Les secrets de Kheops et Toutankhamon bientôt dévoilés ?


L’Egypte ancienne recèle encore mille et un mystères. Celui de la pyramide de Kheops, construite il y a plus de 4 500 ans, continue d’exciter l’imaginaire de nombreux voyageurs, historiens, scientifiques et architectes : comment ces bâtisseurs, qui ne connaissaient ni le fer ni la roue, ont-ils, en l’espace de vingt-trois ans, érigé cet édifice de 146 mètres de haut, composé de deux millions de blocs de pierre de deux tonnes et demie pour certains ?

Données fragmentaires

Pendant des siècles, les hommes l’ont explorée, mesurée, comparée. Mais les données archéologiques sur le gigantesque chantier de cette pyramide sont restées fragmentaires. De multiples théories ont fleuri, dont celle proposée en 1999 par l’architecte français Jean-Pierre Houdin et l’égyptologue américain Bob Brier. Selon eux, la pyramide de Kheops a été construite en utilisant une rampe extérieure frontale et une rampe intérieure.

Une opération technologique d’envergure doit vérifier cette théorie. Il s’agit de la mission « Scan Pyramids », projet de 1 million d’euros lancé en octobre 2015, sous l’égide du ministère égyptien des antiquités. Mise en place et coordonnée par l’Institut HIP (Héritage, innovation, préservation), association française à but non lucratif, avec la faculté des sciences du Caire, cette mission composée de scientifiques égyptiens, français, japonais et canadiens, doit également explorer sur le site de Gizeh la pyramide royale de Khephren, ainsi que les pyramides nord et sud du site de Dahchour.
Equipée de caméras infrarouges, de drones surmontés de laser, de scanners pour reconstruire les sites en 3D, elle a effectué ses premières analyses en novembre. Celles-ci montrent que certains blocs de pierres de la face est de la pyramide de Kheops présentent un écart de température de six degrés avec les blocs voisins. Bien que les raisons de cette anomalie thermique demeurent inconnues, d’aucuns spéculent sur l’existence d’une chambre secrète.

Chambre secrète

Les détecteurs infrarouges ont également sondé le tombeau de Toutankhamon dans la vallée des Rois. Là aussi, les attentes sont très fortes. L’archéologue britannique Nicholas Reeves affirme que la reine Néfertiti pourrait avoir été enterrée dans une chambre secrète. A ce jour, les égyptologues n’ont jamais découvert la momie de cette reine à la beauté légendaire, qui fut, il y a 3 300 ans, l’épouse principale d’Akhenaton, le père de Toutankhamon, l’un des seuls pharaons dont la sépulture fut retrouvée intacte. De son côté, Mamdouh El-Damaty, ministre égyptien des antiquités, soutient que cette chambre secrète pourrait être celle d’une autre reine. Début novembre, la mission « Scan Pyramids » a constaté des différences de température sur un mur du tombeau, laissant ouvertes ces hypothèses, toutes deux contestées par de nombreux égyptologues.


M. El-Damaty dit s’attendre à la « découverte du XXIe siècle » pour l’Egypte ancienne. L’enjeu de cette mission, qui doit durer jusqu’à fin 2016, n’est pas uniquement scientifique. Il est également économique. Le tourisme, qui représente le tiers du produit national brut, est en panne. A peine 9 millions de visiteurs se sont rendus en Egypte en 2015, contre 14,8 millions en 2010. Attiser la curiosité des voyageurs en mettant en scène les trésors des pharaons pour relancer le tourisme, tel est l’objectif du gouvernement égyptien .

Commentaires

  1. Anonyme18.1.16

    Quand l'humanité va t' elle se reveiller et se servir d' autres dimensions, afin d' élucider tant de mystères.
    Nous pourrons engloutir des sommes d'argent astronomiques, une vision en 3D n apportera aucune reponse !!

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