Bombardement d'un camp de l'armée syrienne par la coalition occidentale, trois soldats tués


Alors que Damas s'apprête à envoyer une note de protestation au Conseil de sécurité de l’ONU après le bombardement de ses soldats, la coalition menée par les Etats-Unis rejette toute culpabilité, affirmant que ses frappes ont eu lieu 55 km plus loin.

Lundi matin, Damas a déclaré que quatre avions de combat de la coalition occidentale avaient largué 9 bombes sur un camp de l’armée syrienne dans la province de Deir Ezzor. Le ministère syrien des Affaires étrangères a précisé qu’il condamnait sans réserve «l'agression de la coalition qui contrevenait aux buts et principes de la Charte de l'ONU en violant l’espace aérien de la Syrie» et qu'il enverrait une note de protestation contre la coalition occidentale au Conseil de sécurité.

C'est la première fois que des avions de la coalition auraient bombardé les troupes syriennes. Toutefois, la coalition occidentale sous commandement américain nie toute culpabilité. «Nous n’avons procédé à aucune frappe dans la province de Deir Ezzor hier», a précisé le porte-parole de la coalition occidentale Steve Warren.

Il a aussi déclaré que la coalition avait effectivement procédé à des frappes aériennes mais à 55 kilomètres de l’endroit où les soldats syriens auraient été tués.

D’après l’analyste politique Taleb Ibrahim, qui s’est confié à RT, «il ne s’agissait pas d’un accident car les positions de l’armée syrienne étaient bien connues».

Plus tôt dans la journée, une source proche du gouvernement a déclaré à RIA Novosti : «La frappe aérienne a touché un dépôt d’armes qui appartenait à l’armée syrienne, tué 3 soldats, fait 13 blessés et endommagé deux chars».

La province de Deir Ezzor est principalement contrôlée par les terroristes de Daesh. Elle revêt une importance stratégique considérable à cause à cause des champs de pétrole qui s'y trouvent, le principal moyen qu'utilise l'organisation terroriste pour obtenir des fonds.

L’armée syrienne a dû défendre les civils du village d’Ayyash contre les terroristes qui souhaitent s'y implanter de façon plus marquée. Mais d’après une source citée par Reuters, cette frappe de la coalition n’aurait rien fait d'autre qu’aider Daesh à accroître son influence dans le village et ses alentours.

Hier, le président syrien Bachar el-Assad a précisé dans une interview au Sunday Times que les frappes de la coalition menée par les Etats-Unis en Syrie sont «illégales» car la coalition occidentale n’a jamais reçu l'autorisation d'intervenir militairement dans l’espace aérien de la Syrie. 

En réponse à la décision du Royaume-Uni de s'associer aux frappes de la coalition, le président syrien a précisé que ni Damas ni les Nations unies ne lui avaient donné l'autoristation de bombarder le territoire syrien.

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