24 500 produits chimiques différents trouvés dans les eaux en bouteille.



La télévision américaine relaie une information à l’heure des nouvelles : « Les anti-œstrogènes et les anti-androgènes sont présents dans la majorité des eaux en bouteille »
Est-ce vraiment une nouveauté ?

En fait, l’étude a été publiée l’été dernier (le 28 Août 2013, dans PLoS One) mais il lui a fallu quelques mois pour secouer l’opinion publique et recevoir l’attention qu’elle mérite.


Les chercheurs de l’Université Goethe à Francfort en Allemagne et ceux de l’Institut fédéral allemand d’hydrologie, se sont associés pour tester 18 marques différentes d’eau en bouteille venant des quatre coins du monde.

Plus de 24 500 produits chimiques différents ont été trouvés dans les eaux en bouteille. Parmi eux les Perturbateurs Endocriniens (PE), qui interfèrent avec le système hormonal de l’organisme, sont particulièrement préoccupants.

13 des 18 eaux testées présentaient une activité anti-oestrogénique « significative », tandis que 16 des 18 échantillons inhibaient à  90%, les récepteurs androgènes de l’organisme, ce qui est extrêmement grave.
«Ce travail est un tour de force dans l’identification des perturbateurs endocriniens contenus dans les matériaux emballés », explique Bruce Blumberg de l’Université de Californie (Irvine), dans Chemistry World. Ce type d’analyse, ajoute-il « sera très important pour notre compréhension future des produits chimiques auxquels nous sommes régulièrement exposés et lesquels d’entre eux présentent le risque d’être des perturbateurs endocriniens. « 

Espérons que cette nouvelle étude permettra de mettre enfin en lumière ce problème.
En 2010 le Medical News Today faisait déjà état d’une étude qui révélait que les adultes qui avaient été exposés avant leur naissance aux perturbateurs endocriniens encouraient un risque plus élevé de développer un cancer du sein, puis une étude sur souris révélant que ce composé chimique programmait un fœtus à vie.

Il y a un an (voir mon blog « Beljanski’s predictions and the BPA conspiracy!«  du 29 Janvier 2013), j’avais longuement parlé de la toxicité des bouteilles en plastique, et comment, pendant des années la FDA (Food Drug Administration) a longtemps évité, en raison des pressions exercée par le lobby petro-chimique de faire interdire le bisphénol-A (BPA), un produit chimique courant, utilisé dans la fabrication des bouteilles en plastique, des revêtements de boîtes de conserve et des plastiques alimentaires.

Les BPA et phtalates appartiennent à la famille des Perturbateurs Endocriniens : ils imitent les hormones sexuelles et sont liés à l’augmentation du risque de cancer et des troubles cardiovasculaires et métaboliques.

Le BPA n’est pas le seul problème 

Il semblerait, toutefois, que le BPA ne soit pas le seul problème quand il s’agit de produits chimiques qui se répandent dans les denrées alimentaires. Selon la nouvelle étude allemande, le DEHF – (di (2-éthylhexyle) fumarate), un plastifiant utilisé pour fabriquer des bouteilles en plastique plus souples, a été clairement identifié dans l’eau testée comme la cause la plus évidente provoquant une activité anti-oestrogénique. Des quantités aussi petites que 2.95 ml dans l’eau en bouteille inhibe l’activité œstrogénique de 60% et l’activité androgénique de 90 %. Les chiffres concernant l’eau du robinet sont bien meilleurs … une forte indication que le récipient en plastique est ici à blâmer.

 Avant d’être reconnu par leurs pairs, les scientifiques qui s’aventurent hors des sentiers battus se heurtent souvent à la critique, et sont souvent mis à l’écart par leurs confrères, comme ce fut le cas pour Mirko Beljanski pour son approche scientifique révolutionnaire sur le cancer, ou plus récemment pour Séralini (voir mon blog « Séralini« , du 18 Mars 2013).

Certainement dans la crainte d’une réaction politique, les scientifiques allemands concluent dans leur publication, en indiquant qu’il n’existe aucune preuve tangible laissant penser que le DEHF est potentiellement dangereux pour les êtres humains. Ils concluent que des études supplémentaires seront nécessaire afin de déterminer, si le composé doit être interdit dans les plastiques en contact avec des denrées alimentaires.

Prenez votre santé en main. 

Choisissez un système de filtration de qualité pour l’eau du robinet. Investissez dans une bouteille d’eau réutilisable, préférez le verre ou en l’acier inoxydable non toxique ; cela vaut pour l’eau mais aussi pour vos produits de beauté (les molécules grasses contenues dans les crèmes de soin sont également connues pour absorber les molécules toxiques du plastique).

Pensez à la chélation orale et à des compléments alimentaires qui aideront votre foie, et par conséquent votre organisme, à éliminer les substances toxiques déjà accumulées.
Et ce n’est pas seulement parce que je suis française, mais rappelons-nous que le vin rouge contient moins de toxines et plus de resvératrol que l’eau en bouteille !

À votre santé !


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