Complément d'enquête : "Entente sur les prix : payons-nous trop cher ?"


L'Autorité de la concurrence a condamné, le 12 mars 2015, onze fabricants de produits laitiers pour "entente sur les prix". Comme dans un polar, ils complotaient dans des cafés ou des hôtels. Ils passaient leurs appels téléphoniques via des appareils "fantômes", pas officiellement attribués aux fabricants. Les quatre leaders du secteur avaient pris l'habitude de se consulter pour se mettre d'accord sur les prix et se répartir les volumes des marques de distributeurs. Des pactes de non-agression ont également été signés, en faussant les appels d'offres lancés par la grande distribution.



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Cette entente illicite est tellement grave qu'elle avait été surnommée le "cartel du yaourt". Onze fabricants de produits laitiers frais, accusés d'entente commerciale sur les prix et sur la répartition du marché des marques distributeurs de 2006 à 2012, ont été condamnés à des amendes d'un montant total de 192,7 millions d'euros, annonce l'Autorité de la concurrence.

Cartel du yaourt et lobby des taxis

Derrière l'étiquette, il y a eu entente sur des produits aussi divers que les shampooings, la farine ou même les abonnements téléphoniques. L'Autorité française de la concurrence a prononcé le 18 décembre 2014 deux amendes d'un montant cumulé de 951 millions d'euros à l'encontre du secteur de l'entretien, de la beauté et de l'hygiène pour avoir coordonné leur politique commerciale auprès de la grande distribution. Ils se sont concertés sur les hausses de prix entre 2003 et 2006.

Comment ces cartels se sont-ils formés ? Comment ont-ils été démantelés ? Quand une seule entreprise s'accapare un marché, le risque pour le client est de payer plus cher sans savoir pourquoi. Par exemple, les taxis parisiens sont, pour la moitié, dépendants d'une seule entreprise. Complément d'enquête s'est penché sur les pratiques discrètes de l'empire G7.

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