Impression 3D : Une vertèbre sur mesure implantée chez un enfant



C'est une première. Des chirurgiens de l'hôpital universitaire de Pékin ont remplacé la vertèbre cancéreuse d'un jeune garçon par un implant sur mesure imprimé en 3D.



C’est une première mondiale dans l’histoire de la chirurgie. Une vertèbre sur mesure entièrement imprimée en 3D a récemment été implantée à l’hôpital universitaire de Pékin sur un garçon de 12 ans, Minghao.

Les médecins découvrent chez le garçon une tumeur cancéreuse située dans sa moelle épinière au niveau de la deuxième vertèbre cervicale (cou). La solution envisagée ? Enlever tout simplement la vertèbre touchée pour éviter que celle-ci ne se propage, et la remplacer par un implant.

En effet, les chercheurs de l'université de Pékin travaillent depuis 2009 à l'élaboration d'implants sur mesure imprimés en 3D. La vertèbre implantée à Minghao a été créée selon ces procédés pour s'insérer parfaitement dans la colonne du garçon.

Parce que l'implant 3D permet de reproduire parfaitement la forme d'une vertèbre, le corps s'adapte beaucoup plus rapidement" - Liu Zhongiun

L'originalité de l'opération réside précisément dans cette fabrication au millimètre près qui permet à l'implant de se passer de toute vis ou ciment pour être maintenu. Une technique qui évite les risques d'usure à long terme, principal inconvénient des implants orthopédiques.

Les médecins ont expliqué que cela réduisait également le temps de récupération. "Avec les techniques traditionnelles, la tête du patient doit être soutenue par des broches après la chirurgie. Un processus laborieux, qui doit durer au minimum trois mois. La tête du patient ne doit pas toucher le lit, même quand il se repose. Mais parce que l'implant 3D permet de reproduire parfaitement la forme d'une vertèbre, le corps s'adapte beaucoup plus rapidement", explique Liu Zhongiun, chef du service orthopédique de l'hôpital universitaire de Pékin.

Evidemment très délicate, l'opération a duré plusieurs heures, et Minghao se porte bien. Si il était encore dans l'incapacité de parler cinq jours après l'opération, les médecins semblaient néanmoins confiant quant à la guérison du jeune garçon.



Source : http://www.sciencesetavenir.fr

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