Une "usine à bébés" démantelée en Thaïlande


La police thaïlandaise examine l'ADN d'un riche héritier soupçonné d'avoir eu une dizaine d'enfants avec des mères porteuses en Thaïlande. Un business qui peut rapporter jusqu'à 5.000 dollars aux mères porteuses de ce pays.

La police thaïlandaise examinait mardi 19 août un échantillon d'ADN d'un riche héritier japonais soupçonné d'avoir eu une dizaine d'enfants avec des mères porteuses en Thaïlande, au coeur d'un scandale surnommé "l'usine à bébés".

Cette remise d'échantillon est le dernier développement d'une affaire qui passionne la presse depuis la découverte début août de neuf bébés élevés dans un même immeuble de Bangkok.

Le Japonais d'une vingtaine d'années est le fils d'un milliardaire à la tête d'un géant des télécommunications japonais selon les médias à Tokyo. Il n'a pu être entendu par les enquêteurs en Thaïlande, étant reparti au Japon.

Son avocat thaïlandais, Kong Suriyamontol, a remis lundi l'échantillon, "prélevé au Japon avec les autorités compétentes", a-t-il assuré.

"Nous vous tiendrons informés quand nous aurons les résultats des tests ADN" transmis par la police scientifique, a déclaré mardi le commandant de police Naiyawat Phadermchit.

Les mésaventures du Japonais ont fait chuter à la Bourse de Tokyo l'action de l'entreprise fondée et présidée par son père: le titre de la société Hikari Tsushin, qui gère un réseau de vente de téléphones portables à travers le Japon depuis 1994, ne valait plus que 6.740 yens mardi en clôture contre 7.610 yens le 7 août, soit un recul de 11,4%.

La police thaïlandaise enquête sur ce riche homme d'affaires après la découverte des neuf bébés présumés nés de mères porteuses. Ils vivaient dans un même immeuble avec neuf femmes. Une dixième, enceinte, a ensuite indiqué être une mère porteuse.

Un "business" qui rapporte des millions de dollars en Thaïlande

De nombreux couples étrangers venaient jusqu'ici en Thaïlande pour utiliser les services de cliniques de fécondation in vitro et des mères porteuses, même si les autorités insistent désormais sur le fait que la gestation pour autrui contre de l'argent n'est pas autorisée.

Le business des mères porteuses pèse des millions de dollars en Thaïlande, et peut rapporter entre 4.000 et 5.000 dollars aux mères porteuses de ce pays.

Une nouvelle loi en préparation devrait désormais punir de dix ans de prison les infractions à l'interdiction de gestation pour autrui à dimension commerciale.

Ce "business" des mères porteuses en Thaïlande a été mis sur le devant de la scène avec un récent scandale suscité cet été par un couple d'Australiens accusé d'avoir abandonné leur bébé trisomique à sa mère porteuse thaïlandaise.

L'Australie, dont plusieurs citoyens seraient bloqués en Thaïlande dans l'attente de pouvoir partir légalement avec leurs bébés, a demandé à Bangkok d'accepter une période de transition pour protéger les accords déjà conclus par des Australiens avec des mères porteuses.


L'ambassade d'Australie en Thaïlande se refuse à tout commentaire sur ce dossier.



Commentaires

  1. Anonyme30.1.16

    Hiram decor est une societe illegale vendant des produits maconiques, aucun numero d'enregistrement de societe, taxes impayes, employes sans permis de travail et atelier de fabrication utilisant des mineurs en thailande.

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