, je n’arrive toujours pas à comprendre comment je suis resté en vie. Je suis toujours sous le choc. Théoriquement, j’aurais dû mourir – le camion me fonçait droit dessus. »

Source : http://www.lecourrierderussie.com


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Dans les selfies du tueur ils sont bien deux.





Pourquoi vouloir éviter le chauffeur?



Elle a vu 2 homme, dont un homme armée





ET QUI EST CETTE HOMME VÊTU D'UN TEE-SHIRT GRIS  

ici


ET ICI






SELON UN ANCIEN OFFICIER DE LA DGSE : "NOUS SOMME TOUS MANIPULÉS"




Commentaires

  1. Anonyme22.7.16

    c'est surement le gars en gris qui a été traîné et tabassé par la police derrière le camion...

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