La villa Balkany à Marrakech a coûté 2,75 millions d'euros



Les révélations s'enchaînent sur le train de vie des Balkany. Selon Mediapart, "le palais des “Mille et une Nuits” des époux Balkany à Marrakech a coûté à l'achat pas moins de 2,75 millions d'euros". Une information qui devrait intéresser les juges Renaud Van Ruymbeke et Patricia Simon dans le cadre de l'enquête pour "blanchiment de fraude fiscale" visant le patrimoine du couple.

Si le nom des Balkany n'apparaît pas sur l'acte de vente, "la justice soupçonne aujourd'hui le député et maire de Levallois-Perret, Patrick Balkany (UMP), et sa femme Isabelle, qui est aussi sa première adjointe, d'être les propriétaires cachés de cette demeure par le biais de sociétés logées dans des paradis fiscaux", écrit Mediapart.

Une villa détenue à 99% par une société au Panama


Le récit de l'achat de cette demeure est un véritable jeu de piste. La vente de la villa "Dar Guyucy" à Marrakech a été scellée devant notaire le 8 janvier 2010. L'ancien propriétaire a vendu la villa à une société civile immobilière administrée par une société à Genève et dont 99% des parts appartiennent à une autre société domiciliée au Panama. "De tels montages offshore ont notamment pour objectif de rendre la tâche ardue pour des enquêteurs qui chercheraient à en remonter le fil. Afin d'y voir plus clair, la justice française va logiquement devoir solliciter une entraide avec la Suisse", assure Mediapart.

Si le couple n'est pas officiellement propriétaire de cette demeure, "plusieurs éléments objectifs permettent de lier les Balkany à la villa de Marrakech", poursuit le site d'information. Exemple ? Ils y recevraient régulièrement leurs amis, notamment les Sarkozy. Le nom de la ville "Dar Guycy" serait "la superposition phonétique des prénoms des deux petits-enfants du couple Balkany, Gyula et Lucie". Enfin, en mars 2013, près de mille kilos de meuble auraient été livrés en provenance d'une boutique fréquentée par le couple.

Contacté par Mediapart, l'avocat des Balkany a menacé le site de poursuites judiciaires : "Mes clients n'ont aucune réponse ou commentaire à faire à vos demandes incessantes, sauf à dire que ces procédés confinent au harcèlement et constituent une immixtion permanente dans leur vie privée". Des menaces liées à la succession d'articles parus ces derniers mois : en octobre 2013, Le Canard enchaîné révélait par exemple que le couple ne payait pas l'ISF tout en vivant régulièrement dans des propriétés à Marrakech, aux Antilles et à Giverny.


Source :  politique.net  / Mediapart

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