Affaire Delon : ceux qui ne se soumettent pas à la pensée bobo-mondialiste sont-ils des citoyens de seconde zone ?


Affaire Delon : ceux qui ne se soumettent pas à la pensée bobo-mondialiste sont-ils des citoyens de seconde zone ?

Voici l’affaire : dans un journal suisse, Alain Delon, vétéran de la guerre d’Indochine et monument vivant du patrimoine culturel français, déclare avec des mots très pesés se réjouir de la montée du Front national. Aussitôt, son fils Anthony, qui n’a jamais réussi à faire parler de lui grâce à ses talents d’acteur, suggère à son père de se taire. À son tour, ensuite, la société Miss France critique l’acteur (donc le père, pas le fils) au motif que « l’élection Miss France est un événement et une grande émission de divertissement populaire qui réunit tous les Français, et qu’elle est par nature à l’écart de toutes prises de positions politiques ». Gageons pourtant que si Delon s’était prononcé en faveur du retour en France de cette chère Leonarda, la société Miss France n’aurait pas bougé un cil. Ulcéré par une critique qu’il a jugée à juste raison stupide, Alain Delon a préféré claquer la porte du Comité Miss France.


Cette affaire n’est pas sans nous rappeler le précédent Jean Roucas : dès que ce dernier avait annoncé son ralliement au Front national, son spectacle à Gardanne avait été annulé par le maire.

Où voulons-nous en venir ? Qu’il existe un deux poids deux mesures constant et inacceptable entre les bien-pensants et les sympathisants du Front national. L’affaire Marion Maréchal-Le Pen/Jean Bourdeau en atteste : là où le sexisme est un scandale quand il vise une députée écologiste comparée à une poule, il devient de « l’humour » quand il vise une députée Front national que l’on traite de « conne » et de « salope ».

Les sympathisants du Front national jouissent d’un traitement tout particulier. Il est permis de les insulter, de les calomnier, de les railler, de les discriminer, voire de les violenter le plus légitimement du monde. N’en déplaise à monsieur Valls, le camp de la haine est à gauche.

Pourquoi un tel sort ? Parce que, dans la matrice libérale-libertaire, tout individu qui ne se soumet pas à la pensée bobo-mondialiste est aussitôt déchu de son humanité. Dès lors, puisque les intéressés ne bénéficient plus de la dignité qui est due à tout être humain, puisqu’il n’y a plus de garde-fou pour les protéger, puisqu’ils sont des sous-citoyens, les plus mauvais traitements peuvent leur être infligés.

Ce deux poids deux mesures est répugnant de tartufferie. Car pardon, mais ce ne sont pas les sympathisants du Front national qui ont voté pour les hommes politiques responsables du chômage de masse, de l’augmentation du coût de la vie, de l’immigration de masse, de l’explosion de l’insécurité, du matraquage fiscal, de la défrancisation de la France, et l’on en passe. Ce ne sont pas eux qui ont encouragé les trois fléaux qui font souffrir la France, à savoir la mondialisation, l’Union européenne et l’immigration massive. Les sympathisants FN ne sont pour rien dans la situation actuelle. En somme, si une partie de la population française doit baisser les yeux, rougir de honte et être légitimement diabolisée, stigmatisée et ramenée à ce qu’elle est, c’est bien la bobocratie qui, elle, n’a cessé de louer ce qui meurtrit la France.

Aussi, nous rêvons du jour où il sera redevenu naturel d’être patriote et où les Josiane Balasko et consorts cesseront de croire qu’il est valorisant de réciter le catéchisme moraliseur et faussement généreux du politiquement correct. La tournure que commencent à prendre les événements, et la panique qui gagne actuellement tant nos médias que nos classes politiques et intellectuelles, nous laissent espérer que ce jour n’est peut-être pas si lointain.
Adrien Abauzit



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