Moscovici Cahusac-Blanchir son ami

Comment Moscovici explique sa demande d'entraide administrative adressée à la Suisse sur Cahuzac ? "Blanchir" son "ami" ?



POLITIQUE - Le train s'emballe... Tandis que la droite et une partie de la gauche pointent du doigt François Hollande et Jean-Marc Ayrault, l'affaire Cahuzac va-t-elle accoucher d'une affaire Moscovici ? Le ministre de l'Economie Pierre Moscovici a estimé au lendemain de la démission de Jérôme Cahuzac n'avoir commis "aucune faute" et récusé mercredi la moindre "complaisance" ou "volonté d'entraver la justice".

Des voix, notamment à droite, mettent en cause son rôle dans l'affaire Cahuzac. Le député UMP Claude Goasguen a réclamé mercredi sa démission "dans les plus brefs délais".

"Le président de la République a demandé tout de suite des explications à Jérôme Cahuzac quand a été ouverte une enquête préliminaire. Evidemment la justice a pu travailler en toute indépendance", a-t-il assuré sur RTL. "Il y a pu y avoir des interrogations ou des doutes", a concédé le ministre. "Je pense que le président de la République et moi-même avons fait ce qu'il convenait de faire", a-t-il cependant estimé, ajoutant avoir lui-même "fait des démarches qui visaient à aider à la manifestation de la vérité".


Moscovici renvoie aux autorités suisses

Il a mis en avant les demandes qu'il avait adressées aux autorités suisses afin d'obtenir des informations sur l'existence d'un compte de l'ex-ministre. "Jérôme Cahuzac s'est adressé à UBS, pas forcément en posant les bonnes questions. On lui a répondu qu'on ne pouvait pas trahir le secret bancaire, et donc moi comme ministre des Finances, j'avais à ma disposition la convention d'assistance fiscale avec la Suisse et j'ai fait une demande d'assistance à la Suisse", a déclaré Pierre Moscovici.

"Le 31 janvier (...) j'ai eu une réponse large, j'ai eu droit à une réponse négative", a-t-il affirmé. "De 2006 à 2013, les autorités suisses ont dit qu'il n'y avait pas eu de compte chez UBS", a-t-il ajouté sans plus de détail. "J'ai joué mon rôle, tout mon rôle, rien que mon rôle", a martelé Pierre Moscovici, en assurant que "ce gouvernement a l'exigence de l'exemplarité et de l'honnêteté".

Regardez son intervention :

Jérôme Cahuzac se "sacrifie pour d'autres"
Plus tôt dans la matinée, le directeur de la publication de Mediapart Edwy Plenel a mis en cause le ministre de l'Économie, l'accusant d'avoir tenté de protéger Jérôme Cahuzac en "instrumentalisant" l'administration fiscale.
Estimant sur BFMTV que Jérôme Cahuzac se "sacrifie pour d'autres", il estime que Pierre Moscovici "a manqué à ses fonctions", n'a pas fait tout ce qui était en son pouvoir pour éclaircir l'affaire et qu'il a trop rapidement laissé entendre que les documents fournis par la Suisse dédouanaient Jérôme Cahuzac.

Regardez son intervention sur i>Télé :

Fabrice Arfi, journaliste à Mediapart, a lui aussi mis en cause Pierre Moscovici : "Ce qui m'intéresse c'est de comprendre. Que savait la présidence. Comment Pierre Moscovici a tenté de blanchir Jérôme Cahuzac ? Sa responsabilité est considérable. Ils ont utilisé les moyens de l'Etat pour tenter de blanchir un copain, alors que la justice enquêtait déjà. Le mensonge a été possible grâce à une opération de communication de Bercy avec la Suisse. On n'a jamais vu la couleur de la réponse de la Suisse", a-t-il dit sur RMC.


Jean-françois Copé devrait interpeller le ministre dès cet après-midi

Le ministre de l'Economie Pierre Moscovici avait assuré début février n'avoir pas été ébranlé par le document qui lui a été transmis par la Suisse dans le cadre de l'enquête fiscale. Pierre Moscovici avait confirmé avoir reçu un document sans toutefois vouloir en dévoiler la teneur. Le ministre a juste indiqué qu'il l'avait "transmis à qui de droit, c'est-à-dire à ceux qui sont en train de mener aujourd'hui une information judiciaire".

"Cette réponse transmise par l'UBS via les autorités fédérales suisses et les services fiscaux français dément formellement la possibilité d'un compte", avait confié auJDD une source administrative à Bercy. "Imaginer une seconde que les autorités suisses aient pu faire une réponse de complaisance est tout simplement absurde", avait insisté la même source.

Mercredi, Jean-François Copé, le président de l'UMP, a indiqué qu'il souhaitait notamment demander au ministre de l'Economie pourquoi il a demandé qu'un certificat portant sur 2006 à la banque UBS. "Je demande qu'on explique pourquoi il y a eu de la part de l'exécutif une telle légèreté", a encore dit Jean-François Copé.

"M. Moscovici doit démissionner dans les plus brefs délais"

"Le problème n'est pas le mensonge, qui est une affaire personnelle de M. Cahuzac et qui aggrave son cas, le problème ce sont des dysfonctionnements très graves de l'Etat, censé savoir qui fraude le fisc, qui doivent être sanctionnés. M. Moscovici doit démissionner dans les plus brefs délais, sinon nous aurons une poussée de populisme", a lui déclaré le député de Paris Claude Goasguen dans les couloirs de l'Assemblée nationale.

Dénonçant "deux poids deux mesures",il a ajouté: "on enquiquine les Français avec des contrôles fiscaux, on essaie de lutter contre la fraude fiscale, mais pour le responsable du contrôle de la fraude fiscale, on se base sur sa seule parole, ce n'est pas sérieux". "Si vous avez un contrôle fiscal et que l'inspecteur des impôts vient vous voir en vous demandant, les yeux dans les yeux, si vous avez fraudé le fisc et que vous lui répondez 'non', il y a de fortes chances qu'il vérifie quand même votre comptabilité. M. Moscovici s'est contenté de demander à M. Cahuzac 'Vous avez fraudé le fisc?' Il a répondu 'non', et la porte a été fermée", s'est exclamé l'élu parisien.

Source: Huffpost

Rajout d'un commentaire pertinent:

Shadow banking autorisé par nos institutions... non pardon.. encouragé par nos institutions et en particulier les institutions Européennes: 67 000 Milliards de $, chiffres tout à fait officiels publiés par le Financial Stability Board, et encore, ils datent de 2011.

Et c'est bien cette finance de l'ombre, qui permet des transferts estimés à 25 000 milliards de dollars vers les paradis fiscaux..

Et curieusement, les auteurs autorisant cette corruption massive et ces transferts déstabilisateurs sont presque tous au cœur de nos Institutions, au sein de l'Agence France Trésor: on les appelle même les serviteurs du Trésor. 

Et Ni Hollande ni Moscovici ne peuvent prétendre ignorer ces chiffres .. D'autant plus que c'est Lagarde qui a effectué ces nominations qui ont été reconduites par... un certain Cahuzac. 
Si tous les politiques avouaient leurs délits, on n'aurait plus de politique. 

Une dernière pour la route on en rigole de ses ploutocrates


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