L’Ukraine veut taxer les riches pour éponger ses dettes


Le premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk veut taxer les déposants pour redresser l'économie moribonde du pays. 
Le premier ministre ukrainien, qui mène actuellement des négociations avec le FMI en vue de recevoir une aide de ses alliés occidentaux, entend mettre les citoyens les plus aisés à contribution.

"Les plus riches doivent partager leurs richesses avec le pays", a asséné mercredi le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk, avant de proposer une nouvelle taxe qui frappera les plus aisés. L'objectif affiché est de répondre à la crise économique qui ébranle le pays. Le chef de l'Etat lui-même y sera soumis, a souligné le ministre.

Cette taxe toucherait les intérêts sur les dépôts au-delà de 4 000 euros environ, ce qui concerne un dixième de la population, selon l'intéressé.

Une révolution qui coûte cher 

La révolte de la place Maïdan a coûté cher à une économie déjà mal en point. Avec une dette publique de 75 milliards de dollars et un déficit budgétaire qui approche les 10% du PIB, la situation est explosive. Elle n'a fait qu'empirer pendant les manifestations qui ont paralysé le pays à partir de novembre 2013 et qui ont débouché sur le renversement du président pro-russe Viktor Ianoukovitch fin février.

Après la suspension de l'aide provenant de Russie, l'Union européenne et les Etats-Unis se sont engagés à venir en aide à la république d'Europe de l'est, au risque de voir le pays faire défaut sur sa dette publique. Les négociations pour déterminer le montant de cette aide, menées par le FMI, se poursuivent actuellement à Kiev, qui estime avoir besoin de 15 milliards de dollars au plus vite.
Le spectre du bank run 


La nouvelle taxe risquerait de provoquer un retrait massif des dépôts, s'est alarmé le quotidien en ligne Ekonimitchna Pravda (La vérité économique), et pourrait fragiliser les banques. Mais le premier ministre reste confiant, tablant sur des mesures qui permettront à l'Ukraine de : "stabiliser l'économie, [d']obtenir une aide du FMI et de [ses] partenaires" occidentaux. "L'heure est à la justice, l'heure est à aider le pays", a-t-il ajouté.

Source : latribune.fr

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