Les effets néfastes du bisphénol A et des phtalates sur la santé humaine




PARABENS, BISPHÉNOL, PHTALATES... LE VRAI DANGER DES PERTURBATEURS ENDOCRINIENS...

Les perturbateurs endocriniens (des substances chimiques naturelles ou issues d’un procédé industriel) sont omniprésents dans notre environnement. Autrement dit, nous y sommes exposés en permanence, à des taux plus ou moins élevés et nous n’en connaissons pas exactement les effets sur la santé
  • Les perturbateurs endocriniens, c’est quoi exactement?
  • Qui sont les perturbateurs endocriniens?
  • Où se cachent les perturbateurs endocriniens?


Les perturbateurs endocriniens, c’est quoi exactement?

Tout d’abord, il faut savoir que le terme « endocrine » est synonyme d’hormone. Par exemple, un tissu ou une glande qui produit des hormones est dit "tissu endocrine" ou "glande endocrine".

Or on s’est aperçu que l’exposition à certaines substances pouvait perturber la fonction reproductrice des animaux… et ensuite des humains : anomalies des organes reproducteurs, baisse de qualité du sperme, etc. Et effectivement, ces substances se comportent comme des hormones et peuvent interagir avec notre système hormonal, d’où l’appellation de "perturbateurs endocriniens".

Encore faut-il identifier toutes les substances appartenant à cette grande famille des perturbateurs endocriniens, et prouver scientifiquement leurs effets délétères chez l’homme. C’est là que les choses se compliquent, car les effets nocifs des perturbateurs endocriniens sont difficiles à prouver. Enfin, si l’on interdit une substance suspecte, se pose la question de son remplacement, sous entendant qu’il faudrait disposer d’une substance alternative dont l’innocuité a été prouvée.

Qui sont les perturbateurs endocriniens?

Les recherches actuelles se focalisent sur 5 familles de perturbateurs endocriniens:
1.      Parabens.
2.      Bisphénol A.
3.      Phtalates.
4.      Composés perfluorés.
5.      Composés polybromés.

Tour à tour, nous y sommes exposés via notre alimentation, notre respiration (inhalation) et notre peau (absorption cutanée).

Comme indiqué ci-dessus, les perturbateurs endocriniens ont été associés à des malformations génitales et une altération de la qualité du sperme, mais ils sont également accusés d’être impliqués dans la hausse des cancers du testicule, la forte progression des cancers hormono-dépendants, comme les cancers de la prostate et du sein, la puberté précoce des filles, etc.

Par mesure de précaution, les autorités ont défini pour certains perturbateurs endocriniens une dose maximale d’exposition. Or nos expositions sont tellement diverses et variables, qu’il est bien difficile de savoir exactement à quelle dose nous sommes réellement exposées quotidiennement, sans parler des effets combinés (exposition simultanée à plusieurs substances).


C’est ainsi que l’on s’oriente, par mesure de précaution, vers des limites plus basses pour protéger les personnes fragiles: les femmes enceintes ou qui allaitent et les nouveau-nés.
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Où se cachent les perturbateurs endocriniens?

Le bisphénol A

Composé chimique incorporé dans les plastiques (polycarbonate ou PC) pour les rendre incassables et résistants à la chaleur, le bisphénol A entre également dans la composition des résines. Autrement dit, on en trouve partout, typiquement dans les produits en plastique dur et transparent, et jusqu’à l’intérieur des cannettes: bouteilles plastiques, gobelets, assiettes et couverts en plastique, revêtement intérieur des boîtes de conserve, des cannettes, lunettes de soleil, téléphones portables, jouets, etc.

Une seule exception: les biberons! En effet, la Commission européenne a voté l’interdiction du bisphénol A dans les biberons au printemps 2011.

Il est difficile d’échapper au bisphénol A, mais l’on peut au moins limiter l’usage des plastiques alimentaires: bouteilles en verre, récipients en verre, plats en inox, etc. Et surtout, évitez de faire chauffer au micro-ondes un plat ou barquette en plastique car le bisphénol A migre dans les aliments sous l’effet de la chaleur.
Enfin, lors de vos achats, évitez les produits affichant les signes BPA ou PC (polycarbonate).

Les parabens

En tant que conservateur, les parabens sont très largement utilisés dans les cosmétiques, les aliments, les boissons et les médicaments. Butylparaben ou propylparabens, également dénommé parahydroxybenzoate de propyl, les parabens se cachent aussi dans la liste des ingrédients sous les dénominations: E214, E215, E218, E219…

Idéalement lisez les étiquettes pour éviter les produits qui en contiennent. Plus facile, privilégiez les produits, de plus en plus nombreux, qui affichent clairement sur leur emballage: "sans parabens". Et sinon, côté alimentation, privilégiez le bio pour limiter les conservateurs en général.

Les phtalates

Les phtalates sont incorporés dans le PVC pour donner aux plastiques de la souplesse: c’est ainsi qu’on en retrouve dans les bottes, les emballages alimentaires, les rideaux de douches, certains dispositifs médicaux, les revêtements de sol en vinyle, etc.
Les phtalates sont également employés pour dénaturer l’alcool dans les produits cosmétiques et surtout les parfums.

Certains phtalates sont déjà interdits dans les jouets et les articles de puériculture.
Sinon, il est difficile de repérer leur présence: une forte odeur de plastique dégagée par les produits neufs, les emballages alimentaires portant le code de recyclage n°3, le nom diéthylphtalates ou DET dans la liste des ingrédients des cosmétiques, les termes "alco(h)ol dénat" et "ethanol" indiquent également leur présence.

Il est recommandé de ne pas faire chauffer les plastiques alimentaires au micro-ondes ni de les laver au lave-vaisselle. Enfin, il est nécessaire d’aérer longuement et souvent en cas d’acquisition de produit ou matériel plastique neuf, pour évacuer les fortes émanations de phtalates dans l’air ambiant!

Les composés perfluorés

Antiadhésifs, hydrofuges et antitaches, les composés perfluorés sont présents dans les ustensiles de cuisson antiadhésifs, dans les produits imperméabilisés et traités antitaches (moquettes, vêtements, cartons alimentaires…).

En pratique, lorsque vous faites la cuisine, évitez de rayer les revêtements antiadhésifs et remplacez-les dès les premiers signes d’usure. Pour les vêtements et les tissus d’ameublement, privilégiez les produits affichant "sans composés perfluorés" ou "sans PFOA". 

Les composés perfluorés se concentrent également dans les poissons gras (saumon, maquereau…) en raison du rejet industriel. C’est pourquoi on recommande notamment aux femmes enceintes de limiter leur consommation en poisson gras à une fois par semaine.

Les composés polybromés

Retardateurs de flamme, les composés polybromés (CPB, dont le plus répandu est le PBDE) sont incorporés dans les produits inflammables: vêtements, capitonnage, tissus d’ameublement, sièges, télé, ordinateurs, câbles…

Libérés progressivement dans l’air ambiant, ils se concentrent dans l’habitacle de notre voiture, notre bureau et notre logement: il est donc impératif d’aérer tous les jours, et encore plus après acquisition de matériels et produits neufs.

En raison du rejet industriel, là encore, les composés polybromés s’accumulent dans les produits alimentaires riches en graisses: poisson, lait, viande. Pour s’en protéger, diversifiez votre alimentation, privilégiez les produits végétaux et les produits maigres (poisson, viandes, laitages).



Bien d’autres études sont nécessaires pour évaluer les expositions à ces substances et leurs risques sanitaires réels. En attendant, nous pouvons essayer de nous soustraire à une partie de ces molécules par quelques gestes quotidiens, dans le choix de nos aliments, de nos cosmétiques, de nos ustensiles de cuisine, en aérant quotidiennement notre logement et notre lieu de travail…

Source : Wikifreenews

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