Les mouches OGM seront-elles lâchées sur la Catalogne ?



La société britannique Oxitec prévoit de diffuser ces insectes près de la ville de Tarragone. De nombreuses organisations environnementales demandent l'annulation de l'opération.

Les mailles seront-elles suffisamment resserrées ? C'est dans un terrain de 1000 m2 et recouvert d'un filet que la société Oxitec prévoit de lâcher ses mouches génétiquement modifiées. L'essai doit durer un an. Le but de l'opération ? Que ces insectes OGM s'accouplent avec les mouches de l'olive "originales" (Bactrocera oleae). Les larves qui naîtront de ces accouplements seront alors condamnées à mourir prématurément. Bref, une façon de frapper dur ce parasite des oliveraies, lequel est généralement combattu par des agents chimiques, "une technique qui a conduit au développement d'une résistance aux insecticides" selon un communiqué d'Oxitec. 

L'argument ne convainc pas 18 organisations environnementales, qui sont vent debout contre le projet censé être mené près de la ville de Tarragone. Elles demandent l'interdiction de cette expérimentation qui est censée commencer mi-août 2015. "Le gouvernement régional de la Catalogne nous a confirmé avoir reçu la demande d'Oxitec", explique à Sciences et Avenir Juliette Leroux, de la Fédération nationale d'agriculture biologique (FNAB), l'une des organisations sont réunies derrière la demande d'annulation du test. "Mais à ce jour (28 juillet 2015, ndlr) ils n'ont pas donné leur autorisation". Et sans elle, rien ne peut se faire - les Catalans ont d'ailleurs déjà dit "non" à Oxitec en 2013 pour la même demande.

Les insectes ne respectent pas les frontières


Pourquoi pareille bronca ? Parce que, selon Greenpeace, libérer des insectes génétiquement modifiés dans l'environnement est une expérience "dangereuse", qui aura pour effet de transformer l'ensemble de l'Europe en un laboratoire en plein air (il n'y a pas de législation européenne pour la dissémination des insectes OGM). "Les insectes ne respectent pas les frontières et aucune stérilité n'est efficace à 100%. Les mouches pourraient échapper à la zone de test et si, comme avec de nombreuses expériences, les choses ne se déroulent pas comme prévu, il sera impossible de l'arrêter. Tout contrôle ou retrait des insectes génétiquement modifiés serait impossible, encore plus que pour les cultures transgéniques", explique le Dr Janet Cotter de l'Unité internationale scientifique de Greenpeace. 

Autre sujet d'inquiétude : les conséquences économiques d'une telle opération. "Les agriculteurs bio pourraient ne pas être en mesure d'éviter que leurs produits entrent en contact avec ces mouches, et donc que leurs produits contiennent des larves modifiées" écrivent les organisations environnementales dans un communiqué de presse commun. "Des marchés pourraient être perdus en conséquence - et dans un scénario extrême, l'ensemble de la récolte bio dans la région méditerranéenne pourrait être touché si les consommateurs rejettent ces produits". Le battement d'ailes de la mouche OGM provoquera-t-il une tempête méditerranéenne ?

Commentaires

  1. Anonyme29.7.15

    cela ne fait aucun doute, car des abeilles OGM ont déjà été lachées aux USA par Monsanto et peut-être ailleurs tout comme des milliards de tiques et de puces de lit ont été et sont balancées sur nos têtes avec les chemtrails (dans l'Hérault en 2012, une personne du côté de Lodève qui était en plein champ a reçu un "tablier de tiques" après le passage d'avions de l'OTAN, après ils ne comprennent pas pourquoi il y a une recrudescence de maladies de Lyme...) sans oublier des moustiques génétiquement modifiés dans le sud de france, et à travers le monde, etc.
    Ne payer plus vos factures voir sur internet un exemple de lettre :
    pn.i-uv.com/wp-content/uploads/2015/02/CN-site-IUV-Jean-Marc-Bortolotti-YHD-2015-02-09.pdf

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