Juncker peut-il nommer un 'baron du pétrole' comme commissaire de l'UE pour le Climat et l'Energie?


Plus de 341.000 personnes ont signé une pétition contre la nomination au poste de commissaire européen pour le Climat et l'Energie du candidat espagnol Miguel Arias Cañete. Ce politicien conservateur du Partido Popular a été ministre de l'Agriculture et de l'Environnement dans son pays et il a aussi créé deux compagnies pétrolières Petrolifera Ducar et Petrologis Canarias. Récemment, il s’est débarrassé des actions de ces compagnies pour éviter tout conflit d’intérêt. Cependant, son fils, son épouse et son beau-frère en seraient toujours actionnaires. En outre, il semblerait que ce soient deux de ses beaux-frères qui dirigent ces compagnies.

Par-dessus-le marché, Cañete est soupçonné d’avoir monté des structures opaques pour dissimuler des éléments de son patrimoine. Au travers de ces structures, il serait encore actionnaire de près d’un tiers de la filiale panaméenne d’une troisième compagnie pétrolière espagnole, CEPSA.

« Il se peut que les Conservateurs du Parlement européen tolèrent le conflit d’intérêts évident, ses commentaires machistes et le fait qu’il ait « oublié » de déclarer des primes de salaire (30.000 euros) qu’il a reçues de son parti. (…) Mais ce qui est vraiment honteux, c’est de constater qu’à bien des égards, l’Europe ne s’étend toujours pas au-delà des Pyrénées.

Le reste de l'Europe n’accepterait jamais un ministre appelé à prendre des décisions sur l'environnement qui détient des actions de compagnies pétrolières dans son portefeuille. Jamais. Mais ici, en Espagne, c’est permis depuis deux ans, et c’est seulement maintenant qu’il veut devenir commissaire qu’il vend ses actions ».

Le journal français Le Monde, tout en soulignant que rien ne démontre l’illégalité des prises de participation de Cañete et l'irrégularité de la manière dont il gère ses affaires, se pose la question de l’existence des montages fiscaux complexes qu’il a mis en place et se demande s’il ne cherche pas par leur intermédiaire à frauder le fisc espagnol, et s’il peut réellement assumer sa nouvelle charge en toute indépendance : « Est-il possible qu'une personne étroitement liée au secteur pétrolier et sensée mener à bien la lutte au nom de l'Union Européenne contre le changement climatique puisse offrir « toutes les garanties d'indépendance » alors que la charte de « bonne conduite » des commissaires vise explicitement les « intérêts familiaux » dans les conflits d'intérêts ? », écrit-il.


Enfin, le site Euractiv rappelle que lorsqu’il était député en 1996, Cañete s’était battu pour obtenir des subventions dans le cadre de la Politique Agricole Commune, dont son épouse, qui est éleveuse de taureaux pour la tauromachie, avait été une bénéficiaire directe. Plus tard, cette dernière s’était retrouvée au centre d’une enquête pour délit d’initié. On la soupçonnait d’avoir eu accès à des informations privilégiées alors que son mari était ministre de l’Agriculture.

Commentaires

  1. Anonyme4.10.14

    les copains d'abord aurait pu etre le titre de cette page

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  2. Anonyme7.10.14

    je vois que les imbéciles continuent à signer des pétitions, vous avez donné votre pouvoir à Bruxelles aux nazis, alors fermez là définitivement comme dit dieudonné

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