Présidentielle 2017 : mobilisation sur Change.org contre une loi défavorable aux candidats hors parti
Un projet de loi de modernisation de l'élection présidentielle a été voté dans la nuit du 24 au 25 mars par 11 députés. Une pétition contre ce texte, lancée le 29 mars, a dépassé ce mercredi la barre des 20 000 signatures. Les pétitionnaires soulignent l'aspiration, chez les Français, à un renouveau politique.
La Transition, La Primaire.org, Le Réveil Français, Ma Voix… Ces derniers mois, nombreux sont les mouvements
à avoir émergé pour représenter une alternative citoyenne lors de
l'élection présidentielle de 2017. Problème : s'ils présentaient un ou
plusieurs candidats à ce scrutin, ces nouveaux acteurs ne partiraient
pas avec les mêmes chances que les 14 responsables politiques qui se
sont d’ores et déjà déclarés candidats.
C’est du moins ce que dénonce la pétition "Non au projet de loi de modernisation de l’élection présidentielle #PrésidentielleOuverte", lancée par une "passionnée de Civic tech ", l’entrepreneuse Axelle Tessandier, mardi 29 mars sur la plateforme Change.org. Une pétition qui fait suite à une virulente tribune intitulée "Faut-il en pleurer ou avoir la nausée ?", publiée sur le site du Huffington Post par l’ancienne députée et ministre de l'environnement Corinne Lepage. Plus de 20 000 citoyens ont déjà signé la pétition, à peine plus de 24 heures après sa mise en ligne.
C’est du moins ce que dénonce la pétition "Non au projet de loi de modernisation de l’élection présidentielle #PrésidentielleOuverte", lancée par une "passionnée de Civic tech ", l’entrepreneuse Axelle Tessandier, mardi 29 mars sur la plateforme Change.org. Une pétition qui fait suite à une virulente tribune intitulée "Faut-il en pleurer ou avoir la nausée ?", publiée sur le site du Huffington Post par l’ancienne députée et ministre de l'environnement Corinne Lepage. Plus de 20 000 citoyens ont déjà signé la pétition, à peine plus de 24 heures après sa mise en ligne.
En cause, un projet de loi visant à moderniser les règles
électorales, déposé par les députés socialistes en novembre dernier et
voté par seulement onze députés dans la nuit du jeudi 24 mars, juste
avant le week-end pascal. L’adoption définitive du texte est prévue le 5
avril.
Si le projet de loi est adopté, l’égalité du temps de parole des candidats ne sera plus respectée que pendant les deux dernières semaines avant le premier tour, contre cinq semaines actuellement. La loi prévoit un principe "d’équité", calculé en fonction de trois critères encore flous : la "représentativité des candidats", leur "contribution à l’animation du débat électoral", ainsi que les "indications d’enquêtes d’opinion". Des critères dont le respect devra être évalué par le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), qui ne pourra toutefois qu’émettre des recommandations.
L'objectif de cette disposition, selon la rapporteure du texte Élisabeth Pochon ? Éviter que "certaines chaînes accordent dix minutes d'antenne à une heure de grande écoute à un candidat connu, tandis que les autres bénéficient du même temps, mais à un horaire de très faible audience", a-t-elle expliqué aux Échos. "Pour un candidat peu connu, il est plus utile de passer quatre minutes dans un grand journal que 20 minutes au milieu de la nuit", a-t-elle poursuivi.
Si le projet de loi est adopté, l’égalité du temps de parole des candidats ne sera plus respectée que pendant les deux dernières semaines avant le premier tour, contre cinq semaines actuellement. La loi prévoit un principe "d’équité", calculé en fonction de trois critères encore flous : la "représentativité des candidats", leur "contribution à l’animation du débat électoral", ainsi que les "indications d’enquêtes d’opinion". Des critères dont le respect devra être évalué par le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), qui ne pourra toutefois qu’émettre des recommandations.
