Les restaurants-potagers, vous connaissez ?


Si vous avez pris de bonnes habitudes en adoptant un régime alimentaire équilibré dès votre retour de vacances, vous n'aurez aucun mal à vous laisser tenter par la tendance des restaurants-potagers. Mais à vrai dire, ces établissements d'un nouveau genre répondent plus à une véritable prise de conscience environnementale qu'à une logique de tendance dans le sens de "mode éphémère".





La naturalité prônée par Alain Ducasse, qui officie actuellement au Plaza Athénée, est donc en train de gagner du terrain, et elle pourrait bien transformer la cuisine dans les années à venir.

Les chefs ont plus que jamais à coeur de prouver leur engagement envers une alimentation plus saine et plus respectueuse de l'environnement. Il n'est plus question de consommer comme on le faisait jusqu'à maintenant, en éludant toutes les problématiques liées au gaspillage. De plus, la qualité des produits qui composent les recettes de nos plats est devenue, avec la vague bio, l'une des préoccupations premières des Français. La gastronomie, oui, mais à condition que derrière le goût, on retrouve des produits éthiques et pas trop gras, n'en déplaise aux fans de burgers et de hot-dogs.

La qualité à portée de potager

Dans les restaurants-potagers, bien manger n'est pas synonyme de mets rares ou complexes. Les chefs qui incarnent ce nouveau mode de cuisine revendiquent un retour aux saveurs naturelles et à l'assaisonnement pour trouver le juste équilibre sur le plan gustatif. Les passionnés de fooding sont au parfum depuis quelques saisons déjà, dès lors que les potagers urbains ont commencé à avoir la cote à Paris, à New York, et partout ailleurs en fait. Mais pour le grand public, c'est maintenant que tout se joue. C'est donc le moment de goûter aux produits du terroir dans leur version la plus traditionnelle : sortis tout droit du potager. C'est la politique de l'extra-frais et de la nourriture traçable, pour contrer les différents scandales alimentaires qui ont fait les gros titres ces dernières années.

Le nouveau sens du fait maison

Nombreux sont les restaurateurs du sud-ouest à s'être mis à la cuisine du retour aux sources avant que cela devienne une mode. Le climat ainsi que l'espace le leur permettent, et c'est ainsi que se sont développées quelques unes des meilleures tables de la région. Michel Guérard, par exemple, fait figure de précurseur avec son établissement Les Prés d'Eugénie, à Eugénie-les-Bains dans les Landes. A l'origine le chef s'est mis à cultiver les herbes aromatiques, si bien qu'il y a pris goût et qu'il s'est lancé dans un projet de potager à plus grande échelle. Il en va de même partout en France, avec des adresses telles que le très exigeant Château de Marçay à Chinon (en Indre-et-Loire), où les équipes de Christophe Canati vont jusqu'à produire leurs truffes et cultiver la vigne. On ne cite plus l'instigateur du mouvement, Marc Veyrat, fervent défenseur de la cueillette gastronomique.

Mais avec un peu de bonne volonté et beaucoup d'ingéniosité, d'autres ont réussi à reproduire le concept dans des zones a priori plus hostiles. C'est notamment le cas d'Alain Passard, dans son restaurant du 7e arrondissement de Paris, l'Arpège. Les plus fins gourmets en profiteront pour réserver une table dans ce trois étoiles au Guide Michelin. Comme quoi avec de bons produits, on ne peut faire que de la bonne cuisine. Et le meilleur pour la fin : bien souvent, arrivé à l'addition, nul besoin de frémir en sortant votre chéquier. Certains de ces restaurants proposent des menus abordables et vous pouvez facilement vous en tirer pour moins de 35 euros par personne.

Il est rare que 100% des produits intervenant dans les plats proviennent des potagers des chefs, mais c'est déjà un bon début pour les établissements culianires qui font cet effort. La liste s'allonge d'ailleurs de jour en jour, et nous ne pouvons que vous inviter à vous rendre dans ces lieux hautement gastronomiques. Laissez vos papilles juger par elles-mêmes. Et vous, à quand votre potager personnel?

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