Graines de rebelles


VOIR SUR  L'@CLAIREUR
Des « graines de championnes »… nutritives et gustatives
Le magazine « 13h15 le samedi » diffusé sur France 2 en octobre dernier, est allé à la rencontre de résistant(e)s qui ont décidé de lutter contre l’uniformisation et l’appauvrissement de l’offre de semences en cultivant des centaines de plantes anciennes. Evidemment moins productives, elles ne figurent pas au catalogue officiel et ne peuvent donc plus être achetées dans les circuits classiques, alors qu’elles sont des championnes nutritives et gustatives.



Ce reportage met en lumière Jean-Luc, un spécialiste de la tomate vendant ses semences paysannes à des agriculteurs et des jardiniers. Passible d’une amende de 45 000 euros pour cela, il fait partie du réseau Semences paysannes, un collectif de soixante-dix associations qui tente de réintroduire des variétés anciennes dans l’agriculture. Il y a aussi Ananda, fils du fondateur de Kokopelli, et Roland, ex-ingénieur en informatique devenu boulanger. Avec des blés anciens, tombés dans l’oubli, il fait des pains aux saveurs dont se souviennent longtemps ceux qui les ont goûtés…

Ce reportage d’Emmanuelle Chartoire, Julien Voigt, David Geoffrion et Eric Chevalier redonne espoir. La résistance est en marche, ne laissez pas le monde avancer sans vous…

Depuis un siècle, les trois quarts des fruits, légumes et céréales ont disparu. Les grands groupes semenciers ont imposés leurs graines à fort rendement un peu partout sur la planète. Marchant à contre courant de la disparition des petites exploitations, du rendement à tout prix et de l’industrialisation du secteur; quelques rebelles résistent et se battent pour la diversité des semences, la liberté de les échanger et de les cultiver : la guerre des graines a commencé…

Graines anciennes : rébellion pour la diversité et la qualité alimentaire
En à peine un siècle, les trois quarts des fruits, légumes et céréales ont disparu. Des paysans du monde entier se trouvent souvent contraints d’utiliser des variétés stériles de l’industrie agrochimique qui les obligent à racheter leurs semences tous les ans.

Heureusement, certains réagissent pour l’intérêt général en préservant la biodiversité. La campagne “Semences sans Frontières” de l’association Kokopelli, réseau international d’échange de graines, en est l’exemple. Elle s’est donné pour mission de: répondre à l’appel des communautés rurales des pays les plus pauvres, par l’envoi de semences biologiques de variétés potagères libres de droits et reproductibles.

L’humanité perd une richesse incommensurable. Les médias sont étrangement silencieux sur le sujet. Pourtant le 20 siècle a vu disparaître près de 80% des variétés de fruits, légumes et céréales.
Monoculture et course à la productivité obligent, les normes de la monoculture se sont généralisées et la plupart des espèces furent reléguées aux pages de l’Histoire pour laisser place à une poignée de grands noms vendeurs, plus colorés, plus lourds, plus ronds, plus propres dans les étales des magasins.

Mais ces produits sont moins nutritifs, moins goûteux et souvent moins adaptés au terroir et au climat, donc moins résistants aux maladies. Ce système organisé nécessite de fait une multitude de traitements créant une surconsommation de produits phytosanitaires, lesquels empoisonnent les populations et l’environnement.

Le tout enrichit une poignée de… comment peut-on appeler ce petit groupe qui exploite le plus grand nombre, en dépit de toutes règles de bon sens, de respect et d’honnêteté avec l’aval des politiques ? Je vous laisse employer le nom qui convient à vos chastes oreilles.

Commentaires