Le président de la Banque du Vatican serait sur le départ


Selon plusieurs sources informées, l’industriel allemand Ernst von Freyberg, président de l’Institut pour les œuvres de religion (IOR, banque du Vatican), devrait prochainement démissionner de ses fonctions. Le nom de son remplaçant pourrait être annoncé le 5 juillet prochain.

Nommé il y a plus ou moins un an et demi par le pape Benoît XVI, l’industriel allemand Ernst von Freyberg pourrait démissionner prochainement de sa fonction de président de l’IOR, appelée aussi la Banque du Vatican. Selon des sources bien informées, la nouvelle pourrait être annoncée lors du Conseil pour l’économie, qui se réunira ce samedi 5 juillet pour la deuxième fois depuis sa création.

Des avis divergents

Les sources divergent toutefois quant à la raison de ce départ soudain. Pour certains, celui-ci serait dû au changement de statut de l’IOR, qui prévoit en effet un président à temps plein. Or, Ernst von Freyberg, bien que très souvent à Rome, réside toujours en Allemagne, où vit sa famille, et refuserait de déménager.

D’autres sources affirment que, maintenant que les réformes nécessaires sont entreprises, il faut nommer un nouveau président pour que la banque du Vatican entre dans une autre phase. Enfin, l’autre raison, moins avouée, est qu’Ernst von Freyberg ne serait jamais parvenu à établir une relation de confiance avec le pape François, en particulier avec son représentant officiel auprès de l’IOR, Mgr Battista Ricca. Celui-ci ne s’estimait apparemment pas tenu assez informé de la situation de la banque.

Un bilan plus qu’honorable

Quoi qu’il en soit, Ernst von Freyberg n’a nullement démérité. Sous sa présidence, l’institution vaticane s’est dotée d’un site Internet, d’un porte-parole et a reçu la presse. L’industriel allemand a également engagé une entreprise de consultants pour éplucher les quelque 19.000 comptes de l’IOR. Une entreprise de longue haleine qui a conduit à la fermeture de 1.400 d’entre eux, pour la plupart dormants. Enfin, il a réussi à imposer pour la première fois dans l’histoire de cette institution la publication d’un rapport annuel.


On ignore encore le nom de son remplaçant, mais d’après le vaticaniste du « Boston Globe », John Allen, Jean-Baptiste de Franssu serait favori pour le poste. Celui-ci dirige une société de conseil en fusions-acquisitions à Bruxelles, Incipit, et siège au sein du nouveau Conseil pour l’économie.

Selon le quotidien La Croix, Freyberg n'aurait pas réussi à établir une relation de confiance avec le pape. François a souhaité une restructuration en profondeur de l'IOR, pour revenir à sa tâche initiale de canal pour les oeuvres de charité de l'Église. Il a refusé l'option qui aurait consisté à la supprimer tout simplement.

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