Bulgarie : Les clients de la CCB, quatrième banque du pays, ont leur argent bloqué ! Fitch place La Banque Postale sous « surveillance négative »


Bulgarie : Les clients de la CCB, quatrième banque du pays, ont leur argent bloqué ! Fitch place La Banque Postale sous « surveillance négative »

Et dans le même temps, sûrement un hasard, la Banque d’Angleterre a vu son système informatique victime d’un krash, empêchant tout virement…ICI
Catastrophe en cours, les dominos vacillent… Donc, la quatrième banque de Bulgarie a bloqué l’argent de ses clients qui ne peuvent plus retirer un centime, la poste déjà sacrément plombée par la Dexia (vous savez, la banque des prêts toxiques protégée par la BCE et le gouvernement français…) est placé en « surveillance négative » par Fitch, agence de notation dont nous pouvons réellement douter de la fiabilité puisqu’elle monte et dégrade les notes en fonction des intérêts étasuniens.
Sachant que les banques sont actuellement dans un état tel que le pire est à redouter, un bankrun ne serait vraiment pas une idée folle…

La crise ukrainienne menace la fourniture de gaz russe à la Bulgarie cet hiver, alors que le pays n’a pas d’alternatives pour se chauffer et faire fonctionner ses entreprises. L’Union européenne a suspendu le paiement de centaines de millions d’euros de fonds européens pour cause d’irrégularités dans les marchés publics. La CCB, quatrième banque du pays, est en quasi-faillite. 

Comme nous l’avions signalés la semaine dernière, la banque postale semble aussi avoir de gros problèmes, et cherchait certainement à gagner du temps  .

Comme le rapporte Le Monde :

Massés devant la Banque centrale de Bulgarie, à Sofia, ils avaient juré de bloquer le bon déroulement des élections législatives si leur banque ne rouvrait pas ses portes avant le 5 octobre, date du scrutin. Les petits épargnants de la Corporate Commercial Bank (CCB) ont échoué. Leurs comptes restent bloqués dans les coffres de la quatrième banque du pays depuis la mystérieuse panique qui a mis à terre l’établissement, en juin. Selon le site d’information bulgare Novinite, entre 200 000 et 500 000 particuliers mais aussi collectivités et organisations publiques sont concernés.

Pour les clients en colère, dont nombre de retraités alléchés par les rendements mirobolants offerts par la CCB, l’Europe représente un maigre espoir. En septembre, la Commission européenne a mis le pays en demeure au nom de la défense des épargnants. Mercredi 15 octobre, Sofia a dû s’expliquer. Rumen Porozhanov, ministre de l’économie par intérim, jusqu’à ce qu’un nouveau gouvernement soit formé, a promis que les épargnants seraient remboursés à partir de novembre à hauteur de la garantie en vigueur dans l’Union européenne : 196 000 leva (100 000 euros).

Mais les clients de la CCB n’ont pas confiance. Et restent furieux. Ils redoutent que l’État les rembourse en obligations, et non en cash. « nous n’allons pas remettre la main sur nos dépôts rapidement »


Hors comme le note Charles SANNAT, cette garanti des dépots à hauteur de 100 000e est un mythe total, impossible à mettre en place (le fond de garanti s’élève à 2 milliards …) , les clients concernés craignent d’être remboursés en « obligations » 

Un petit article du Monde sur les clients en colère d’une banque en Bulgarie, oh rien de grave, juste des gens ruinés et pas contents, ce qui est assez normal.

En effet, « leurs comptes restent bloqués dans les coffres de la quatrième banque du pays depuis la mystérieuse panique qui a mis à terre l’établissement, en juin. Selon le site d’information bulgare Novinite, entre 200 000 et 500 000 particuliers mais aussi collectivités et organisations publiques sont concernés ».

