Après le chef de la CIA, celui des renseignements nationaux américains se fait hacker ses mails


Des mails personnels et d'autres comptes connectés au directeur des renseignements nationaux, James Clapper, ont été hackés, selon un rapport d'Associated Press qui cite un officiel de l'agence.

Au-delà de ses boites mail, le pirate informatique a également réussi à pénétrer dans le compte téléphone, selon le site d'information Motherboard mardi. Ce piratage a été confirmé par le porte-parole du service que dirige James Clapper, l'ODNI (bureau du directeur du renseignement national). Son porte-parole, Brian Hale, n'a néanmoins pas voulu confirmer les détails de l'intrusion. «Nous sommes au courant de cette affaire. Nous en avons fait part aux autorités compétentes», a-t-il déclaré, à l'AFP.

Le pirate a réussi à trouver les mots de passe pour accéder au compte de M. Clapper chez Verizon, le fournisseur d'accès téléphonique et internet pour son domicile, selon Motherboard. Les appels vers son domicile ont été détournés vers une organisation de défense des Palestiniens basée en Californie, Free Palestine Movement.

Le pirate qui se fait appeler «Cracka» fait partie d'un groupe déjà impliqué dans le piratage d'une boîte mail privée du directeur de la CIA John Brennan. Le compte de messagerie Yahoo de l'épouse de James Clapper a également été piraté. En octobre, Wikileaks avait publié plusieurs documents provenant du compte email personnel de John Brennan datés d'entre 2007 et 2009, avant sa prise de fonctions au sommet de l'agence du renseignement américaine.

La publication de ces e-mails était survenue quelques semaines après qu'un pirate informatique se présentant comme un adolescent américain eut affirmé au tabloïd New York Post être entré dans la boîte email du directeur de la CIA et s'être emparé d'informations personnelles.

Furieux, le directeur de la CIA avait dénoncé la publicité donnée à cette affaire. Il avait expliqué que «bien qu'étant un responsable gouvernemental», il avait aussi «une famille, des amis, des factures à payer, des choses à faire dans la vie quotidienne» qui se font «par internet». 

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