La NSA veut créer un ordinateur capable de tout décrypter



La révélation des "documents Snowden" continue © Reuters

L'Agence nationale de sécurité américaine (la NSA) planche sur un projet d'ordinateur quantique, capable de décrypter en un temps record presque tous les codes de sécurité. C'est le Washington Post qui le révèle, s'appuyant sur des documents fuités par l'ancien consultant Edward Snowden. Il est peu probable que la NSA soit pour l'instant arrivée à ses fins.


Une invention qui révolutionnerait l'informatique autant qu'elle bouleverserait la sécurité des données... La NSA opère des recherches pour concevoir un ordinateur si puissant qui briserait des codes informatiques de tous genres (bancaires, médicaux, gouvernementaux) en un temps record. C'est un document de l'ancien consultant Edward Snowden publié par le Washington Post qui nous l'apprend

Comment ? En inventait un ordinateur fonctionnant sur le modèle quantique. Pablo Arrighi, chercheur à l'Université de Grenoble, expliquait l'année dernière à France Info le fonctionnement d'un tel objet : "On pourrait profiter du phénomène quantique pour faire des calculs plus rapidement. On pourrait faire des ordinateurs quantiques qui travailleraient sur des 'qubits', donc des bits quantiques au lieu des bits classiques. Un bit classique peut être soit 0, soit 1. Le bit quantique, lui, a ce principe de superposition qui s'applique, qui fait qu'il peut être à la fois de 0 et de 1 simultanément."
Un peu obscur pour les profanes, mais c'est ce principe de superposition qui amplifierait considérablement la puissance d'une telle machine.



L'ordinateur quantique, explications © Rachid Sadek Bouziane
Pour autant, "il semble peu probable que la NSA soit si en avance par rapport aux entreprises civiles sans que personne ne le sache", souligne dans le Washington Post Scott Aaronson, de l'Institut de Technologie du Massachusetts.


Concevoir un ordinateur quantique relève pour l'instant de l'exploit : il faudrait isoler toutes les particules des influences extérieures, comme les rayonnements électromagnétiques. Jusqu'à présent, les expérimentations menées dans différents laboratoires, en Europe notamment, sont loin d'avoir atteint le nombre de particules requis pour obtenir une puissance de calcul dépassant celle des superordinateurs binaires.

Source : franceinfo.fr

Commentaires