Interpellation musclée à Tours: les policiers ne seront pas poursuivis



Vidéo d'une interpellation musclée à Tours: les policiers ne seront pas poursuivis

FAIT-DIVERS - Les policiers impliqués le 18 août dernier dans une interpellation musclée dans le quartier de la Rabière, à Joué-les-Tours (Indre-et-Loire), ne seront pas poursuivis, a indiqué le parquet de Tours dans un communiqué jeudi 10 octobre. L'information a été révélée jeudi matin par la chaîne i-Télé.

L'interpellation de deux femmes, âgées de 41 et 22 ans, a fait l'objet d'une enquête de l'IGPN (Inspection générale de la police nationale). Selon le parquet, "l'examen par le procureur de la République de Tours de l'ensemble des pièces de procédure établies lors de cette enquête, a permis de considérer qu'aucune infraction ne pouvait être retenue contre les policiers".


Le procureur a donc décidé de classer sans suite les plaintes déposées par les deux femmes interpellées. Ces dernières avaient porté plainte pour "violence aggravée avec arme". La vidéo de la scène, réalisée par un témoin, avait été abondamment visionnée sur internet, sous le titre "Honte à la police française".

Interrogée par l'AFP, l'une des avocates des femmes interpellées, Me Florence Carle, a regretté avoir "appris la position du parquet par voie de presse". Me Carle a précisé qu'elle se tournait désormais vers une citation directe d'un des deux policiers, en vue de saisir le tribunal directement des faits.


Dans la vidéo publiée sur Youtube et reprise par plusieurs chaînes de télévision, deux policiers tentent de maîtriser au moins un homme et une femme au sol. La scène est confuse, ne permettant pas de comprendre le contexte de l'intervention. Un des policiers finit par frapper avec sa matraque à plusieurs reprises la femme qui résiste et se débat, avant de l'asperger de gaz lacrymogène.

Sur la vidéo, on entend le policier s'écrier "la salope, elle m'a mordu" et en montrer les traces à ses collègues arrivés à la rescousse. Faisant monter la femme à bord d'un des véhicules, on l'entend dire: "Ferme ta gueule, casse les couilles, putain si je pouvais..."


Interrogé par l'AFP, David Debono du syndicat Unité SGP Police FO, a déclaré: "c'est un soulagement pour nos collègues et pour les familles de nos collègues. L'impact médiatique de cette affaire a été lourd et compliqué à vivre pour eux. Le collègue a fait normalement son travail". L'un des policiers, qui avait été mordu par l'une des femmes, a porté plainte pour rébellion et violence. L'affaire sera jugée le 22 octobre à Tours.

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