Pays-Bas : un village zéro déchet et 100% autonome en énergie et en alimentation


Une entreprise californienne doit bientôt inaugurer un village très particulier. En effet, les habitants auront la possibilité de produire à la fois leur énergie et leur nourriture tout en recyclant leurs déchets et leurs eaux usées. Bienvenue à Regen, le village autosuffisant !



ReGen Villages est une entreprise immobilière basée en Californie (États-Unis) qui tente de répondre aux problèmes humains globaux qu’elle a elle-même identifiés comme étant le changement climatique, la surpopulation ou encore le manque de terres arables, entre autres.

ReGen Villages s’est associée au cabinet d’architecture Effekt situé au Danemark, afin de concevoir le prototype d’un village autosuffisant où une communauté s’établirait de façon autonome. Ressemblant plutôt à un quartier qu’à un village digne de ce nom, le projet doit être inauguré en 2017 dans la ville d’Almere, située à une vingtaine de minutes d’Amsterdam.


Côté architecture, le projet repose sur cinq points importants. Les architectes ont eu pour mission de réfléchir à la construction de maisons à énergie positive, à la production alimentaire biologique à haut rendement, à la manière d’obtenir des énergies renouvelables, ou encore au recyclage des déchets et au filtrage des eaux. Enfin, il s’agit également de s’intéresser à la responsabilisation des communautés locales. Le projet s’inscrit naturellement dans le cadre du développement durable et de la cohésion sociale autour de la vie en communauté.

« On prévoit des tonnes de nourriture bio chaque année – des légumes, des fruits, des noix, du poisson, des œufs, du poulet, des produits laitiers et des protéines issus de tout petits animaux » indique James Ehrlich, PDG de ReGen Villages, pour le site américain Fast Company.



L’autonomie alimentaire reposera sur une variété impressionnante de denrées qui seront disponibles après l’application de différentes techniques agricoles comme l’aéroponie, l’aquaponie ou encore la permaculture. Il s’agit ici d’atteindre un haut rendement en consommant le moins d’eau et d’énergie possible, et de baser le système sur une approche bio.

Un système de tri et de recyclage sera mis en place, tandis que les déchets organiques ménagers seront transformés en biogaz et en nourriture destinée aux animaux d’élevage. Les excréments de ces mêmes animaux devront servir comme engrais pour les cultures. La production alimentaire animale et végétale nourrira les habitants tandis que leurs déchets retourneront alimenter ce cercle vertueux et semble-t-il, infini.



Le gaspillage sera évidemment proscrit puisque l’eau elle-même sera réutilisée après filtrage, qu’il s’agisse des eaux usées ou des eaux de pluie. Quant à la production d’électricité, elle se fera par l’exploitation de panneaux photovoltaïques ainsi que d’éoliennes. La biomasse viendra compléter ce parc énergétique durable et donnera la capacité aux habitants d’utiliser des voitures électriques rechargées sur un parking prévu à cet effet.

Avant même de mettre au point le prototype néerlandais qui comptera une centaine de maisons sur une surface de 15.500 m2, les concepteurs pensent déjà à divers projets similaires adaptés à des zones du globe au climat difficile (Moyen-Orient) ou encore à des endroits qui subiront une importante hausse de la population dans les années à venir, par exemple les campagnes indiennes ou encore l’Afrique subsaharienne.

« Si nous continuons à construire le même genre de banlieues [qu’auparavant] en Inde ou en Afrique, la planète ne va pas suivre » explique James Ehrlich.



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