L'objectif de cette disposition, selon la rapporteure du texte Élisabeth Pochon ? Éviter que "certaines chaînes accordent dix minutes d'antenne à une heure de grande écoute à un candidat connu, tandis que les autres bénéficient du même temps, mais à un horaire de très faible audience", a-t-elle expliqué aux Échos. "Pour un candidat peu connu, il est plus utile de passer quatre minutes dans un grand journal que 20 minutes au milieu de la nuit", a-t-elle poursuivi.
"Une pression supplémentaire sur les élus" ?
À l'heure où le troisième volet d'une enquête, menée par le Cevipof (Centre de recherches politiques de Sciences Po) pour Le Monde, révèle que "les
Français dans leur très grande majorité ne veulent pas assister en 2017
à un "match retour" entre François Hollande et Nicolas Sarkozy", cet assouplissement est ressenti par les formations les plus modestes comme "un verrouillage" de l’élection
présidentielle au profit des formations politiques majeures. À savoir
le Parti socialiste, les Républicains et le Front national.
"Fonder l'équité sur les intentions de vote est parfaitement malhonnête puisque ce sont précisément les passages médias qui favorisent les intentions de vote", s'insurge Corinne Lepage.
La modification du temps de parole des candidats n’est pas l’unique mesure qu’elle et plus de 20 000 signataires dénoncent. Le projet de loi vise en effet également à rendre publiques l'intégralité ses 500 signatures d'élus nécessaires pour se présenter à l'élection. Jusqu'ici, seulement certaines d'entre elles l'étaient, par tirage au sort.
"Fonder l'équité sur les intentions de vote est parfaitement malhonnête puisque ce sont précisément les passages médias qui favorisent les intentions de vote", s'insurge Corinne Lepage.
"Les Français ne cessent de faire part de leur envie de voter pour des candidats hors des partis politiques (…), 86 % estiment que notre monde politique souffre d’un renouvellement de son personnel – et ils sont 56 % à espérer (…) que cet appel d’air se produise enfin en 2017 !", rappelle de son côté l’auteure de la pétition, Axelle Tessandier.
La modification du temps de parole des candidats n’est pas l’unique mesure qu’elle et plus de 20 000 signataires dénoncent. Le projet de loi vise en effet également à rendre publiques l'intégralité ses 500 signatures d'élus nécessaires pour se présenter à l'élection. Jusqu'ici, seulement certaines d'entre elles l'étaient, par tirage au sort.
La nouvelle loi stipule également que ces signatures devront être
transmises par les élus eux-mêmes au Conseil constitutionnel, et non
plus par le candidat lui-même. Selon Axelle Tessandier, ces
modifications, si elles sont adoptées, vont "mettre une pression
supplémentaire sur les élus suffisamment courageux pour avoir osé braver
les interdits et donner un parrainage à un candidat indépendant"."Un
maire pourra ainsi vous promettre de vous donner sa signature et ne pas
le faire", insiste-t-elle.
Une opinion que conteste la rapporteure du texte pour le PS, Elisabeth Pochon. D’après elle, il s’agirait d’une mesure qui "s’inscrit dans la transparence dont les élus doivent faire preuve". Cela suffira-t-il à convaincre les signataires du texte lancée par Axelle Tessandier ? Rien de moins sûr. Le temps de l'écriture de cet article, ils ont été rejoints par 2 000 nouveaux pétitionnaires.
Une opinion que conteste la rapporteure du texte pour le PS, Elisabeth Pochon. D’après elle, il s’agirait d’une mesure qui "s’inscrit dans la transparence dont les élus doivent faire preuve". Cela suffira-t-il à convaincre les signataires du texte lancée par Axelle Tessandier ? Rien de moins sûr. Le temps de l'écriture de cet article, ils ont été rejoints par 2 000 nouveaux pétitionnaires.
Source : http://www.wedemain.fr
espérance en un Renouveau : plus jamais de politiques !
RépondreSupprimerils scient eux meme la branche sur laquelle ils sont assis :! faut-il estre aussi con ??
RépondreSupprimerles masques tombent
Quelles lois ? celles votées dans des institutions illégitimes à la poubelle avec les politiques !
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