Israël lâché par ses alliés


Les États-Unis, l'Europe, la Russie, la Chine et l'Inde ont reconnu le gouvernement d'union nationale palestinien. Un camouflet pour Netanyahou.
La réponse de Benyamin Netanyahou à l'isolement de son pays sur la scène intarnationale : l'annonce de la construction de 1 500 logements en Cisjordanie occupée.



Un mardi noir. C'est probablement ainsi que Benyamin Netanyahou se souviendra de ce 3 juin. En l'espace de quelques heures, et quasiment les unes après les autres, les grandes puissances ont annoncé soutenir le gouvernement palestinien d'unité nationale qui avait prêté serment la veille devant le président Abbas. 

Les premiers à ouvrir le bal de cette reconnaissance internationale furent les États-Unis. Vinrent ensuite l'Union européenne, les chefs de diplomatie de la France et de la Grande-Bretagne, le secrétaire général de l'ONU puis la Russie. Mais aussi la Chine et l'Inde. Deux pays qui n'ont posé aucune condition à leur soutien. Tandis que les gouvernements américain et européens fondent leur coopération avec le nouveau cabinet palestinien sur l'adhésion de ce dernier à trois principes : renoncement à la violence, respect des accords déjà signés et reconnaissance d'Israël. Des principes que Mahmoud Abbas et son Premier ministre, Rami Hamdallah, se sont engagés à respecter.

Pour Benyamin Netanyahou, c'est une défaite. Lui qui, depuis l'annonce de la réconciliation Fatah-Hamas, ne cessait d'appeler le monde à rejeter toute coopération avec "les terroristes du Hamas" se retrouve aujourd'hui plus isolé que jamais, avec sur les bras une nouvelle crise entre Jérusalem et Washington. Car, pour le Premier ministre israélien, les États-Unis ont trahi leurs engagements, l'administration Obama lui ayant promis d'attendre avant de reconnaître le gouvernement Hamdallah. Il a donc appelé à la rescousse ses alliés aux États-Unis : l'AIPAC, le lobby pro-israélien, et ses amis républicains qui se sont lancés de nouveau dans la bataille contre la politique de la Maison-Blanche.

Une politique "pyromane" (Yitzhak Herzog)

L'autre coup dur, celui qui a ajouté du sel sur la plaie, est venu de pays cajolés depuis quelque temps par la direction israélienne et qui se sont pourtant alignés sur les positions américaines et européennes. Comme la Chine, dont le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, et son collègue à l'Économie, Naftali Bennett, disaient encore tout récemment : "Ce pays n'est pas intéressé par les Palestiniens mais seulement par notre high-tech." Ou l'Inde, dont l'arrivée au pouvoir du nouveau premier ministre, Narendra Modi, a été saluée par l'ensemble de la direction israélienne.

Dans les médias, certains commentateurs parlent donc d'un véritable "effondrement" diplomatique. D'autres constatent que, de plus en plus, le Proche Orient - et en particulier l'affaire israélo-palestinienne - disparaît de l'agenda international, ce qui réduit encore plus l'impact de la réaction israélienne. Une analyse partagée par le chef de l'opposition travailliste. Yitzhak Herzog fustige Netanyahou, l'accusant de commettre deux erreurs : il ne comprend pas l'affaiblissement du statut d'Israël dans l'arène mondiale et surtout mène une politique "pyromane" dont le seul effet est de "faire rentrer le Hamas en Cisjordanie".

"La réponse sioniste appropriée" (Uri Ariel)

En attendant, Benyamin Netanyahou persiste et signe. En représailles à l'unité palestinienne, le ministère du Logement a lancé un appel d'offres pour la construction, dans les colonies de Cisjordanie et à Jérusalem-Est, de 1 500 unités de logements. "C'est la réponse sioniste appropriée quand on nous crache dessus. Je veux parler de nos voisins, mais aussi du reste du monde", a expliqué Uri Ariel, le ministre de l'Habitat qui est également le numéro deux du Foyer juif, le parti religieux d'extrême droite, fer de lance de la colonisation à la Knesset.


Sur le plan international, Benyamin Netanyahou pourra toujours se consoler avec cette décision inattendue du nouveau gouvernement conservateur en Australie, qui désormais ne considère plus Jérusalem-Est comme un territoire occupé. Les dirigeants palestiniens ont vivement protesté.

Commentaires

  1. On peut y voir une signe positif de la fin possible de la Cabale

    RépondreSupprimer
  2. La reconnaissance d'un état se fait par les médias comme pour le Kosovo, or je n'ai pas vu de vidéo démontrant ce que vous dîtes.

    RépondreSupprimer
  3. Anonyme9.6.14

    Ils s'y croient encore élus de dieu tous ces juifs. Cette utopie les perdra. En effet, ces juifs ne sont qu'outils d'une organisation messianiques dont les fanatiques en chefs sont les Rothschild lesquels se disent eux mêmes au final être des Nemrods. Tous ces juifs croient en la mouche qui pette et vont finir sur le bûcher des coupables désignés alors que le clan mafieux prendra la place qu'il se prépare. Que les juifs n'oublient pas "Quand les armées du monde franchiront à pied le lac de Tibériade et se répandront dans la vallée telle une rivière de fourmis ...."

    Voici en lien de quoi faire réfléchir les juifs sur ces mots mais aussi sur la nécessité de faire le ménage dans leurs propres rangs afin d'évacuer les sionistes qui les dévorent par l'intérieur.

    VOUS ! Les Hébreux de la Thora (et non celle revisitée et à laquelle vous croyez naïvement), VOUS les Hébreux sémites, FAITES LE MENAGE et évacuez très rapidement la vermine cachée en vos rangs. Cette vermine qui vous lancera dans le vide dans l'acte final afin de préserver leurs propres intérêts.

    Quand le CFR prépare la création de l'état palestinien. (Désolé, la langue est du patois de crétinisme profond) Depuis le temps que la France a colonisé l'angleterre, ce TOM devrait obligatoirement parler la langue de la métropole. Quand aux USA, ce pays devrait être dissous et les terres rendues aux peuples originels.

    ISRAEL - PALESTINE
    TWO-STATE STRESS TEST
    http://www.ecfr.eu/mena/tsst

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire