Nicolas Sarkozy démissionne du Conseil constitutionnel




NICOLAS SARKOZY - En rétorsion au rejet définitif de ses comptes de campagne, Nicolas Sarkozy a annoncé ce jeudi 4 juillet à l'AFP qu'il démissionnait "immédiatement" du Conseil constitutionnel.

"Après la décision du Conseil constitutionnel et devant la gravité de la situation et les conséquences qui en résultent pour l'opposition et pour la démocratie, Nicolas Sarkozy démissionne immédiatement du Conseil constitutionnel afin de retrouver sa liberté de parole", indique l'ancien chef de l'Etat dans un communiqué diffusé par les agences de presse.

Vers une intervention publique de Sarkozy?

Une réaction qualifiée "d'épidermique" par la gauche mais qui pourrait annoncer une nouvelle riposte de la part de l'ancien président de la République. Lors de sa mise en examen dans l'enquête sur l'affaire Bettencourt, Nicolas Sarkozy avait déjà été tenté de "retrouver sa liberté de parole" en accordant une grande interview. Ceci afin de livrer sa version des faits.

Ses conseillers le lui avaient fermement déconseillé. L'ancien chef de l'Etat s'était alors résolu à publier un court communiqué sur sa page Facebook.

Quelle que soit sa forme, la riposte pourrait cibler directement les membres du Conseil constitutionnel. Dans la foulée de sa démission, les membres de son entourage commençaient à distiller leurs critiques. "Comment ne pas s'interroger sur la décision de cette institution, après la nomination récente de trois conseillers par le pouvoir ?", s'est notamment indigné dans les colonnes du Monde Brice Hortefeux, porte-voix officiel de l'ancien chef de l'Etat.

"Son compte de campagne a été rejeté pour 2,1 % c'est-à-dire qu'on rejette 11 millions pour 460.000 euros qu'on considère comme n'étant pas dans le cadre. Vous considérerez avec moi que c'est juste un peu excessif", a renchéri l'ancienne députée UMP Valérie Debord sur BFMTV.

Certains cadres de l'UMP allaient même jusqu'à évoquer un contre-feu politique pour étouffer le couac du limogeage de Delphine Batho.

La plupart des membres du Conseil constitutionnel, présidé par l'ancien chiraquien Jean-Louis Debré, ont été nommés sous la présidence de personnalités de droite. Trois nouveaux membres ont été nommés en février dernier,

Sarkozy ne peut pas techniquement démissionner du Conseil

Reste à savoir si cette démission sera réellement effective ou purement symbolique. Membre de droit et à vie du Conseil Constitutionnel en sa qualité d'ancien président de la République, Nicolas Sarkozy ne peut pas techniquement s'en démettre, même si rien ne l'interdit expressément. Seuls les membres du Conseil constitutionnel nommés peuvent quitter leur fonction, à l'instar de Roland Dumas en 2000, mis en examen dans l'affaire Elf.

La question s'était déjà posée lorsque Nicolas Sarkozy avait déposé un recours contre l'annulation du remboursement de ses comptes de campagne. La réponse n'a pas changé.


Nicolas Sarkozy pourra en tout cas décider de ne plus jamais y siéger, ce qui était déjà le cas depuis l'annulation de ses comptes de campagne. En rompant avec le devoir de réserve imposé aux Sages de la rue Montpensier, le jeune retraité de la vie politique se placera de toute façon en porte-à-faux avec l'institution.

Source : huffingtonpost

Commentaires

  1. Ne donnez rien à l'UMPthon

    http://temple-hermes-thoth.blogspot.fr/2013/07/a-tele-magouille-on-sen-met-plein-les.html

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