LE SIROP DE MAÏS, CET ADDITIF ALIMENTAIRE NÉFASTE QUE NOUS VENDENT LES INDUSTRIELS


Le sirop de maïs utilisé abondamment par l’industrie agro-alimentaire serait une des causes les plus importantes du diabète (et de l’obésité) touchant en masse les États-Unis et les autres pays industrialisés.

Selon une nouvelle étude, le nombre de diabétiques n’aurait jamais été aussi élevé aux États-Unis. En effet, 40 % des Américains sont perçus comme « pré-diabétiques » tandis que 14 % de la population est déjà atteinte de diabète. Ces chiffres du diabète concernent plus de la moitié des Américains, constituant un véritable problème de santé publique.

Est pointé du doigt l’isoglucose, qui n’est autre que le « sirop de maïs à haute teneur en fructose », un additif massivement utilisé par l’industrie agro-alimentaire. Les chercheurs indiquent que ce sirop augmente la résistance à l’insuline et peut provoquer des infarctus et autres accidents cardio-vasculaires.

« Il existe un énorme corpus de preuves scientifiques, de données d’observation et de résultats d’essais cliniques qui suggèrent que le fructose ajouté – même par rapport à d’autres sucres – est le principal moteur du développement du diabète et de ses conséquences », explique alors le Dr James J. Di Nicolantonio pour la revue Mayo Clinics Proceedings.

Le sirop de maïs est chargé en fructose, un sucre simple que l’on retrouve beaucoup dans les fruits et le miel, dont le pouvoir sucrant est supérieur à celui du saccharose, version plus commune du sucre, issue de la canne à sucre ou de la betterave sucrière. Le fructose est naturellement présent dans les fruits, mais représente en réalité une toute petite partie de leur composition. Par exemple il faut compter à peine 1 % de fructose dans une simple pêche tandis que le sirop de maïs en contient entre 55 % et 90 %. Ce type de sucre, au-delà d’un pouvoir sucrant supérieur, est également moins cher, plus facile à diluer, ce qui en fait la star des sucres dans l’industrie, entrant majoritairement dans la composition des sodas et autres aliments sucrés, tandis qu’une part non négligeable concerne les plats salés.

Tous ces « avantages » ont fait exploser la consommation aux États-Unis, à tel point que le sirop de maïs se retrouve dans deux produits sous vide sur trois, une véritable invasion. On estime qu’en 1977, un Américain consommait 35 g de sirop de maïs par jour, alors qu’aujourd’hui, ce chiffre a grimpé à 54,7 g, soit 20 kg sur l’année entière. Ce même chiffre peut atteindre 72,8 g par jour pour la tranche d’âge des 12-18 ans.

En France, le sirop de maïs est consommé à raison de 42 g par jour et par habitant, ce qui est moins élevé que les Américains. Le diabète touche actuellement 4,6 % des Français (400 nouveaux cas chaque jour), mais ce chiffre pourrait s’emballer à cause de la suppression programmée des quotas de production européens, voyant l’arrivée massive de produits provenant d’outre-Atlantique.

L’OMS a tenté tant bien que mal de communiquer à propos du sirop de maïs, mais cela s’avère difficile. En effet, alors que l’OMS préconise la consommation de 25 g de sirop de maïs maximum par jour, il faut tout de même savoir qu’une simple cuillère de ketchup contient 4 g de cet additif, et un soda environ 40 g.

Voici un document publié en février 2014 par l’Union des Syndicats des Industries des Produits Amylacés et de leurs dérivés (USIPA) dans lequel l’intégralité des types de sucre est définie, dont l’isoglucose tant décrié.


Commentaires

  1. Bonjour,

    Nous nous permettons de réagir à votre article, d’autant plus que vous renvoyez vos lecteurs vers l’un de nos documents et notre site Internet. Tout d’abord, il convient de clarifier le terme de « sirop de maïs », car vous faites en réalité référence au « sirop de glucose-fructose ». Comme précisé dans notre document, il s’agit d’un sucre liquide produit à partir de blé ou de maïs. Ce n’est pas un additif mais bien un ingrédient. Vous pourrez trouver d’autres informations autour du sirop de glucose-fructose sur http://leschampsdelamidon.fr/.

    Vous tenez le sirop de glucose-fructose pour l’un des principaux responsables du diabète. Rappelons qu’il s’agit d’une maladie à causes multiples (manque d’activité physique, déséquilibre alimentaire, environnement social, génétique, etc.). Un seul facteur tel que la consommation de sirop de glucose-fructose ne peut être à son origine. Il en va de même pour l’obésité et les maladies cardiovasculaires.

    Concernant les données de consommation, permettez-nous d’apporter quelques corrections. Ce n’est pas la consommation de sirop de maïs qui est évaluée à 42 g/j en France, mais celle de fructose total. Parmi ces 42 g, le sirop de glucose-fructose n’en apporte que 2 g (Fonds Français pour l’Alimentation et la Santé ou FFAS, 2014). Ajoutons que le fructose apporté par le sirop de glucose-fructose est le même que celui présent dans le sucre de table (saccharose), le miel ou encore les fruits. Par ailleurs, le FFAS indique qu’en France, d’après les dernières enquêtes disponibles, les quantités moyennes de fructose consommées sont inférieures à celles pouvant induire de potentiels effets négatifs sur la santé. La sensibilité à l’insuline du foie n’est visible qu’au-delà d’une consommation de 80 g/j de fructose. De plus, le « sirop de maïs à haute teneur en fructose » américain contient non pas 55 à 90 % de fructose mais 42 à 55 %, contre seulement 20 % en moyenne pour le sirop européen.

    Quant au prix du sirop de glucose-fructose par rapport à celui du sucre, cela dépend des conditions locales de production. C’est à l’évidence un produit plus intéressant aux USA (pays du maïs), qu’au Brésil ou en Europe de l’Ouest où les productions, respectivement de canne à sucre et de betteraves, sont bien établies. Pour ce qui est du quota (encore en vigueur jusqu’en 2017), il avait été fixé à un niveau extrêmement bas. On peut imaginer qu’il y aura une augmentation de la production de sirop de glucose-fructose mais pour autant, cette hausse est très incertaine. Rassurez-vous, il n’y aura pas d’invasion massive !

    Enfin, rappelons que les sucres sont nécessaires au bon fonctionnement de l’organisme. Ils sont même la source d’énergie privilégiée de certains tissus comme le cerveau. Lorsqu’ils sont consommés sans excès, ils n’induisent pas d’effet néfaste sur la santé. L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) recommande un apport de sucres libres ne dépassant pas 10 % de l’apport énergétique total quotidien.

    USIPA (Union des Syndicats des Industries des Produits Amylacés et de leurs dérivés)

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