Deutsche Bank transfère 100 milliards de dollars hors des Etats-Unis pour obéir à la Fed


La banque allemande aurait décidé de réduire le bilan de ses opérations outre-Atlantique pour répondre aux nouvelles exigences de la Réserve fédérale américaine avec les banques étrangères.

Pendant que Bruxelles temporise, la Deutsche Bank a décidé d’agir. Face à la décision de la Fed de mettre en place des règles plus strictes pour les banques étrangères, l’établissement allemand a décidé de réduire le bilan de ses opérations aux Etats-Unis d’une centaine de milliards de dollars, écrit le Financial Times.
Le montant total des opérations de la banque aux Etats-Unis serait ainsi ramené à 300 milliards de dollars alors que certaines d’entre elles seraient relocalisées en Europe ou en Asie.
Le directeur financier Stefan Krause a expliqué au “FT” que la banque pensait ainsi être capable de respecter les nouvelles règles de solvabilité et d’endettement imposées par la Réserve fédérale et que cette réduction du bilan n’équivalait pas à un départ des Etats-Unis.

Durcissement des règles pour les banques étrangères

Suivant les nouvelles dispositions annoncées mercredi par la Fed, les banques étrangères les plus importantes, celles disposant d’au moins 50 milliards de dollars d’actifs aux Etats-Unis, devront établir une holding assujettie aux mêmes règles de capital, de gestion du risque et de liquidité que les banques américaines.

Les banques étrangères – qui ont tenté de s’opposer à ces nouvelles mesures car elles impliquent de transférer du capital à partir de leurs opérations sur leur territoire d’origine – ont jusqu’au 1er juillet 2016 pour s’exécuter.

Bruxelles temporise

En octobre, le commissaire européen Michel Barnier avait déjà menacé d’appliquer la même règle en Europe si la Fed allait jusqu’au bout.


“La façon dont cette importante réforme réglementaire a été introduite nous préoccupe beaucoup”, reconnaissait mercredi la Commission, qui compte tout d’abord prendre le temps d’évaluer son impact sur les marchés bancaires et sur l’équilibre de la concurrence. “Puis nous communiquerons notre analyse en temps opportun”.

Source : latribune.fr

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