Bon, pour le moment, les gens n’ont toujours pas vu la couleur du concept de « dépôt garantis ». Eh oui, là-bas c’est comme ici, c’est l’Europe et normalement les dépôts sont garantis jusqu’à 100 000 euros sauf quand l’État censé vous donner cet argent ne l’a pas non plus évidemment… Alors l’Europe peut se rouler par terre, pour le moment et depuis plusieurs mois les clients ne voient rien venir.

Cela doit vous permettre de prendre conscience que la garantie des dépôts est un mythe… Un mythe pas inutile dans la mesure où il est censé rassurer les gens, éviter les paniques et donc précipiter les faillites bancaires. Alors certes c’est une bien belle histoire, comme le père Noël, mais vous être désormais de grands enfants, inutile de croire que des pays en faillite puissent, en cas de gros problème, venir rembourser 100 000 euros par personne dans les banques.


Une fois compris cela, peut-être que vous « débancariserez »… ou pas, mais dans ce cas, cela ne servira à rien d’aller vous mettre en colère le jour de la grande ruine, vous n’aurez plus qu’à vous en prendre qu’à vous-même. Vous saviez…


Phillipe Herlin explique ce qui peut se passer dans ces cas là (comme nous l’avions rapporté, la législation évolue vite …)  

A la fin de la journée, ce sont les épargnants qui seront floués …

Un accord important a été signé samedi, 11 octobre, entre les grandes banques mondiales, « sous la pression des régulateurs », précise la dépêche AFP, et il concerne les produits dérivés et, plus spécifiquement, les CDS (Credit default swap). Ces derniers sont des assurances permettant de se couvrir contre le défaut d’un pays sur sa dette ou la faillite d’une entreprise.

Les régulateurs des grands pays font valoir qu’un délai, aussi minime soit-il, pourrait permettre à une banque défaillante de pouvoir se recapitaliser et éviter un effet de panique sur les marchés financiers. L’Association internationale des swaps et dérivés (ISDA), l’organisme représentant le secteur bancaire, a ainsi accepté d’abandonner le principe du débouclage automatique (« close out ») des contrats, si une institution financière se trouve en difficulté. En cas de défaillance d’une grande banque « too big to fail », les régulateurs auront le temps de mettre au point une solution pour éviter une faillite « désordonnée » aux conséquences potentiellement explosives.

On peut penser que la signature de cet accord traduit le fait que le risque de faillite de grandes banques existe bel et bien, ce qui n’est pas rassurant. Néanmoins, cet accord constitue objectivement une bonne chose, puisqu’il éloigne un risque d’effet domino catastrophique. Mais attention ! On sait désormais comment les régulateurs s’y prennent pour résoudre les crises bancaires… la méthode a été inaugurée à Chypre, au printemps 2013, et écrite dans une directive européenne qui entrera bientôt en vigueur (le 1er janvier 2016). Ce sont les comptes des épargnants qui servent à renflouer les pertes bancaires ; une ponction est directement opérée sur leur épargne afin de restaurer la solvabilité de la banque. À Chypre comme dans la directive, seuls les comptes de plus de 100.000 euros sont concernés, mais cela ne suffira évidemment pas en cas de crise grave, et on peut être certain que tous les comptes seront touchés.


Dans ce sens, Fitch place La Banque Postale sous « surveillance négative »


La Banque Postale – DR

L’agence de notation Fitch Ratings a annoncé vendredi qu’elle plaçait La Banque Postale sous « surveillance négative ».

Une décision qui laisse présager une prochaine dégradation de la note de l’établissement, qui reste pour l’heure à « A+ ». Fitch avait déjà revu à la baisse en juillet dernier la perspective de la banque publique française, passée de « stable » à « négative ».

Ce passage à une surveillance négative intervient dans la foulée du placement sous surveillance négative de la France, intervenu mardi. L’agence considère que si la note de la France devait être dégradée, cela diminuerait sa capacité à soutenir le secteur bancaire. Or, La Banque Postale appartenant à l’État, elle est forcément plus dépendante des financements publics que les autres établissements bancaires français.



Commentaires