LES PARLEMENTAIRES SE VOTENT À L’UNANIMITÉ UNE AUGMENTATION DE LEUR DURÉE D’INDEMNISATION EN CAS DE DÉFAITE ÉLECTORALE


À quelques jours des élections départementales, c'est ce qui s'appelle avoir le sens du « timing » !
Les parlementaires sont-ils totalement déconnectés du réel ? La question se pose alors qu’on apprend qu’une loi vient d’être votée à l’unanimité et prévoit de doubler de six mois à un an la durée d’indemnisation des élus en cas de défaite électorale.

Peut-être plus grave encore, le texte prévoit d’obliger une entreprise privée à réintégrer l’élu à la fin de son mandat, y compris dans les communes de 10 000 habitants et plus. Ainsi, l’entreprise ne sera plus libre de son recrutement.

S’il est vrai que l’équivalent dans le public (l’élu réintègre son administration à la fin de son mandat) est contestable, il faut dire que nous militons depuis des années pour que les fonctionnaires élus démissionnent de la fonction publique (dont le statut fait l’objet d’une proposition de loi visant à la supprimer, que nous soutenons), comme cela se pratique en Allemagne et au Royaume-Uni. Outre-Manche, les hauts fonctionnaires doivent même démissionner de la fonction publique avant la campagne électorale !

Le pire vient des justifications données par le rapporteur du texte, le député socialiste du Val d’Oise Philippe Doucet.

Ce dernier explique qu’«[u]n maire battu aux élections n’a pas le droit à Pôle emploi. Il s’agit que les élus n’aient pas moins de moyens que le reste de la population parce que ça peut freiner les ambitions de ceux qui voudraient s’engager», alors que les privilèges des élus sont nombreux, et leurs rémunérations très avantageuses.

Doucet avance également que cette loi n’a pas pour seul objectif d’atténuer le choc des défaites électorales, mais surtout de diversifier le profil des élus, en facilitant l’engagement des salariés du secteur privé et des femmes notamment. Comme il est commode que ce souci de renouvellement du personnel politique coïncide avec le renforcement des avantages de l’actuel !

Doucet assure enfin que la date du vote de cette loi n’a rien à voir avec les élections départementales puisqu’elle ne devrait pas bénéficier aux battus de dimanche. «La loi entrera en vigueur au 1er janvier 2016. On voulait initialement qu’elle s’applique aux municipales de 2014 mais le calendrier parlementaire n’ a permis de voter le texte que maintenant».


Si Doucet et les parlementaires qui l’ont suivi à l’unanimité sont sincères sur les motivations de cette loi, c’est que ces derniers sont complètement coupés des électeurs qui, en tant que contribuables, sont leurs employeurs. Comment ne pas être frappé par la simultanéité de ce vote et le scrutin des 22 et 29 mars ?

Commentaires

  1. Anonyme20.3.15

    Voilà ce qui arrive quand on ne veut pas bouger ses fesses et sortir la fourche. Pour 2016 Sapin sort sa loi pour interdiction en espèces tout achat supérieur à 1000 euros et ce n'est pas fini .... il nous reste le 14-07-2015.

    RépondreSupprimer
  2. Anonyme20.3.15

    On demandera le remboursement intégrale de toute leurs indemnités et une expulsion définitive vers un pays lointain ...

    RépondreSupprimer
  3. Anonyme20.3.15

    Bande de FDP, mon poing qui sert le ciel vous atomisera dechets politicarts de merdes!

    RépondreSupprimer
  4. Anonyme21.3.15

    pas de panique on va les expulser et leur saisir leur biens

    RépondreSupprimer
  5. Anonyme26.3.15

    par contre certains français vont venir défiler pour le 14 juillet avec eric fiorile l'imposteur çà c'est du lourd ! les politiques doivent bien ricaner arrêtez de les financer çà c'est du concret !

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire